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Publié le 08/07/2009
Dynastie Tang - Kashgar

Des paysages époustouflants, une culture incroyable, et un peuple unique. Tel est Kashgar. Mais vous savez, ce n’est pas pour ça que je suis là aujourd’hui. Ce qui m’interesse c’est l’histoire qui se cache derrière. Kashgar au 7e siècle, sous la dynastie Tang, était l’une des plus importantes cités le long de la route de la soie. Un point de passage, un lieu d’échanges. De produits et de biens de consommations bien sûr mais aussi d’idées, entre l’Occident et l’Orient. Bienvenue dans Balade en Chine, série « histoire et culture ». Je m’appelle Yin, alors qu’est-ce qu’on attend ?

Kashgar est située dans l’extrémité nord-ouest de la Chine dans la Région autonome ouïgoure du Xinjiang. L’endroit est isolé, en bordure du désert de Taklamakan à l’est, et des montagnes de Pamir à l’ouest. La ville est plus proche de New Delhi et de Moscou que de Beijing. Gatée par la nature, les déserts, glaciers et les montagnes, Kashgar attire de nombreux touristes par ses paysages époustouflants.

Mais sa célébrité vient aussi de ce qu’elle est située sur la route de la soie, à un carrefour entre l’Orient et l’Occident. La route servait de lien commercial et portait le surnom de perle brillante sur la route de la soie.

La célèbre route était en fait une piste pour caravanes de 4 000 kilomètres, prenant son départ à Chang’an, l’ancienne capitale située près de Xi’an. Elle était l’autoroute de l’Antiquité pour le transport des marchandises et du savoir entre l’Europe, le Moyen Orient, l’Inde et la Chine. Son histoire remonte à la dynastie Han il y a plus de 2 000 ans, mais elle a connu son apogée sous les Tang entre 618 et 907 .

Durant la dynastie Tang, la Chine émergeait comme l’une des grandes puissances du monde médiéval. A cette époque, l’Egypte fut conquise par l’Islam et il s’était écoulé plus d’un siècle après le déclin de l’Empire Romain. Les échanges avec l’étranger furent sans précédent, en partie grace à cette route mythique. La prospérité économique, un gouvernement centralisé, et des contacts culturels riches avec le reste du monde. Des marchandises comme la soie, les fruits, les épices, la poudre à canon, des produits de l’artisanat des mille et une nuits, et la culture.

En plus des échanges matériels et culturels, la route permettait aussi l’échange d’idées, religieuses notamment, entre l’Occident et l’Orient. A 30 km au nord-est de Kashgar se trouve l’ancienne cité d’Hanoi et la pagode bouddhiste de Mor. Cette pagode fut le dernier édifice bouddhiste a être érigé avant l’introduction de l’Islam dans la région.

Construite sous la dynastie des Tang, la pagode est constituée de 3 carrés superposés, dont la taille va en diminuant du bas vers le haut. Elle culmine à 12 mètres.

Il y a des siècles, des pélerins se rendaient dans ce lieu. On raconte que le moine Xuanzang parcourut la route de la soie pendant 16 ans durant le règne des Tang, de Xi’an jusqu’en Inde, à la recherche de textes sanskrits des origines.

Kashgar était l’une des villes les plus importantes de l’époque Tang. Elle accueillait alors un mélange de cultures, orientales et occidentales. Mais outre le simple commerce de produits, c’était surtout un lieu de rencontre d’idées et de religions. Par exemple, avec ce temple on perçoit la présence de la religion bouddhiste. Dans cette vaste étendue, il est possible de ressentir la passion des fidèles pour leur religion et l’importance qu’elle avait dans leurs vies.

Avant l’introduction de l’Islam à Kashgar, la route de la soie amena la religion bouddhiste au Xinjiang, du centre de l’Asie aux oasis du désert. La première moitié de la dynastie Tang fut une période faste pour le bouddhisme chinois. Et certains pensent que pendant un certain temps, elle fut la religion de 90% de la population.

Aujourd’hui l’Islam occupe cette place. 90% des habitants de la région sont des Ouïgours, des musulmans à la culture très différente de celle du reste de la Chine. Parmi les attractions à Kashgar, la plus importante est la mosquée de Id Kah, dans le centre de la ville. Ses traits contrastent avec l’architecture des mosquées chinoises classiques. Le dôme central et ses structures blanches et jaunes rappellent beaucoup les mosquées du Pakistan. Kashgar est un lieu sacré de l’Islam et la religion y joue un grand rôle dans la vie des habitants. Les hommes se rendent à la mosquée pour y prier l’après-midi. Avant la prière, on procède aux ablutions et on retire ses chaussures.

Quelques pas dans la vieille ville et on risque de s’y perdre. Au coeur de Kashgar, les maisons traditionnelles, faites en briques de terre jaune, se succèdent en un labyrinthe circulaire. Les gratte-ciels contemporains et les larges avenues n’ont pas encore fait leur apparition ici. Les habitants ont, au contraire, choisi de conserver leur mode de vie d’antan. En fait, certaines des maisons que l’on voit ici ont 400 ans d’âge. En raison de l’influence perse sous la dynastie Tang, l’architecture paraît plus moyen-orientale que chinoise.

Les pigeons prenant leur envol semblent vouloir nous rappeler l’existence de ce monde peu connu où habitent des gens à la beauté mystérieuse. Un endroit exotique où les paysages, les sons et les senteurs sont uniques, et n’ont pas leur pareil en Chine.

P’tit cochon, p’tit cochon, laisse-moi entrer dans ta maison. Les trois petits cochons vous vous souvenez ? Celui dont la maison était faite de brique, la seule qui ait tenu face au souffle du loup ? Eh bien, la morale de l’histoire aurait été différente à Kashgar. Ces maisons de boue et de glaise tiennent toujours debout même après 400 ans, car nous sommes si près du désert et il pleut rarement ici.

Sous le règne des Tang, l’influence des Indiens et des Perses fut très importante. Le fameux moine Xuanzang notait que les gens avaient les yeux verts, sans doute en raison de leurs origines aryennes. Les codes vestimentaires aussi sont différents. De nombreux adultes et enfants portent des chapeaux et des coiffes de styles variés. Ils vivent retirés du monde. En réalité, l’heure du Xinjiang est en arrière de 2 heures par rapport à celle de la capitale. Mais, comme on ne tient pas compte en Chine des fuseaux horaires, la région vit à un autre rythme, visiblement.

Devinez à quoi servait cette structure au dessus de moi ? Si vous pensez qu’elle servait à se prémunir de la pluie vous êtes totalement dans l’erreur. Il ne pleut que très rarement dans la région. En fait c’est parce qu’à l’époque faste de la route de la soie de nombreux marchands se rendaient ici et n’avaient pas d’endroit pour dormir. Les maisons n’étant pas en nombre suffisant, et pour créer des lieux de vie, ces édifices ont été construits au-dessus des ruelles. Et ce, sur deux étages.

Les Ouïgours sont un peuple hospitalier dotés d’une riche culture locale. Il faut du temps pour s’adapter à leur code vestimentaire, à leur architecture, à leur langue et à leurs coutumes.

Une des coutumes consiste à dessiner d’un trait de peinture un lien entre les sourcils des petites filles. On croit en effet que les filles aux sourcils rapprochés ont plus de chances que les autres de se marier plus tard.

C’est beau, non ? Ces gens ont le sens de l’esthétique. Dans leurs chants et leurs danses aussi.

Bon, si vous n’êtes pas un danseur-né, vous pouvez toujours vous essayer à la culture ouïgoure en achetant quelque chose. Un de ces couvre-chefs par exemple. Ils sont tous brodés main, pièce par pièce. Ne dirait-on pas que je viens de Kashgar ?

Les Ouïgours ont été d’excellents artisans durant des siècles. A la grande époque de la route de la soie, ils produisaient des marchandises pour les commerçants et les voyageurs. Des chapeaux, des tapis, des ustensiles en bronze, des vêtements imprimés, etc. Pratiquement tous ces produits étaient faits main à Kashgar. On peut encore en appercevoir les traces dans presque toutes les ruelles de la ville.

La Chine s’est d’abord fait connaître des étrangers grâce à sa soie et à ses produits textiles en général. Ses extraordinaires techniques de tissage se sont développées ici et sont toujours en usage.

Voici un site de production de tissus. D’abord il faut applatir le coton, puis le tourner pour en faire des fils. Quand le travail est fait, on peut commencer le tissage. Et ça donne... à peu près ça ! Beaucoup de femmes ouïgoures se mettent ça sur la tête parce que les hommes ici ne sont pas autorisés à voir leurs visages une fois qu’elles sont mariées. Je ne vous vois plus ! ah vous êtes là. Je peux encore vous voir ci-dessous. Vous en doutez ? Allez, essayez donc !.

Les femmes plus âgées, et plus traditionnelles, portent cette pièce d’étoffe sombre sur la tête, mais de nombreuses jeunes filles préfèrent des châles ou des foulards de couleurs plus vives. Côté hommes, c’est le chapeau carré aux motifs variés qui s’impose.

La rue des Arts est bruyante et colorée. En chemin, on croise des centaines d’échoppes et d’étals proposant une grande variété de produits de l’artisanat local.

La rue est pleine de bruits. Des coups de marteau sur l’acier, des couteaux que l’on aiguise, du bois que l’on scie, et on y trouve, bien sûr, les gracieux instruments de musique de l’Asie centrale.

Les musiciens aussi voyageaient le long de la route de la soie. Résultat, un savant et parfois surprenant mélange de styles et d’instruments.

A condition de savoir en jouer, ces instruments produisent un son vif et aigü.

Eh oui, les Ouïgours sont un peuple festif, tout comme leur musique d’ailleurs.

Quant à moi, je vais avoir besoin d’un peu plus de pratique. C’est ce genre d’instrument qui s’est répandu dans le monde grace à la route de la soie. Dans ce magasin, on en trouve de toutes sortes. Celui-ci est fait de peau de serpent.

Le Xinjiang est aussi réputé pour sa cuisine. Les en-cas servis dans les rues ravissent les papilles. Des kébabs de mouton, des petites pâtes farcies de viande, des grenades et du raisin frais.

Tous ces produits sont disponibles sur le marché, avec en vedette, le fameux pain du Xinjiang, le nân.

A côté, cet homme est en train de graver un morceau de bois aux formes bizarres.

Qu’est-ce que c’est çà ?

Ici, même la nourriture est artistique. Le nân est recouvert de motifs décoratifs. C’est le plat de référence de Kashgar, à la ville comme à la campagne, et spécialement pendant les fêtes de mariages.

Le nân chaud tout juste sorti du four est croustillant. Sous les Tang, les voyageurs de la route de la soie enfouissaient leur pain sous le sable chaud pour le cuire.

Maintenant je sais à quoi sert cet outil. Il sert à marquer le pain. Le pain local de l’ethnie ouïgoure. Ça a l’air vraiment bon. Scientifiquement parlé, c’était aussi la meilleure façon de conserver ces pains, pour de longs trajets. Donc, c’est délicieux ET c’est malin ! Ca a vraiment tout pour plaire !

Kashgar prend vraiment toutes ses couleurs le dimanche, quand les foules envahissent la ville pour participer à l’un des plus grands bazars d’Asie.

Des chevaux, des ânes, tirant des chariots, du bétail et toutes sortes d’objets artisanaux.

Hé, quelqu’un veut un cheval ou un mouton ? Je pars au marché. Je vais y vendre mon petit mouton ici.

Le bazar est ouvert tous les jours, mais il est littéralement pris d’assaut le dimanche.

Le marché au bétail est comme une image du passé. On y vend surtout des agneaux, des ânes et des chevaux. Au milieu d’une foule d’animaux, les hommes se démènent pour obtenir le meilleur prix. Traditionnellement, la négociation est secrète. Vendeurs et acheteurs s’empoignent et établissent le prix en exerçant une pression des doigts. Cette tradition remonte à la dynastie Tang, quand les voyageurs de la route de la soie échangeaient du bétail pour faciliter leur déplacement à travers le désert et les montagnes enneigées.

16, 17, 18, 19. Ma mère me disait, si tu n’arrive pas à t’endormir, compte les moutons. Eh bien, moi qui ne savais pas à quoi ressemblait un mouton, je finissais par compter les nuages à la place. Maintenant je vais pouvoir vraiment compter des moutons.

Hmmm…combien est-ce que je vaux ?

Comparé au marché au bétail, le bazar est un univers à part. On y trouve un mélange éclectique de produits du monde entier. Traditionnels et modernes. Le marché est couvert. La soie joua jadis un rôle incroyable, créant un véritable lien entre l’Orient et l’Occident. Bien sûr, la route de la soie tire son nom d’un des produits les plus célèbres qui y transitait, et ce jusqu’à Rome !

Si vous venez à Kashgar, ne manquez pas ce bazar du dimanche. C’est comme un énorme marché de tous les produits du monde. Il a acquis sa réputation durant la dynastie Tang. Aujourd’hui, nous goûterons donc de cette saveur de l’histoire. Ici, on trouve un large choix de textiles de Suzhou et de Hangzhou, et aussi du Pakistan. Regardez ces couleurs vives.

Les voyageurs et les locaux fouinent dans des montagnes de soieries, de couvre-chefs, de tapis et de vêtements.

Regardez, la lampe d’Aladin ! L’art perse et arabe a fait son chemin jusqu’ici. Faites un voeu, un genie pourrait bien apparaître.

Nous poursuivons notre voyage le long de la route de la soie avec la voie Karakoram qui mène au Pakistan. Ce chemin ne suit pas exactement la route de la soie mais il est plus ou moins fidèle à la route historique. Il a été emprunté par des voyageurs célèbres, comme Marco Polo, Genghis Khan ou encore Xuan Zang.

Cet itinéraire nous donne l’occasion de découvrir des panoramas très divers.

Notre voyage a lieu en octobre, une des meilleures saisons au Xinjiang. Durant les derniers mois de l’hiver, à cette altitude, la piste devient impraticable, à cause des forces de la nature. On dirait qu’il n’y a presque pas de végétation, seulement des montagnes, des pierres et de l’eau. Mais d’une façon ou d’une autre, les gens et leurs ânes réussissaient à traverser ce passage avec succès vers l’Ouest, sans la mondre trace d’un hôtel ou ce qui y ressemble..

Etant une fille du 21ème siècle, j’ai opté pour la facilité en prenant la voiture. Mais sous la dynastie Tang c’était une autre histoire. Les gens voyageaient à dos de chameaux et ils avaient donc besoin d’endroits où se reposer. Ils se réfugiaient ici, où les roches leur fournissaient un abri contre le vent et les intempéries. Il y avait suffisamment d’eau le long de la route. Et cette plaine permettait aussi de faire paître les chameaux pendant les escales.

L’autoroute Chine-Pakistan a été construite au 20ème siècle pour faciliter le commerce entre les deux pays.

Le grand classique de la littérature chinoise, Le pélérinage à l’ouest, décrit le périple d’un moine chinois en route vers l’Inde. Il s’y heurte à de nombreux obstacles naturels ainsi qu’à des esprits maléfiques. Ce récit est à moitié légendaire et à moitié historique. Bien qu’ardu, le pélérinage à l’ouest est d’une grande beauté. La route sillonne entre des montagnes enneigées et des lacs cristallins, sous un ciel azuré et en bonne compagnie si la chance est avec vous.

La préfecture de Kashgar offre divers paysages et abrite des peuplades très différentes. Nous roulons sur le chemin entre Pamir et Tashkurgan, majoritairement peuplé de Tadjiks qui ne ressemblent ni aux Hans ni aux Ouïgours et possèdent leur propre dialecte d’origine indo-européenne. Ces gens se considèrent comme les descendants de l’aigle, connu pour sa droiture, sa loyauté et sa bravoure. Dans cette petite ville, il est presque choquant de voir une femme bras et jambes nus. Elles portent des robes, des chaussettes et un petit foulard sur la tête.

Tashkurgan possède une longue histoire. La ville marquait le point de passage entre l’Europe et la Chine, bien que ce point soit sujet à discussion. Cette structure en forme de couronne est la plus connue de la ville. Selon les historiens chinois, cette forteresse existait déjà en 557 après Jésus Christ.

Mon passeport est prêt. Je me trouve à Tashkurgan, dans la ville de Kashgar et c’est là que les passages nord et sud de la route de la soie se croisaient. C’est aussi de là que les voyageurs partaient pour l’étranger. En fait Tashkurgan en langue Ouïgoure signifie “couronne”. Si vous regardez derrière moi vous verrez que l’ancienne ville avait la forme d’une couronne. On l’appelle également la Cité de Pierre.

L’explication traditionnelle pour son appellation de couronne est que les gens vivaient sur les hauteurs montagneuses. En haut de la couronne on découvre des ruines qui surplombent les montagnes. En moyenne à 4 000 mètres au-dessus du niveau de la mer. La cité de pierre est une forteresse très étendue faite en briques de boue et d’ici, on peut voir des prairies et des montagnes au loin.

On pourrait voir cet endroit et penser, hmm, rien qu’un tas de vieilles pierres et de la poussière. Mais pour un oeil plus averti c’est l’origine de toute une civilisation. Les Tadjiks y ont construit leurs maisons il y a 2 000 ans. Et c’est durant la dynastie Tang que cette région s’est vraiment développée. Notre cité de pierre prospérait et si on regarde attentivement, on peut distinguer des chemins de pierre. Peut-on imaginer qu’il y a 2 000 ans, des gens empruntaient ces rues et ces ruelles. Qui sait ce qui se passera ici dans 2 000 ans ?

Cette forme d’art tadjik évolue autour de l’icône culturel de l’endroit, l’aigle. De nombreuses chansons, histoires, ballades, musiques et danses lui sont consacrées. La danse de l’aigle en est l’expression la plus représentative. Les gestes immitent les mouvements de l’oiseau en vol, et le son des clarinettes reproduit ses cris.

Les Tajiks forment l’une des 55 ethnies minoritaires de Chine. Ces gens-là habitent au Pamir depuis des siècles. Traditionnellement ils vivent de l’élevage et de l’agriculture.

Au fil du temps, les Tadjiks ont adaptés leurs modes de vie sur les hauts-plateaux.

Oh, je crois que je lui ai fait peur. C’est pourtant le salut traditionnel des tadjiks. C’est un peu comme une salutation européenne. Un baiser sur la joue, comme ça.

Ce qui retient le plus mon attention, ce sont ces poutres colorées. Elles forment comme un arc-en-ciel, rouge, bleu, vert, orange. Et même au plafond et sur les murs, tout autour.

Entourés d’un fin brouillard, de petits flocons de neige commencent leur lente dégringolade. Les températures baissent aussi au fur et à mesure que l’on prend de l’altitude le long de la route entre la Chine et le Pakistan, l’ancienne route de la soie. La prefecture de Kashgar a son importance, comme point stratégique au pied des montagnes de Pamir, permettant le passage vers l’Asie centrale, l’Inde et la Perse.

Des eaux cristallines, des nuages lustrés, et ce ciel éclatant engourdissent les sens. Et moi, je suis là, prisonnière de l’histoire, comme figée dans le temps, parcourant des milliers de kilomètres à travers les civilisations. Peut-être est-ce ce qui fait de Kashgar un endroit si unique et un condensé d’histoire. La route de la soie a changé le sort du monde, d’une certaine façon, en rapprochant les hommes, en rendant le monde plus accessible.

Chine, Pakistan ? Mais où suis-je ? Eh bien tout simplement à 5 000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Dans les hauteurs du Pamir. Probablement le point de passage le plus important de la route de la soie. Un endroit où s’entrechoquent les deux cultures. De ce côté-ci la Chine continentale, mais de l’autre…le Pakistan. Aujourd’hui, c’est la fin de notre voyage, mais ce n’est que le début pour découvrir le reste du monde. Merci de nous avoir suivi. C’était Balade en Chine, série « histoire et culture ». Je m’appelle Yin et je vous invite à me retrouver pour une prochaine émission.

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