Un bâtiment construit avec techniques antisismiques.

Qiao Tianbi

« Nous attachons de l'importance à l'implémentation d'un système antivibratoire dans la reconstruction du Wenchuan. Car la sécurité est la principale préoccupation de la population », a expliqué Xu Minggui, chef du département de coordination du groupe de secours de Guangzhou.

Pour le moment, les écoles construites avec l'aide de Guangzhou peuvent résister à un séisme au moins de magnitude 6 sur l'échelle de Richter. Dans l'Ecole primaire n°2 de Wenchuan, des coussins en caoutchouc ont été installés. Développée par un laboratoire national relevant de l'Université de Guangzhou, cette technologie antisismique et antivibratoire universellement utilisée en est encore à ses balbutiements en Chine.

Selon Xu, les coussins en caoutchouc qui séparent la structure et la fondation des bâtiments peuvent absorber les secousses, protégeant ainsi les bâtiments et les écoliers. D'une durée de vie d'un demi-siècle, les coussins sont alors remplaçables.

L'utilisation de cette technologie par les équipes de Guangzhou est due à l'initiative de Zhou Fulin, membre de l'Académie d'Ingénierie de Chine, expert renommé dans le domaine antisismique et antivibratoire, et ingénieur-conseil pour ce projet. Après vingt à trente années de théorisation et d'expérimentation autour des séismes, cette technologie est désormais assez mure pour être utilisée aujourd'hui. Dans le district Wudu de Longnan (province du Gansu), les immeubles équipés dans les années 90 de la première génération de technologies antivibratoires de Zhou Fulin sont restés sur pied lors du séisme de Wenchuan. Cet académicien a par ailleurs conçu le premier pont antisismique de Chine. Construit dans le Xinjiang, cet ouvrage a résisté au tremblement de terre en 2003, ayant ainsi permis l'acheminement du matériel de secours alors que le reste des routes était impraticable.

Beijing Information