Livre Blanc: Le choix historique de la voie de développement au Tibet |
Avant-propos La République populaire de Chine est un Etat multiethnique unifié, conjointement créé par ses différentes communautés ethniques. Au cours d'une longue évolution historique, celles-ci ont mis sur pied une communauté de destin partageant heurs et malheurs, qu'est la nation chinoise. Depuis les temps les plus reculés, le Tibet fait partie intégrante de cette communauté de destin ; les Tibétains, de sa nation. Le destin du Tibet sera toujours étroitement lié à celui de notre grande patrie et à celui de la nation chinoise. Dans l'histoire, le peuple tibétain a donné naissance à de captivantes histoire et culture tout en contribuant à l'enrichissement et au développement de l'histoire et de la culture chinoises. Or, jusqu'au milieu du XXe siècle, le Tibet était encore sous la domination du servage féodal théocratique, système dans lequel les forces productives s'avéraient extrêmement faibles au sein d'une société conservatrice, fermée, arriérée et sur le déclin. Après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le Tibet a commencé à entrer de manière effective dans la civilisation moderne. Par des étapes de développement importantes, dont la libération pacifique, la réforme démocratique, la fondation de la Région autonome ainsi que la réforme et l'ouverture, il a non seulement mis en place un régime social inédit, mais a également accompli une enjambée historique notable dans le cadre de son développement économique et social et s'est engagé dans la voie socialiste à la chinoise. L'engagement du Tibet dans sa voie de développement actuelle est conforme aux exigences objectives du développement de la civilisation moderne, au courant du progrès de la société humaine, aux conditions nationales et aux réalités de développement de la Chine, ainsi que, enfin, aux intérêts fondamentaux des différentes ethnies tibétaines. Sur cette voie, celles-ci sont devenues maîtres du pays, de la société et de leur propre destin ; le Tibet a réalisé un grand pas, passant de la pauvreté à la prospérité et du retard à la civilisation, montrant ainsi au monde son nouveau profil ; les différentes ethnies tibétaines fraternisent et collaborent harmonieusement avec les autres ethnies du pays, et édifient, de concert avec celles-ci, un bel environnement neuf et florissant ; le Tibet s'ouvre au monde et assimile activement les meilleurs acquis de la civilisation humaine. Les remarquables succès que le Tibet a remportés dans son essor et son évolution suffisent largement à prouver qu'il a opté pour une voie de développement adéquate. Pourtant, suite à son échec dans sa mise en application sur une longue période de la ligne de « l'indépendance du Tibet », en usant de violence, la clique du XIVe dalaï-lama, exilée à l'étranger depuis de nombreuses années et représentante des forces résiduelles de la classe féodale des propriétaires de serfs, animée par son but politique pour « l'indépendance du Tibet » et par son attachement au servage féodal théocratique de l'ancien Tibet, a récemment commencé à se faire entendre en mentionnant la « voie intermédiaire ». En apparence, celle-ci semble « faire un compromis », « transiger », « pour la paix » et « pour la non-violence », mais en réalité elle a non seulement pour but de nier la bonne voie de développement empruntée par le Tibet depuis la fondation de la Chine nouvelle, mais tente également d'établir sur le territoire chinois un « Etat dans l'Etat » sous la domination de la clique du XIVe dalaï-lama et de réaliser par étapes l'objectif de « l'indépendance du Tibet ». I. L'ancien régime s'est inévitablement retiré de la scène de l'histoire du Tibet. Dans les années 1950, alors que l'esclavage, le servage et la traite des Noirs avaient été complètement rejetés par la civilisation moderne, la société tibétaine demeurait encore et toujours sous la domination du servage féodal théocratique. Ce dernier enrayait brutalement la dignité de l'humanité, violait gravement les droits fondamentaux de l'Homme, entravait radicalement le développement social du Tibet, et allait complètement à l'encontre des tendances progressistes chinoise et mondiale. – Unité du temporel et du spirituel, suprématie du pouvoir religieux : un représentant typique de la théocratie Dans l'ancien Tibet, le pouvoir religieux était suprême et à l'abri du pouvoir politique tout en contrôlant celui-ci. Ils s'associaient pour défendre ensemble la domination des trois catégories seigneuriales (dignitaires des autorités gouvernementales, nobles et moines de couches supérieures). Selon les statistiques, avant la réforme démocratique de 1959, le Tibet comptait un total de 2 676 monastères qui abritaient 114 925 moines. Ceux-ci représentaient environ un quart de la population masculine, et leur proportion, rarissime dans le monde, dépassait de loin celle du clergé médiéval européen. Sous la théocratie, la religion était salie par le servage féodal, si bien que les temples, plutôt que d'être simplement des lieux paisibles entièrement consacrés aux services bouddhiques, étaient des bastions de domination qui endossaient de multiples rôles, dont celui de lieux de culte, celui du contrôle du pouvoir d'une localité, celui de l'exploitation économique, celui du stockage des forces armées et celui du jugement judiciaire. Certains temples allaient jusqu'à créer un tribunal illégal équipé de menottes, de chaînes, de bâtons, et autres atroces instruments de torture servant à arracher les yeux ou les tendons, et où les méthodes de punition des serfs étaient extrêmement cruelles. Selon une lettre du gouvernement local du Tibet rédigée au début des années 1950, pour fêter l'anniversaire du XIVe dalaï-lama, tout le personnel de Gyumé Dra-tsang doit réciter les canons bouddhistes. « Pour réaliser cette pratique bouddhiste, nous avons besoin en urgence d'une paire d'intestins humides, de deux crânes humains, de sang de plusieurs sortes, et d'une peau humaine pour les offrir en guise de sacrifices. Il faut nous les apporter sur-le-champ. » Parmi les trois catégories de seigneurs, les moines de couches supérieures étaient ceux qui accordaient le plus de prêts à intérêt, soit environ 80% de la totalité. Du fait qu'une grande part de la population ne procréait ni ne produisait d'une part, et faisait l'objet du pressurement par la théocratie d'une autre part, les ressources sociales souffraient d'une grave pénurie et la croissance démographique stagnait. Selon les Notes postérieures sur les événements du Tibet (Xizang Houji), un des volumes des Hauts faits militaires impériaux (Shengwuji), ouvrage rédigé au milieu du XIXe siècle, le Bureau des affaires frontalières a recensé, la 2e année du règne de l'empereur Qianlong des Qing (1737), les régions tibétaines sous la juridiction du dalaï-lama et du panchenlama, où il dénombrait plus de 316 200 lamas, alors que la population du Tibet (sans le Qamdo d'aujourd'hui) de cette époque-là s'élevait à quelque 1,09 million de personnes. De cette année-là jusqu'au début des années 1950, la population tibétaine s'est toujours maintenue au niveau d'un million, à savoir qu'elle n'augmenta quasiment pas pendant deux siècles. Tirer profit de la religion pour intensifier son contrôle sur la société était une caractéristique majeure de la théocratie. Li Youyi est un célèbre tibétologue qui a travaillé au Tibet dans les années 1940 en tant que fonctionnaire à l'office de la Commission des affaires mongoles et tibétaines relevant du gouvernement national à Lhasa. Dans sa mémoire Ce qui est mystérieux et ce qui ne l'est plus au Tibet, il a soupiré : « Les serfs tibétains souffrent d'une exploitation et d'une oppression tellement cruelles, alors pourquoi ne se révoltent-ils pas ? Je leur ai déjà posé la question. Mais, à ma grande surprise, ils m'ont répondu : “C'est la loi du karma.” Ils sont persuadés que leur souffrance dans la vie présente est due au mal commis dans une vie antérieure et qu'elle leur permettra de purger leurs péchés et de se réincarner dans une meilleure position dans la vie postérieure. Telles sont les instructions que leur donnent les lamas. Pourtant, les Tibétains n'en doutent jamais. » Selon Li Youyi, c'est ce carcan spirituel qui a fait que « les serfs accumulent des bienfaits durant toute leur vie pour leur existence postérieure et croient que les coups de fouet des nobles leur permettent de purger leurs péchés ». Le Britannique Charles Bell, qui avait vécu au Tibet, a écrit ceci dans sa Biographie du XIIIe dalaï-lama : « Est-ce que cela ne vous regarde pas si vous devenez un homme ou un cochon dans votre vie postérieure ? Le dalaï-lama vous assure une bonne réincarnation pour devenir un homme, un haut fonctionnaire, ou, encore mieux, un grand lama dans un pays gouverné par le bouddhisme. » Et d'ajouter : « Sans nul doute, les lamas adoptent cette pression spirituelle dans le but de maintenir leur influence et de conserver le pouvoir entre leurs mains. » – Hiérarchie sévère, violation des droits de l'Homme : le dernier bastion du servage féodal en Orient Le Tibet d'avant 1959 était encore sous le régime du servage féodal. La grande aventurière française Alexandra David-Néel a entrepris successivement, entre 1916 et 1924, cinq aventures au Tibet et ses alentours. En 1953, elle a publié son ouvrage Le vieux Tibet face à la Chine nouvelle, dans lequel elle a dressé la description suivante du servage dans l'ancien Tibet : « Au Tibet, tous les paysans étaient des serfs débiteurs à vie. Il était difficile d'en trouver un parmi eux qui ait réglé ses dettes. » « Afin de pouvoir vivre, les serfs étaient obligés d'emprunter de l'argent, des céréales et du bétail en payant avec usure. Or, la récolte de l'année suivante ne suffirait jamais à rembourser l'intérêt qui ne cessait de se gonfler. » « A court de ressources, ils se voyaient dans l'obligation de continuer à emprunter des provisions et des semences… Et, ainsi de suite, année après année, à n'en plus finir, et jusqu'à leur mort, ils ne parvenaient pas à venir à bout de leurs dettes. Celles-ci incombaient alors à leur pauvre fils qui, dès le début de sa carrière de labour, était pressuré par ces dettes héréditaires. Quant à l'origine de celles-ci, c'était déjà quelque chose de bien lointain dans le passé et il lui était impossible de savoir à quand elles remontaient. » « Ces pauvres gens n'avaient pas d'autre choix que de rester à vie sur leur terre stérile. Ils perdaient complètement toutes leurs libertés en tant qu'homme, et s'appauvrissaient au fil des ans. » Sous le servage féodal, les Tibétains étaient divisés en plusieurs classes. Le Code en 13 articles et le Code en 16 articles, mis en vigueur dans l'ancien Tibet et effectif pendant plusieurs centaines d'années, divisaient expressément les Tibétains en trois classes et en neuf catégories, légalisant ainsi la hiérarchie stricte. Les Codes précisaient que : « Les êtres humains se divisent en trois classes : supérieure, moyenne et inférieure, et chaque classe se divise en trois catégories : supérieure, moyenne et inférieure. Cette classification est définie selon les origines et les fonctions. » « Etant donné la distinction de classes des êtres, le prix d'une vie est différent. » « La vie des êtres de catégorie supérieure de la classe supérieure est évaluée en or selon le poids de leur corps. » « La vie des êtres de catégorie inférieure de la classe inférieure n'équivaut qu'à une corde de chanvre. » Le servage féodal arriéré et la théocratie faisaient de l'ancien Tibet une société marquée par les disparités frappantes entre les riches et les pauvres. A la fin des années 1950, trois grands groupes de seigneurs (fonctionnaires, nobles et moines de couches supérieures) et leurs agents, représentant moins de 5 % de la population tibétaine, possédaient quasiment toutes les terres arables, les prés, les forêts, les monts, les rivières, les plages et la plupart des animaux domestiques. Avant la réforme démocratique de 1959, on comptait au Tibet 197 nobles héréditaires, 25 grands nobles, dont les sept ou huit premiers possédaient chacun plusieurs dizaines de domaines avec des milliers d'hectares de terres. Le clan du XIVe dalaï-lama possédait 27 domaines, 30 prairies et plus de 6 000 serfs. Le XIVe dalaï-lama, quant à lui, était en possession de 160 000 taëls d'or, de 95 millions de taëls d'argent, de plus de 20 000 pièces de bijoux et de jade, de plus de 10 000 vêtements en satin et en fourrure précieuse. Alors que les serfs et les esclaves, qui représentaient 95% de la population tibétaine, eux, se trouvaient dans une situation misérable, sans feu ni lieu, et n'avaient aucun droit. Ce qui est exprimé par un dicton : « Les parents donnent la vie, mais les fonctionnaires possèdent le corps. On ne dispose ni de sa vie ni de son corps. » – Fermé, arriéré et éloigné de la civilisation moderne : rien à voir avec le légendaire « Shangri-La » Dans les années 1930, le romancier britannique James Hilton a décrit, dans ses Horizons perdus, un « ShangriLa », un merveilleux paradis de rêve sur terre. Depuis lors, la quête du « Shangri-La » a fait rêver beaucoup de monde, certains allant jusqu'à considérer le Tibet comme l'origine du « Shangri-La ». Ce n'est cependant que le souhait ardent des gens, le « Shangri-La » n'était absolument pas dans l'ancien Tibet. Les données suivantes permettent de se faire une idée générale sur la situation arriérée de l'ancien Tibet : jusqu'à sa libération pacifique en 1951, le Tibet n'avait pas une école moderne ; le taux d'analphabétisme chez les jeunes et adultes s'élevait à 95% ; par manque de soins médicaux modernes, se prosterner devant la statue de Bouddha incarnait pour la majorité des Tibétains le moyen principal de se faire soigner, l'espérance de vie n'étant que de 35,5 ans ; faute de route régulière, le transport des marchandises et la distribution du courrier se faisaient à dos d'homme et d'animal ; le Tibet ne possédait qu'une petite centrale d'une puissance d'à peine 125 kilowatts qui servait uniquement le XIVe dalaï-lama et peu de privilégiés. Les personnalités chinoises et étrangères qui ont connu l'ancien Tibet ont tous été bouleversées sans exception par sa scène sociale en retard et ont laissé de nombreuses descriptions d'immersion. En 1945, après avoir mené une enquête sur place durant plusieurs mois au Tibet, Li Youyi a raconté : « Tout le long de mon voyage de quelque 1 700 miles dans les cours moyen et inférieur de Yarlung Zangbo, j'ai observé quantité de paysages meurtris. Tous les jours, j'ai pu voir des ruines laissées à l'abandon, des traces de labourage et de culture restant à peine visibles, mais aucun signe de la présence humaine. Les “bourgs fantômes” de ce genre par lesquels je suis passé ne se limitent pas à 100… Lorsque je suis parti faire mon voyage, c'était justement la saison de la moisson d'automne. Même dans un village relativement reculé de l'intérieur du pays, vous aurez la possibilité de lire sur les visages des paysans, à cette saison-là, la joie de la récolte. Pourtant, dans les villages tibétains en 1945, il m'était impossible d'observer ne serait-ce qu'un seul visage souriant. Je n'ai pu assister qu'à des rugissements et des coups de fouet infligés par des nobles et des percepteurs de fermage aux serfs ; et je n'ai pu entendre que des pleurs et des soupirs des serfs. » Edmund Candler, correspondant en Inde du journal britannique Daily Mail, a publié en 1905 son ouvrage The Unveiling of Lhasa (La face cachée de Lhasa), dans lequel il a dépeint en détail la ville de Lhasa : « Cette ville est tellement sale que je ne parviens pas à trouver un adjectif pour la qualifier. Elle n'a pas de système d'égouts et les routes ne sont pas pavées. On n'y trouve pas une maison propre ou une maison nettoyée de temps à autre. Après la pluie, les rues sont jonchées d'étangs de l'eau stagnante, nombre de cochons et de chiens y accourent en quête de déchets et de rognures. » Du Tai (d'origine tibétaine), ancien directeur général de l'administration de la radiodiffusion et de la télévision de la Région autonome du Tibet, se souvient : « Quand je suis venu à Lhasa en 1951, je ne m'attendais pas à ce que cette ville soit à ce point misérable et délabrée. A cette époque-là, on ne trouvait quasiment pas une rue présentable dans toute la ville, à l'exception de la rue Barkhor tout près du monastère de Johkang. Il n'y avait également aucune installation de services publics, ni réverbère, ni équipements d'approvisionnement en eau, ni ceux de vidange. On tombait souvent, dans les rues, sur des corps de personnes mortes de froid ou de faim, des mendiants, des prisonniers et des meutes de chiens errants. Le monastère de Johkang avoisinait, à l'ouest, un village de mendiants, tandis que le monastère de Ramoche rassemblait aussi, à l'entour, de nombreux mendiants. Les mendiants d'alors étaient de l'ordre de 3 000 à 4 000 personnes, soit plus d'un dixième de la population de cette ville. » En 1950, Ngapoi Ngawang Jigme, kalon du gouvernement local du Tibet et plus tard vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale de Chine, a envoyé au Kashag (Cabinet) un compte-rendu de la situation à Qamdo par télégramme dans lequel il dit : « A cause d'une situation sociale agitée, le peuple est plongé dans la misère. On ne compte dans certains districts que sept ou huit familles qui disposent encore de tsampa (farine d'orge grillée et broyée), le reste d'entre elles ne vivant que de Brassica rapa (moutarde de Chine à pétiole pourpre). Les mendiants vivent en foule, et on assiste partout des scènes de désolation. » De nombreuses preuves attestent que l'ancien régime tibétain commençait à s'essouffler au milieu du XXe siècle. Ngapoi Ngawang Jigme a évoqué cette situation en disant : « Je me souviens que dans les années 40, j'ai abordé à maintes reprises le sujet de la crise de l'ancien régime tibétain avec des amis intimes, et que tout le monde était de cet avis : si cette situation perdurait, les serfs mourraient bientôt tous, et les nobles ne survivraient pas non plus ; toute la société périrait donc. » Dans les années 1950, la majorité des pays et régions dans le monde avaient déjà réalisé la laïcisation alors que le Tibet d'alors pratiquait encore ce régime retardataire, qui entravait gravement les progrès de la société tibétaine en creusant un fossé de plus en plus profond entre le Tibet et la civilisation moderne. Dès le début du XIXe siècle, nombre de pays et régions dans le monde ont déclenché le mouvement abolitionniste, et, ainsi, le Royaume-Uni, la Russie, les Etats-Unis et d'autres pays ont aboli les uns après les autres l'esclavage. En 1807, le Parlement britannique a adopté une loi interdisant aux navires britanniques toute participation à la traite des esclaves. En 1861, l'empereur russe Alexandre II a officiellement ratifié le « décret » et la « déclaration » visant à abolir le servage. En 1862, le président américain Abraham Lincoln a déclaré la Proclamation d'émancipation, et en 1865, le Congrès des Etats-Unis a adopté le XIIIe amendement de la Constitution des Etats-Unis et a aboli l'esclavage. La Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée en 1948 par l'Assemblée générale des Nations unies stipule ceci : Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l'esclavage et la traite des esclaves doivent être interdits sous toutes leurs formes. Au milieu du XXe siècle, alors que le servage avait quasiment disparu dans le monde, le bastion de servage le plus important au niveau mondial se retranchait encore au Tibet en Chine, entravant non seulement les progrès de la société chinoise, mais incarnant également une honte pour la civilisation, la conscience et la dignité de l'humanité. Avec la fondation de la Chine nouvelle et les progrès de la société chinoise, l'ancien régime tibétain a été complètement aboli entre la fin des années 1950 et le début des années 1960. Or, la clique du XIVe dalaï-lama est allée à l'encontre du courant de l'histoire. Plutôt que de reconsidérer les ténèbres et la tyrannie dues à la théocratie de l'ancien Tibet, elle s'est accrochée à celle-ci et a rêvé de la remettre en application un jour au Tibet. La clique du XIVe dalaï-lama a conservé des documents dans lesquels on lit des enregistrements clairs en la matière. La Constitution du Tibet (ébauche) élaborée en 1963 a stipulé ceci : « Le Tibet, en se basant sur l'esprit des préceptes du Bouddha, fondera un Etat démocratique et unifié. » La Charte des Tibétains en exil, élaborée en 1991, stipule : « La future politique devra respecter le principe de nonviolence et s'efforcera de se constituer en un libre Etatprovidence à la politique guidée par le Dharma, une République fédérale démocratique. » Les Lignes directrices de la politique du Tibet futur et les traits fondamentaux de sa Constitution élaborés en 1992 ont posé « la complémentarité entre les pouvoirs politique et religieux » comme la nature politique du futur Tibet. La Charte des Tibétains en exil amendée en 2011 a stipulé que la politique du futur Tibet consiste dans « l'union du pouvoir politique et du pouvoir religieux ». II. Le nouveau Tibet s'engage dans une bonne voie de développement. Après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le Tibet a connu un changement historique. En 1951, sa libération pacifique a fourni les conditions nécessaires à l'expulsion totale des forces impérialistes du Tibet. Puis, en 1959, une réforme démocratique accomplie au Tibet a mis fin au servage féodal théocratique ayant régné depuis des siècles et, en 1965, la fondation de la Région autonome du Tibet y a mis en place le socialisme. A partir de 1978, grâce à la réforme et l'ouverture mises en place en Chine, la modernisation du Tibet connaît sans cesse de nouvelles réalisations. En entrant dans le XXIe siècle, le développement tibétain a considérablement accéléré, la construction in extenso de la société de moyenne aisance réalisant sans cesse de nouveaux progrès. A travers une construction et un développement sur plus de 60 ans, les diverses ethnies du Tibet ont pu simultanément trouver une voie à la chinoise et à la tibétaine, permettant ainsi à un nouveau Tibet, combinant tradition et modernité, à se montrer au monde. – La voie de développement du nouveau Tibet est marquée par la grande union de la nation chinoise. A l'époque moderne, avec l'invasion impérialiste, le Tibet a dû faire face à un choix radical : s'unir avec la nation chinoise ou se séparer d'elle. Des colonialistes britanniques envahirent le Tibet respectivement en 1888 et en 1904 et forcèrent au gouvernement chinois des Qing (1644-1911) à signer des traités inégaux afin d'obtenir de nombreux privilèges dans cette région. Après la chute de la dynastie des Qing, les colonialistes britanniques encouragèrent activement des séparatistes tibétains à provoquer « l'indépendance du Tibet ». Après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, les séparatistes de haut rang du Tibet et les forces impérialistes ont accéléré leur complot sur « l'indépendance du Tibet », dans l'intention de le séparer de la Chine. Le gouvernement populaire central, en tenant compte de l'histoire et des réalités du Tibet, a décidé d'adopter le principe de libération pacifique du Tibet afin de sauvegarder coûte que coûte l'unité nationale et l'intégrité territoriale. Les patriotes de divers milieux du Tibet, dont le Xe panchenlama, ont lancé un appel sur la libération pacifique du Tibet, en demandant la prise de garnison au Tibet par l'Armée populaire de libération (APL) afin d'assurer l'unité nationale. Le 23 mai 1951, le représentant du gouvernement populaire central et celui du gouvernement local du Tibet ont signé l'Accord sur les mesures concernant la libération pacifique du Tibet (ou simplement l'Accord en 17 articles), déclarant ainsi la libération pacifique de celui-ci à la suite de quoi le XIVe dalaï-lama a adressé un message télégraphique à Mao Zedong, président du gouvernement populaire central, stipulant que « le gouvernement local du Tibet et le peuple tibétain, couches religieuses et non religieuses comprises, se sont alors mis d'accord pour assister activement, sous la direction du président Mao et du gouvernement populaire central, l'Armée populaire de libération dans son entrée au Tibet, en vue de consolider la défense, d'expulser les forces impérialistes du Tibet et de défendre l'intégrité du territoire et la souveraineté de la patrie sous la direction du président Mao Zedong et du gouvernement populaire central ». Grâce à la libération pacifique, le Tibet s'est débarrassé de l'invasion impérialiste en déclarant par la même occasion l'échec de « l'indépendance du Tibet » complotée par les impérialistes ainsi qu'en réalisant la grande union de la nation chinoise sous de nouvelles conditions historiques. La libération pacifique a également résolu le problème légué par l'histoire concernant la relation entre le dalaï-lama et le panchen-lama, en promouvant la grande union au Tibet. Après la libération pacifique du Tibet, le gouvernement chinois a progressivement supprimé les privilèges que les pays étrangers y avaient obtenus depuis des années. En 1954, la Chine et l'Inde ont signé l'Accord sur les échanges commerciaux et le transport entre le Tibet chinois et l'Inde, et ont annulé les privilèges laissés par les envahisseurs britanniques dont l'Inde a hérité. En 1956, la Chine et le Népal ont signé l'Accord sur le maintien de la relation amicale entre la République populaire de Chine et le royaume du Népal, et sur les échanges commerciaux et le transport entre le Tibet chinois et le Népal, et ont résolu les problèmes historiques concernant la relation entre le Tibet et le Népal. Pendant plus d'un demi-siècle qui suit, toutes les ethnies du Tibet, appartenant à la grande famille chinoise, ont établi de concert avec les autres ethnies du pays une relation interethnique marquée par l'égalité, la solidarité, l'entraide et l'harmonie, d'un même cœur et d'une même volonté, en partageant le même sort dans les difficultés, établissant ainsi entre elles un lien étroit. Dans la lutte pour préserver l'unité nationale et s'opposer à la séparation, toutes les ethnies du Tibet, unies autour du gouvernement central, sont passées par toutes sortes d'épreuves et ont sauvegardé l'union de la nation chinoise et l'unité nationale. Au cours de la réalisation du grandiose renouveau de la nation chinoise, les diverses ethnies du Tibet partagent ensemble, avec les autres ethnies chinoises, les fruits et les réussites du développement du pays. Dans le but d'aider le Tibet à en finir avec la pauvreté et le retard, et d'accélérer son développement, le gouvernement central a mis en valeur les avantages du socialisme et de ses systèmes, a mobilisé toutes les ressources du pays pour soutenir la construction au Tibet, a sans cesse dynamisé le développement de cette région à travers des mesures préférentielles ainsi que d'énormes ressources humaines, matérielles et financières. Ces 60 dernières années, les finances centrales n'ont cessé d'accroître les transferts de paiements au bénéfice du Tibet. De 1952 à 2013, les subventions financières du gouvernement central en faveur du Tibet ont atteint les 544,6 milliards de yuans, représentant 95 % des dépenses financières publiques de cette région. Depuis 1980, l'autorité centrale a organisé cinq causeries sur le travail du Tibet, procédant à un plan global relatif à son développement et à sa construction à partir de la situation d'ensemble de la modernisation socialiste de Chine. Depuis la 3e causerie nationale sur le travail du Tibet tenue en 1994, l'autorité centrale a mis en application dans la région une politique de soutien ciblé, encourageant 60 organismes d'Etat relevant de l'autorité centrale, 18 provinces et municipalités ainsi que 17 entreprises d'Etat administrées par le gouvernement central à mettre en place une aide ciblée destinée au Tibet. Depuis 20 ans, 5 965 cadres d'élite, envoyés en sept groupes, ont travaillé au Tibet ; 7 615 projets y ont été réalisés ; 26 milliards de yuans y ont été investi pour améliorer la vie de la population et l'infrastructure de la région, apportant une contribution notable au développement économique et social du Tibet. Après la clôture de la 5e causerie sur le travail du Tibet, le gouvernement central a fixé le montant des fonds de soutien au Tibet de 17 provinces et municipalités, représentant un millième de leurs recettes budgétaires, et a établi un système permettant la croissance régulière de ces fonds de soutien. – La voie de développement du nouveau Tibet est marquée par la maîtrise par le peuple de son propre destin. Transformer l'ancien Tibet, dominé par les propriétaires de serfs, en un nouveau Tibet, où le peuple est maître de son propre sort, est une exigence obligatoire de l'évolution sociale du Tibet et l'aspiration fondamentale des diverses ethnies tibétaines. Dans le cadre de la démocratie socialiste à la chinoise, le Tibet s'est déjà engagé dans une voie de démocratie moderne où tous les droits politiques du peuple sont complètement respectés et assurés. Au Tibet, les Tibétains, les Monba, les Lhoba, les Naxi, les Hui, les Han et d'autres ethnies bénéficient du droit à la participation, sur un pied d'égalité, à la gestion des affaires d'Etat. Les assemblées populaires, partie intégrante du système politique fondamental de l'Etat, incarnent la voie principale par laquelle toutes les ethnies chinoises exercent leurs droits démocratiques. Actuellement, au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN), on compte 21 représentants originaires de la Région autonome du Tibet, dont 12 de l'ethnie tibétaine. Les ethnies Monba et Lhoba, malgré une population peu nombreuse, sont chacune représentées par un membre dans l'APN. La Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) matérialise la forme particulière et la supériorité unique de la démocratie socialiste ainsi qu'un organe important pour la mise à exécution de la démocratie consultative pour le peuple chinois. De nos jours, au sein du Comité national de la CCPPC, on compte 29 membres originaires de la Région autonome du Tibet, dont 26 Tibétains ou appartenant à d'autres ethnies minoritaires. Parmi les 34 244 représentants des assemblées populaires aux quatre échelons de la Région autonome du Tibet, 31 901 sont Tibétains ou d'autres ethnies minoritaires, représentant plus de 93 % du total. Les Monba, les Lhoba, les Naxi, les Hui et les Zhuang ont tous leurs propres représentants. Ainsi, parmi les 44 membres du comité permanent de la Xe assemblée populaire de la Région autonome du Tibet, on compte 25 Tibétains ou d'autres ethnies minoritaires et, concernant les 14 présidents et vice-présidents de ce comité permanent, 8 sont Tibétains ou issus d'autres ethnies minoritaires. La démocratie aux échelons de base a été continuellement renforcée et, ainsi, a été mis en place dans plus de 95 % des villages tibétains le système des assemblées des villageois, par lequel sont élus des organisations autonomes de villageois. La transparence des affaires du village et la gestion démocratique ont été globalement mises en pratique et un bulletin de publication a été créé dans plus de 90 % des villages dans le but d'assurer aux masses populaires le droit à l'information, à la participation, à la décision et à la supervision. Dans les 192 quartiers urbains, des organisations, telles que les assemblées des citadins et les comités de résidents, ont été mises en place afin de leur garantir institutionnellement le droit à l'autogestion. En se basant sur les réalités du pays, la Chine a mis en application le système d'autonomie régionale des ethnies minoritaires. La Région autonome du Tibet, l'une des cinq régions autonomes de Chine, jouit, conformément à la Constitution et à la Loi sur l'autonomie régionale des ethnies, de larges pouvoirs d'autonomie, y compris le pouvoir législatif, le pouvoir de la mise en application assouplie des lois concernées, le droit à l'usage des langues ethniques parlées et écrites, le droit à l'administration du personnel, le droit à la gestion financière et le droit au développement culturel et pédagogique. Depuis 1965, l'assemblée populaire de la Région autonome du Tibet et son comité permanent ont élaboré plus de 290 règlements régionaux ainsi que des résolutions et des décisions ayant le statut de règlement, et ont formulé des mesures avec les caractéristiques du Tibet à l'égard de plusieurs lois au niveau national. Dans le domaine de la législation du mariage, la Région autonome du Tibet a assoupli, respectivement en 1981 et en 2004, ses règlements en abaissant de deux ans l'âge de la puberté pour l'homme et la femme. La région a permis, à condition que la séparation n'est pas demandée, le maintien de la légalité des précédentes unions polyandriques ou polygamiques célébrées avant la mise en application des règlements assouplis. En ce qui concerne les naissances, selon le Règlement à titre d'essai de la Région autonome du Tibet sur le planning familial, le Tibet met en application la politique suivante : « l'enfant unique » à l'égard des cadres et travailleurs d'ethnie han et de leurs familles ; « deux enfants avec un intervalle déterminé » pour les cadres et travailleurs tibétains, naxi, hui et zhuang et d'autres ethnies minoritaires ainsi que leurs familles en possession d'un hukou urbain enregistré auprès de leurs unités ; aucune limitation de naissances pour les agriculteurs et les bergers dans les régions agricoles et pastorales, ainsi que pour les Monba, Lhoba, Sherpa et Deng. En se basant sur le calendrier des jours fériés nationaux, la Région autonome du Tibet a ajouté à sa liste des jours fériés les fêtes traditionnelles tibétaines, dont le Nouvel An tibétain et la fête du Shoton. En vertu de la Constitution chinoise, l'Etat aide les régions d'autonomie ethnique à former des cadres à tous les échelons ainsi que des professionnels et techniciens de tous domaines parmi les ethnies locales. Selon la Loi sur l'autonomie régionale des ethnies, la fonction de président d'une région autonome, d'un département autonome ou d'un district autonome doit être assumée par un citoyen de l'ethnie exerçant l'autonomie régionale ; au sein des services des organes autonomes dans les localités d'autonomie régionale, les cadres originaires de l'ethnie exerçant l'autonomie régionale et d'autres ethnies minoritaires doivent occuper une proportion appropriée. Conformément à la Loi sur la fonction publique, les localités d'autonomie ethnique, lors du recrutement des fonctionnaires, doivent accorder une faveur particulière aux candidats issus d'ethnies minoritaires. Actuellement, les cadres tibétains et d'autres ethnies minoritaires représentent 70,95 % des cadres de la Région autonome du Tibet et 70,13 % des cadres dirigeants aux niveaux du district et du canton. Les fonctions de président du comité permanent de l'assemblée populaire de la Région autonome du Tibet et de celles de président du gouvernement populaire de cette région sont depuis toujours assumées par des citoyens tibétains. Les Tibétains et les candidats d'autres ethnies minoritaires bénéficient d'une attribution de points supplémentaires aux examens nationaux d'accès à l'université et aux concours de recrutement de la fonction publique de l'Etat. – La voie de développement du nouveau Tibet est marquée par la prospérité commune et le développement simultané de toutes les ethnies. Depuis des dizaines d'années, le niveau de développement du Tibet a accédé à un nouveau palier et l'œuvre de construction dans tous les domaines a accompli de nouveaux progrès grâce au soutien énergique du gouvernement central, à l'aide active de toutes les ethnies et aux efforts communs fournis par les ethnies du Tibet. La vie de la population a été continuellement améliorée. Ainsi, en 2013, le PIB du Tibet a atteint les 80,767 milliards de yuans, le revenu net par agriculteur et par berger est passé à 6 578 yuans, et le revenu disponible par citadin, à 20 023 yuans. Une grande part de la population tibétaine est sortie de la pauvreté pour mener une vie relativement aisée. Le projet de construction de logements sociaux destinés aux agriculteurs et aux bergers mis en place depuis 2006 étant achevé, 46 030 ménages de 2,3 millions d'agriculteurs et de bergers se sont installés dans des logements sûrs et convenables. La surface habitable par agriculteur ou berger a atteint 30,51 m2 et celle par citadin, 42,81 m2. La population a connu une croissance considérable : 3 120 400 habitants en 2013 avec une espérance de vie de 68,2 ans, soit respectivement trois fois et deux fois plus par rapport au début des années 1950. La ville de Lhasa a été considérée pendant cinq années consécutives comme la ville au plus haut indice du bonheur selon une enquête effectuée conjointement par le Bureau national des Statistiques, la Poste de Chine et la CCTV. L'éducation, la santé et la sécurité sociale ont connu un développement global. Le Tibet a réalisé en premier lieu une éducation gratuite de 15 ans, y compris l'enseignement préscolaire, l'enseignement obligatoire dans les régions urbaines et rurales et l'enseignement secondaire du second cycle. La scolarisation des enfants d'âge scolaire a atteint 99,59 % dans les écoles primaires ; le taux brut de scolarisation de l'enseignement secondaire du premier cycle s'est élevé à 98,75 % et celui de l'enseignement secondaire du second cycle, à 72,23 %. La qualité de la population a été considérablement améliorée. L'alphabétisation des jeunes et des personnes d'âge mûr a été accomplie pour l'essentiel ; la scolarité moyenne des personnes de plus de 15 ans a atteint 8,1 ans. Le système de services médicaux et sanitaires fondamentaux a été globalement mis en place avec 6 660 établissements médico-sanitaires (y compris les cliniques dans les villages). Le système de santé des régions agricoles et pastorales basé sur les soins gratuits bénéficie à tous les agriculteurs et bergers. La subvention du gouvernement a été élevée à 380 yuans par habitant en 2014. Le Tibet a été le premier à fournir un examen médical gratuit à tous les citadins et ruraux. Le niveau de modernisation n'a cessé d'augmenter. Le Tibet a développé son industrie moderne et son infrastructure, en mettant en forme un système d'industrie moderne à la tibétaine couvrant une vingtaine de secteurs. Un système de l'énergie de type nouveau basé sur l'électricité hydraulique et caractérisé par la complémentarité entre la géothermie, l'éolien et le solaire a été mis en place. En 2013, la capacité installée était de 1,28 GW, avec un taux de couverture de 100 % de la population. Le système de transport global mettant l'accent sur la construction des routes, de la navigation aérienne, des chemins de fer et des pipelines a été perfectionné petit à petit et, en 2014, presque tous les districts et cantons ont ainsi accès aux routes dont 62 districts reliés par des routes goudronnées. La voie ferrée Lhasa-Xigaze, prolongement du chemin de fer Qinghai-Tibet, a été mise en service. Le Tibet compte cinq aéroports, huit compagnies d'aviation et 45 lignes aériennes nationales. Un réseau de câbles à fibres optiques, de satellites et de téléphones interurbains couvrant toute la région autonome a été mis en place. La télécommunication par la 3G couvre presque tous les districts ; tous les cantons ont accès au réseau à large bande et tous les villages ont accès à la téléphonie. Fin 2013, le taux de pénétration du téléphone a atteint 98,1 pour 100 personnes, et celui d'Internet, 37,4 %. Le niveau de l'ouverture sur l'extérieur a été rehaussé. Ainsi, le Tibet passe d'une économie fermée à une économie ouverte, d'une économie de l'offre à une économie de l'exploitation. Son développement est donc synchronisé avec celui du pays. Actuellement, le Tibet s'est déjà intégré au système de marché national. Il importe ainsi des produits provenant de tous les coins du pays et du monde et les produits tibétains sont disponibles sur les marchés national et international. En 2013, le montant d'import-export était de 3,319 milliards USD, le nombre de touristes au Tibet a atteint les 12 910 000 personnes, dont 220 000 étrangers. – La voie de développement du nouveau Tibet est marquée par la transmission et le rayonnement de la culture traditionnelle tibétaine. La langue tibétaine parlée et écrite est protégée de manière efficace. La Région autonome du Tibet a légalisé, respectivement en 1987, en 1988 et en 2002, l'apprentissage, l'usage et le développement de la langue tibétaine parlée et écrite. L'enseignement bilingue, centré sur le tibétain, a été mis en pratique dans les écoles. Les écoles primaires de toutes les régions agricoles et pastorales ainsi que celles d'une partie des villes et bourgs dispensent des cours simultanément en chinois et en tibétain, avec les principaux cours enseignés en tibétain. Les cours sont également enseignés en chinois et en tibétain dans les écoles secondaires et des cours de tibétain ont été ouverts pour les classes tibétaines des écoles secondaires à l'intérieur du pays. Le tibétain est disponible dans l'examen d'admission aux établissements d'enseignement supérieur. La codification du tibétain a été adoptée par les normes nationale et internationale, permettant une large utilisation de la rédaction, de la photocomposition et de l'édition électroniques en tibétain. La langue tibétaine est globalement appliquée dans la vie politique : les décisions et les règlements adoptés par les assemblées populaires de divers échelons, ainsi que les documents et les annonces publiés par les gouvernements populaires à tous les niveaux et leurs départements sont écrits en tibétain et en chinois ; au cours d'une procédure judiciaire, on utilise le tibétain dans le jugement des affaires à l'égard d'intervenants tibétains, les instruments juridiques étant également rédigés en tibétain. En protégeant et en développant la langue tibétaine parlée et écrite, l'Etat encourage l'apprentissage et l'usage de la langue commune parlée et écrite parmi tous les citoyens y compris ceux de la Région autonome du Tibet, afin de promouvoir les échanges économique et culturel entre les différentes ethnies et régions. Les remarquables traditions culturelles sont protégées et perpétuées. La Région autonome du Tibet a élaboré les Règlements sur la protection et la gestion du patrimoine culturel et l'Annonce sur le renforcement de la protection du patrimoine culturel, etc., afin d'intensifier la protection des vestiges et monuments. Le Tibet abrite actuellement 4 277 biens culturels, dont 55 au niveau national, 391 au niveau régional et 978 aux niveaux municipal et du district ; il dispose également de 3 villes historiques et culturelles au niveau national. Le Potala, Norbulingka et le temple de Jokhang sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial ; Lhasa, Xigaze et Gyangze sont parmi les villes historiques et culturelles au niveau national ; le Musée du Tibet est classé dans la catégorie A au niveau national ; les Archives du Tibet conservent plus de 3 millions de documents historiques. Le Tibet compte à présent 76 biens du patrimoine culturel immatériel au niveau national, 323 biens au niveau régional, 76 biens aux niveaux municipal et de la préfecture et 814 biens au niveau du district. La Région autonome du Tibet abrite 68 successeurs représentatifs du patrimoine culturel immatériel au niveau national, 350 au niveau régional, ainsi que 117 troupes populaires de théâtre tibétain. L'Epopée de Gesar et l'opéra tibétain ont été inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Les services culturels publics modernes sont largement mis en place et les taux de couverture de la radio et de la télévision ont atteint respectivement 94,38 % et 95,51 %. De plus, tous les villages administratifs tibétains et toutes les lamaseries ont leurs propres bibliothèques. Enfin, en 2011, le Tibet a instauré un fonds spécial pour soutenir le développement de l'industrie culturelle dans la Région autonome. La liberté religieuse des citoyens est protégée. Il existe dans la Région autonome du Tibet plusieurs religions telles que le bouddhisme tibétain, le bön, l'islam et le catholicisme. Au sein du bouddhisme tibétain, on compte diverses écoles comme Nyingmapa, Kagyüpa, Sakyapa et Gelugpa. La liberté de croyance religieuse de toutes les ethnies est protégée par la Constitution et les lois ; toutes les religions et toutes les écoles sont respectées et protégées de manière égale, réalisant ainsi une authentique tolérance religieuse. Aucun organisme d'Etat, aucun groupement social, aucun individu ne peut contraindre un citoyen à épouser une religion ou à ne pas la pratiquer, ni adopter une attitude discriminatoire à l'égard du citoyen croyant ou non croyant. Le Tibet compte actuellement 1 787 lieux d'activités religieuses, 46 000 moines, 358 bouddhas vivants, 4 mosquées accueillant plus de 3 000 croyants islamiques, ainsi qu'une église catholique recevant 700 croyants. Les activités religieuses traditionnelles telles que l'apprentissage des soutras, la discussion sur les soutras, la promotion des titres, la prise des préceptes, l'abhisheka, la récitation des soutras et la pratique du bouddhisme se déroulent de manière habituelle, et sont organisées selon les règles fixées à chaque fête religieuse importante. Les croyants installent dans leurs maisons des niches, des moulins à prières, des statues de Bouddha, et demandent aux moines de procéder à des cérémonies religieuses. La réincarnation des tulkus, moyen particulier de transmission du bouddhisme tibétain, est respecté par l'Etat et, ainsi, en 1995, la Région autonome du Tibet, selon les rituels religieux et les règles historiques, a achevé la recherche et la confirmation de la réincarnation du Xe panchen-lama ainsi que la désignation et l'intronisation du XIe panchen-lama après un tirage au sort dans l'urne d'or et l'autorisation du Conseil des Affaires d'Etat. En 2007, le Bureau national des affaires religieuses a adopté les Mesures d'administration sur la réincarnation des bouddhas vivants du bouddhisme tibétain, en réglant de manière plus poussée cette activité. Depuis la réforme démocratique, une soixantaine de bouddhas vivants réincarnés ont été autorisés et confirmés selon les règles historiques et les rituels religieux. – La voie de développement du nouveau Tibet est marquée par un développement durable. Le Tibet, barrière de sécurité écologique d'importance nationale, joue un rôle primordial pour l'Asie voire même pour le monde. Depuis des années, le Tibet a observé, au cours de son développement, les lois de l'économie, de la société et de la nature. Il suit une voie de développement durable en prêtant attention à l'harmonie entre l'économie, la société et l'écosystème sans détruire l'environnement. Le gouvernement central insiste sur le concept de développement scientifique à finalité humaine, en posant la protection environnementale à une place prédominante comme facteur essentiel du développement. Le gouvernement de la Région autonome du Tibet a proposé sa stratégie au sujet de la construction de la barrière de sécurité écologique au Tibet, ainsi que sur la construction d'un beau Tibet écologique. Il travaille d'arrache-pied à trouver une nouvelle voie pour la réalisation d'un développement durable sur le plateau. Depuis des années, le gouvernement central et la Région autonome du Tibet ont élaboré et mis en application une série de plans sur la protection et l'édification de l'environnement écologique, afin de réaliser une planification et des dispositions globales concernant la protection et l'édification de l'environnement écologique au Tibet. Dans le Plan national sur l'édification de l'environnement écologique et le Programme national sur la protection de l'environnement, respectivement élaborés en 1998 et en 2000, le gouvernement chinois a fait de la zone de talik sur le plateau du Qinghai-Tibet l'une des huit zones d'édification écologique de niveau national, effectuant une planification particulière et y mettant en application des mesures de protection. En 2009, le gouvernement chinois a adopté le Plan sur la protection et la construction de la barrière de sécurité écologique au Tibet (2008-2030), avec un investissement de 15,8 milliards de yuans pour parachever cette barrière avant 2030. La Région autonome du Tibet a élaboré et mis en application une série de plans sur la protection et l'édification de l'environnement tels que le Plan sur l'édification de l'environnement, le Plan sur la conservation du sol et de l'eau, le Plan sur l'aménagement global de l'environnement dans les régions agricole et pastorale et le Plan sur les zones à fonction écologique. Parallèlement, la région a renforcé la protection de l'environnement par la législation, a révisé, ces dernières années, les Règlements de la Région autonome du Tibet sur la protection environnementale, et a élaboré la Règlementation de la Région autonome du Tibet sur le contrôle et la gestion de la protection environnementale. L'Etat et le gouvernement de la Région autonome ont adopté des mesures rigoureuses pour protéger l'environnement. Ils ont mis en place des programmes sur l'édification de l'environnement tels que la protection des forêts naturelles, la reconversion des terres cultivées en forêts, la reconversion des prairies en steppes, la protection et l'édification des steppes naturelles, la sédentarisation des populations nomades, la plantation des herbes, la gradation des prairies ; ont mis en place un fonds national de compensation écologique des forêts ; ont déployé des efforts dans la prévention et l'aménagement des sables, la lutte contre l'érosion du sol, l'aménagement global des bassins de petite superficie, la prévention et l'aménagement des catastrophes géologiques. L'Etat et le gouvernement de la Région autonome insistent sur le principe de prudence dans le développement industriel, restreignent strictement le développement des secteurs énergivores et hautement polluants, encouragent l'utilisation des énergies propres, réduisent les émissions du gaz à effet de serre. Depuis des années, le gouvernement central et le gouvernement de la Région autonome du Tibet ont pris des mesures strictes pour interdire l'exploitation des ressources minières. En 2013, le gouvernement a restreint l'accès au marché avec des critères environnementaux, a élaboré et mis en application des réglementations sur le contrôle et la gestion de la protection environnementale et sur ceux de la prospection et de l'exploitation des ressources minières, des mesures sur l'évaluation relative à la protection environnementale, et notamment la gestion unifiée par le gouvernement de la Région autonome et le veto environnemental concernant la prospection et l'exploitation des ressources minières. Grâce aux efforts conjugués de tous les domaines, l'édification d'une civilisation écologique a réalisé de remarquables performances au Tibet. En temps actuel, la superficie des réserves naturelles est de 413 700 km2, soit 33,9 % de la superficie de la Région autonome, en occupant la première place du pays ; le taux de couverture forestière a atteint 11,91 %, la réserve de bois sur pieds se classe au premier rang du pays ; la superficie des zones humides de toutes sortes est supérieure à 6 millions d'hectares, soit la plus étendue du pays. 125 espèces d'animaux sauvages et 39 espèces de plantes sauvages, toutes sous protection d'Etat, sont bien protégées dans les réserves naturelles. Fin 2012, le Tibet comptait 85,11 millions d'hectares de prairies naturelles, dont 69,1 millions d'hectares de prairies naturelles disponibles. Le Tibet est l'une des régions du monde ayant la meilleure qualité environnementale et la plupart de ses zones sont à l'état primaire.
III. La « voie médiane » vise à diviser la Chine. Grâce aux efforts conjoints fournis par toutes ses communautés ethniques, le Tibet s'est engagé dans une voie de développement répondant aux exigences du développement de notre époque et aux intérêts fondamentaux de la population, accomplissant ainsi des réalisations de développement notables. Toutefois, dans le but d'atteindre son objectif politique de l'« indépendance du Tibet », la clique du XIVe dalaï-lama non seulement ignore depuis toujours les progrès enregistrés au Tibet, mais cherche également par tous les moyens à dénier les réalisations du peuple tibétain multiethnique en essayant de nier la voie correcte sur laquelle est engagé le Tibet. Depuis des années, la tactique de la clique du XIVe dalaï-lama relative à l'« indépendance du Tibet » est en changement constant. Après avoir essuyé l'échec de sa rébellion armée et fui en Inde en mars 1959, la clique du XIVe dalaï-lama a ouvertement préconisé la violence comme moyen pour la réalisation de l'« indépendance du Tibet ». Avec la détente des relations sino-américaines vers la fin des années 1970, réalisant que la situation internationale lui était défavorable, elle a changé de stratégie en optant pour la « voie médiane » dans l'intention de réaliser l'« indépendance du Tibet » de façon déguisée. Après les brusques changements de situation connus par l'Europe de l'Est en 1989, la clique du XIVe dalaï-lama, qui, ayant fait un jugement peu pertinent sur la situation, croyait que le moment opportun pour la réalisation de l'« indépendance du Tibet » était arrivé, a lancé un objectif d'« indépendance totale ». Après 1994, réalisant que l'« indépendance du Tibet » n'était qu'un faux espoir, elle a une fois de plus changé de discours en reprenant le label de la « voie médiane », réclamant une « autonomie de haut degré ». Ces dernières années, la clique du XIVe dalaï-lama a rehaussé sa voix sur la « voie médiane » et n'a cessé de l'embellir. La « voie médiane », qui est à l'origine un terme bouddhique, a été politisée par la clique du XIVe dalaïlama. Elle englobe cinq idées. Premièrement, elle se refuse à reconnaître que le Tibet est depuis l'Antiquité une partie de la Chine, préconisant que « le Tibet a été un pays entièrement indépendant dans l'histoire », qu'« il est occupé par la Chine depuis 1951 » et que « les Tibétains ont le droit à l'indépendance d'un point de vue historique ». Deuxièmement, elle cherche à mettre en place un « Grand Tibet » qui n'a jamais existé dans l'histoire, préconisant que le « problème du Tibet » impute aux 6 millions de Tibétains et qu'il faut créer une région administrative réunissant le Tibet, le Sichuan, le Yunnan, le Gansu, le Qinghai et d'autres régions où les Tibétains et d'autres minorités ethniques vivent en groupes compacts. Troisièmement, elle réclame une « autonomie de haut degré », libérée de toutes les contraintes des autorités centrales, refuse de reconnaître la direction du gouvernement central et les systèmes politique et social actuellement mis en vigueur au Tibet, et demande la création d'un « gouvernement autonome », où toutes les affaires, à l'exception de la diplomatie et de la défense, seraient à la charge des Tibétains (soit la clique du XIVe dalaï-lama) qui se doteraient ainsi des pleins pouvoirs. Quatrièmement, en reconnaissant en apparence la responsabilité des autorités centrales à l'égard de la défense, elle s'oppose à ce que les autorités centrales fassent stationner des troupes au Tibet, et propose le retrait de toutes les armées chinoises afin de faire du Tibet une « zone pacifique internationale ». Cinquièmement, elle souhaite restreindre l'entrée d'autres communautés ethniques dans le « Grand Tibet » et chasser les ethnies autres que tibétaines qui habitent depuis des générations sur le plateau du Qinghai-Tibet, malgré le fait que celui-ci abrite plusieurs communautés ethniques depuis les temps les plus anciens. La « voie médiane », qui reconnaît en apparence la « souveraineté » de la Chine sur le Tibet, consiste en fait à s'emparer du « droit d'administration » exercé par la clique du XIVe dalaï-lama sur cette région, à fonder une entité politique semi-indépendante sous son contrôle, tout en cherchant à obtenir la « souveraineté » après la consolidation du « droit d'administration » pour réaliser enfin l'« indépendance du Tibet ». En qualité de programme politique visant à réaliser par étapes l'« indépendance du Tibet », la « voie médiane » ne correspond pas à l'histoire, la réalité, la Constitution, les lois et le régime fondamental de la Chine, ni à l'histoire, la réalité et les relations interethniques du Tibet. De même, elle va à l'encontre des intérêts essentiels de toute la population chinoise dont les Tibétains font partie. – Le Tibet fait partie de la Chine depuis l'Antiquité et n'a jamais été un pays indépendant. Le Tibet est depuis toujours une partie de la Chine, et les Tibétains, une des communautés ethniques résidant sur le territoire chinois et jouissant d'une longue histoire, qui contribue à la formation et au développement de la communauté de destin de la nation chinoise. Selon de nombreuses recherches archéologiques et historiques, au sein de la Chine, les Tibétains sont étroitement reliés depuis les temps les plus anciens avec les Han et les autres communautés ethniques par le sang, la langue et la culture. Au cours de sa longue évolution, le Tibet n'a jamais cessé ses échanges économiques, politiques et culturels avec le reste de la Chine. Le pouvoir des Tubo, établi au Tibet au VIIe siècle, est un pouvoir local de l'histoire chinoise qui a apporté une contribution importante au développement de la région frontalière sud-ouest de la Chine. C'est sous la dynastie des Yuan (1271-1368) que le Tibet fut officiellement mis sous la juridiction administrative du gouvernement central de la Chine. La dynastie des Yuan créa un conseil des affaires bouddhistes, appelé zongzhiyuan puis xuanzhengyuan, qui était chargé de diriger les affaires politiques, militaires et religieuses de la région du Tibet. Le gouvernement central y exerçait pleinement une administration efficace en procédant au recensement démographique, en créant différents postes de relais, en percevant des impôts, en envoyant des troupes en garnison, en nommant les fonctionnaires et en mettant en vigueur le droit pénal et le calendrier des Yuan. La dynastie des Ming (1368-1644) nommait les chefs religieux des diverses parties du Tibet, « prince de Dharma » ou « grand tuteur d'Etat », afin de mieux dominer la région. Le successeur d'un prince ne pouvait accéder au trône qu'avec l'approbation de l'empereur qui envoyait à cette fin un émissaire porteur de l'ordre de nomination. Sous la dynastie des Qing (1644-1911), le gouvernement central nomma successivement les dirigeants de Gelugpa du bouddhisme tibétain, le Ve dalaïlama et le Ve panchen-lama, consacrant ainsi leur titre de dalaï-lama et de panchen-lama, ainsi que leurs positions politique et religieuse au Tibet. Dès lors, la règle voulait que les dalaï-lama et les panchen-lama des générations suivantes étaient tous nommés par les autorités centrales. A partir de 1727, la dynastie des Qing envoyait des amban au Tibet, qui, au nom des autorités centrales, surveillaient l'administration locale de la région, et y dépêcha au total une centaine d'amban. En 1751, la Cour impériale abolit le système de gouvernance des princes laïques et chargea officiellement l'autorité locale du Tibet au VIIe dalaï-lama, mettant en place un régime théocratique. Elle créa le Kashag (gouvernement local) constitué de quatre kalons, sous la direction de l'amban et du dalaï-lama. En 1774, lorsque la Compagnie britannique des Indes orientales envoya son représentant au monastère de Tashilhunpo dans l'intention d'établir des liens directs avec le Tibet, le VIe panchen-lama lui répondit que le Tibet faisait partie de la Chine et se devait de suivre les ordres de l'empereur de Chine. En 1793, la dynastie des Qing promulgua les Vingt-neuf règlements administratifs du Tibet, approuvés par Sa Majesté dans le but d'améliorer l'administration des autorités centrales au Tibet. Selon ces Règlements, la réincarnation des grands bouddhas vivants comme le dalaï-lama devait être décidée par un tirage au sort depuis une urne d'or avant d'être soumise à l'approbation de la Cour impériale. Les Xe, XIe et XIIe dalaï-lama ainsi que les VIIIe, IXe et XIe panchen-lama furent tous désignés ainsi. Avec l'approbation des autorités centrales, les XIIIe et XIVe dalaï-lama ainsi que le Xe panchen-lama furent nommés sans le tirage au sort. La République de Chine (1912-1949) hérita la souveraineté du gouvernement central sur le Tibet, formée dans l'histoire, et continua à exercer cette souveraineté sur le Tibet. Le dernier empereur des Qing déclara en 1912 dans le décret sur son abdication qu'il allait « rendre le pouvoir à l'Etat pour établir une république constitutionnelle » et « fonder une grande République de Chine constituée des territoires des Han, des Mandchous, des Mongols, des Hui et des Tibétains ». La Constitution provisoire de la République de Chine élaborée en 1912 et la Convention de la République de Chine pendant la période de tutelle politique élaborée en 1931 stipulaient toutes les deux que le Tibet faisait partie de la République de Chine. En 1929, le gouvernement national de Nanjing mit sur pied la Commission des affaires mongoles et tibétaines chargée d'exercer l'administration du Tibet. En 1940, il établit à Lhasa la représentation de la Commission des affaires mongoles et tibétaines, un organisme permanent du gouvernement central au Tibet. La reconnaissance et l'intronisation du XIVe dalaï-lama et du Xe panchenlama furent toutes approuvées par le gouvernement de la République de Chine. Malgré les combats incessants des seigneurs de guerre, les fréquents troubles intérieurs et l'affaiblissement du pays, le gouvernement central fournit tous ses efforts pour sauvegarder sa souveraineté sur le Tibet sous des conditions extrêmement difficiles. La fondation de la République populaire de Chine mit fin au morcellement du pays en régimes séparatistes et la réunification du pays fut alors l'aboutissement logique de l'histoire. La libération pacifique du Tibet et la prise de la garnison de l'Armée populaire de libération au Tibet sont les actions justes du gouvernement central, accomplies à la suite du changement de pouvoir d'Etat, pour exercer la souveraineté d'Etat, sauvegarder l'unité du pays et défendre l'intégrité territoriale de ce dernier. L'Accord en 17 articles signé entre le gouvernement central et l'ancien gouvernement local du Tibet est un règlement basé sur le fait que le Tibet fait partie de la Chine. Après la libération pacifique, le Tibet s'est progressivement engagé dans la voie socialiste et le peuple tibétain multiethnique travaille, de concert avec toutes les autres ethnies chinoises, pour promouvoir le développement de la Chine. L'histoire montre avec les faits que le Tibet fait partie de la Chine depuis l'Antiquité, et qu'il n'a jamais été un pays indépendant. Dans le monde actuel, tous les pays reconnaissent le Tibet en tant qu'une partie de la Chine ; aucun pays ne reconnaît l'« indépendance du Tibet » ; il n'existe en aucun cas la question de la « position politique du Tibet ». Le XIVe dalaï-lama, après s'être enfui à l'étranger, manifestant son refus de la réforme destinée à abolir le régime du servage, n'a aucunement le droit de représenter la population du Tibet, ni de décider le sort du Tibet. Le soi-disant « gouvernement en exil » est une organisation politique illégale se livrant à des activités sécessionnistes ; il n'a aucune légitimité ni n'est reconnu par aucun pays du monde. – Le « Grand Tibet » est une fiction pure et simple qui ne correspond en aucun cas à l'histoire et aux réalités de la Chine. La clique du XIVe dalaï-lama mentionne toujours le « Grand Tibet », en vendant sa proposition sur la « voie médiane ». Dans son imagination, le « Grand Tibet » embrasse, au nord, le sud du Xinjiang et le corridor du Hexi, à l'est, le centre du Gansu et celui du Sichuan, et au sud, le centre du Yuan, soit toute la Région autonome du Tibet, toute la province du Qinghai, une moitié du Sichuan, une moitié du Gansu, un quart du Yunnan et le sud du Xinjiang, avec une superficie totale supérieure au quart de celle de la Chine. Le « Grand Tibet » n'a aucun fondement dans l'histoire chinoise. La division administrative de la Chine contemporaine a pris forme dans un long processus historique. Sous la dynastie des Tang (618-907), le pouvoir des Tubo fut un pouvoir multiethnique fondé par les Tubo en s'associant avec les diverses ethnies et tribus habitant sur le plateau du Qinghai-Tibet et ses environs. Après l'effondrement du pouvoir des Tubo, ces derniers et les autres communautés ethniques cohabitaient sur le plateau du Qinghai-Tibet, sans un pouvoir unifié. La dynastie des Yuan mit en place le Bureau du commissaire de pacification de Dbus-Gtsang (Ü-Tsang) dans la région actuelle du Tibet, ainsi que le Bureau du commissaire de pacification de Mdo-khams (Kham) et le Bureau du commissaire de pacification de Mdo-smad (Amdo) dans les autres régions peuplées de Tubo. Ces trois bureaux du commissaire de pacification étaient sous la juridiction du Conseil des affaires bouddhistes (zongzhiyuan puis xuanzhengyuan) relevant des autorités centrales. La dynastie des Ming fonda dans la région actuelle du Tibet le Commandement de Dbus-Gtsang (Ü-Tsang) et le Siège du maréchal de Mngaris (Ngari), chargé des affaires militaires et civiles, ainsi que le Commandement de Mdo-khams, dans la région du Kham. En 1726, face aux troubles au Tibet, l'empereur Yongzheng des Qing réajusta la division administrative du Tibet et de ses provinces voisines dont le Sichuan, le Yunnan et le Qinghai, donnant naissance à un paysage général de la division administrative du Tibet et des autres régions peuplées de Tibétains, laquelle est toujours en vigueur de nos jours. Avant la libération pacifique du Tibet en 1951, la juridiction des autorités locales du Tibet n'avait jamais dépassé le cadre de l'actuelle Région autonome du Tibet. Le « Grand Tibet » est un produit de l'agression contre la Chine des colonialistes occidentaux dans l'intention de la diviser. Au lieu d'être créé par la clique du XIVe dalaï-lama, ce concept fut avancé par les colonialistes britanniques au cours de la Conférence de Simla (19131914) et inscrit dans l'illégal Traité de Simla. Selon celui-ci, les régions peuplées de Tibétains seraient divisées en deux parties : le « Tibet extérieur » et le « Tibet intérieur » ; le premier recouvrait l'actuelle Région autonome du Tibet, et jouirait d'une « autonomie » ; le second comprendrait les régions peuplées de Tibétains du Sichuan, du Yunnan, du Gansu et du Qinghai, où le gouvernement chinois pourrait dépêcher des militaires et des fonctionnaires. A cause de la véhémente opposition de tout le peuple chinois, le représentant du gouvernement chinois d'alors refusa de signer le Traité de Simla. Ainsi, la Conférence se termina sans résultat et le Traité devint lettre morte. Pourtant, les colonialistes britanniques s'efforcèrent malgré tout d'entretenir et de soutenir les forces sécessionnistes du rang supérieur du Tibet, et ces dernières se bercèrent également d'illusions au sujet d'une autonomie réalisée à l'aide du Royaume-Uni. Dupé et utilisé par les colonialistes, le XIIIe dalaï-lama se réveilla enfin pendant les dernières années de sa vie. « Nous sommes tous sur le territoire chinois, dit-il à Liu Manqing, représentant du gouvernement central d'alors, en 1930 à Lhasa. Pourquoi nous diviser en deux parties ? La confrontation armée n'a rien de bon pour les frères d'une même famille. » Le concept du « Grand Tibet » renie l'histoire et la culture conjointement nourries par les communautés ethniques du plateau du Qinghai-Tibet. A cause des longs échanges historiques entre les diverses ethnies, la répartition géographique des ethnies chinoises se caractérise par la cohabitation et le mélange des ethnies qui, dans l'ensemble, vivent de manière dispersée et en petits groupes compacts. En Chine, une communauté ethnique se répartit souvent dans différentes circonscriptions administratives, et on trouve dans une seule circonscription administrative plusieurs communautés ethniques. Sur le plateau du Qinghai-Tibet, et en particulier dans les régions adjacentes, cohabitent depuis l'Antiquité une quinzaine de communautés ethniques, dont les Han, les Tibétains, les Hui, les Monba, les Lhoba, les Qiang, les Mongols, les Tu, les Dongxiang, les Bonan, les Yugur, les Salar, les Lisu, les Naxi, les Pumi et les Nu. Elles sont toutes maîtres de cette région. La région actuelle du Tibet ainsi que les provinces du Sichuan, du Qinghai, du Gansu et du Yunnan sont toutes habitées par plusieurs ethnies, fruit de longs contacts, échanges et fusions entre celles-ci. Pour des raisons géographiques et historiques ainsi que celles relatives à des us et coutumes, les différentes tribus tibétaines résidant au Sichuan, au Yunnan, au Gansu et au Qinghai sont sous la juridiction de différentes provinces, et cohabitent avec d'autres ethnies. Les Tibétains répartis dans les différentes circonscriptions administratives jouissent des mêmes caractéristiques ethniques d'une part, et se différencient sensiblement par leur langue et leurs us et coutumes d'une autre part. Par ailleurs, les Tibétains mènent de fréquents échanges sur les plans politique, culturel et notamment économique avec d'autres ethnies de leur région, et partagent avec celles-ci des caractéristiques culturelles identiques ou similaires. Le concept du « Grand Tibet » est complètement déconnecté des réalités de la Chine. Le système d'autonomie régionale des minorités ethniques est un système politique fondamental de la Chine. Il permet, sous la direction unifiée de l'Etat, aux circonscriptions où vivent en groupes compacts une ou plusieurs minorités ethniques, de pratiquer l'autonomie régionale, d'établir un organe d'administration autonome et d'exercer l'autonomie. Les localités d'autonomie ethnique ont trois échelons : la région autonome, le département autonome et le district autonome. Toutes les localités d'autonomie ethnique font partie intégrante de la République populaire de Chine. Depuis l'établissement de celle-ci, on a mis en place, en plus de la Région autonome du Tibet, 8 départements autonomes tibétains, 1 département autonome tibétain et qiang, 1 département autonome mongol et tibétain et 2 districts autonomes tibétains dans les régions peuplées de Tibétains au Sichuan, au Yunnan, au Gansu et au Qinghai. Dans certains de ces départements autonomes tibétains, ont été établis les districts autonomes d'autres ethnies. Cette division administrative tient compte à la fois des caractéristiques historiques de la répartition des communautés ethniques et du développement futur, faisant preuve d'association des facteurs ethnique et géographique, historique et réaliste, politique et économique. Elle favorise la prospérité et le développement communs de toutes les ethnies dans la grande famille chinoise, la pratique ayant prouvé sa rationalité. L'article 14 de la Loi sur l'autonomie régionale des minorités ethniques stipule : « Une localité d'autonomie ethnique, une fois mise en place, ne subit pas de suppression ou d'annexion sans l'accomplissement des procédures légales. Les frontières d'une localité d'autonomie ethnique, une fois délimitées, ne subissent pas de changement sans l'accomplissement des procédures légales. En cas nécessaire, la suppression, l'annexion ou le changement concerné doit être soumis à la ratification conformément aux procédures légales, après de vastes consultations entre les départements concernés de l'organe d'Etat au niveau supérieur et l'organe d'administration autonome de la localité d'autonomie ethnique. » En conséquence, le « Grand Tibet » que la clique du XIVe dalaï-lama cherche à établir va à l'encontre de l'histoire et de la réalité, et est totalement détaché de la situation réelle de la Chine. Le concept du « Grand Tibet » renie le fait de la cohabitation plusieurs fois millénaire des diverses ethnies sur le plateau du Qinghai-Tibet, déforme l'histoire de l'exploitation multiethnique de ce plateau en la décrivant comme l'histoire d'une seule ethnie, crée des contradictions et des conflits entre les différentes ethnies, et cherche à établir un « Grand Tibet » extrêmement pur excluant les autres ethnies. Il incarne l'extrême nationalisme et le racisme. – L'« autonomie de haut degré » tente de créer un « Etat dans l'Etat » et transgresse totalement la Constitution et le régime étatique de la Chine. L'« autonomie de haut degré » ou la « véritable autonomie » est l'un des points essentiels de la « voie médiane » prônée par la clique du XIVe dalaï-lama. En apparence, il s'agit de chercher à obtenir dans le cadre de la souveraineté chinoise une « autonomie » dans les domaines de la langue, de la culture, de la religion, de l'éducation et de la protection environnementale. En effet, les propos de la clique du XIVe dalaï-lama concernant l'« autonomie de haut degré » comprennent de façon explicite les idées nuisant à l'unité nationale de la Chine, à sa souveraineté et à son régime étatique. La nature de l'« autonomie de haut degré » est d'établir un « Etat dans l'Etat » libéré de la contrainte des autorités centrales. 1. Concernant les rapports entre le « gouvernement d'autonomie » et le gouvernement central. L'« autonomie de haut degré » prétend que, « excepté la diplomatie et la défense, toutes les autres affaires doivent être prises en charge par les Tibétains qui se dotent des pleins pouvoirs » et que « le gouvernement d'autonomie » a le droit d'établir des « représentations » à l'étranger. L'essence est de mettre le « gouvernement d'autonomie » à une place indépendante, libéré de toute contrainte des autorités centrales, ainsi que de renverser tous les systèmes politiques actuellement en vigueur dans la Région autonome du Tibet. 2. Concernant la défense militaire du Tibet. Selon la clique du XIVe dalaï-lama, « ce n'est qu'avec une retraite complète de l'armée du Parti communiste chinois que le processus de réconciliation peut être entamé » ; « il faut convoquer une conférence de paix régionale pour assurer la démilitarisation du Tibet ». Elle tente de transformer le Tibet en « zone de paix internationale » et « zone tampon entre la Chine et l'Inde », et d'internationaliser les affaires intérieures de la Chine. Comme le Tibet fait partie de la République populaire de Chine, le stationnement des troupes chinoises au Tibet symbolise la souveraineté d'Etat et est nécessaire pour la sécurité du pays. La clique du XIVe dalaï-lama s'oppose au stationnement des troupes chinoises au Tibet et traduit ainsi justement son intention relative à l'« indépendance du Tibet ». 3. Concernant les droits des autres communautés ethniques. La clique du XIVe dalaï-lama exige « d'arrêter l'immigration vers le Tibet, et de faire retourner en Chine les Han qui y ont immigré ». Samdhong Rinpoche, membre majeur de la clique du XIVe dalaï-lama a déclaré en 2005 dans un discours : « Dans toute la région habitée des Tibétains, il impute aux Tibétains eux-mêmes d'exercer leur autonomie régionale. Les Han et les autres ethnies font office d'invités, et ne doivent contraindre nos droits sous aucune forme. » Comme ce qui a été indiqué plus tôt, dans le cadre du « Grand Tibet » préconisé par la clique du XIVe dalaï-lama, notamment dans les régions limitrophes du plateau du Qinghai-Tibet, habitent depuis l'Antiquité diverses communautés ethniques chinoises, présentant une répartition géographique caractérisée par la cohabitation et le mélange des ethnies. La clique du XIVe dalaï-lama exige le départ des dizaines de millions de personnes non tibétaines qui y vivent depuis plusieurs générations. Ce qui incarne une logique absurde et épouvantable : une fois l'« autonomie de haut degré » réalisée, le plateau du Qinghai-Tibet sera le témoin d'une épuration ethnique. 4. Concernant l'« autonomie de haut degré » et « Un pays, deux systèmes ». La clique du XIVe dalaï-lama prétend mettre en œuvre, en fonction du concept « Un pays, deux systèmes », une « autonomie de haut degré » dans le « Grand Tibet ». Selon elle, comme le cas du Tibet est « plus particulier », il doit jouir d'une autonomie plus importante que celle de Hong Kong et de Macao. « Un pays, deux systèmes » est une politique fondamentale de la Chine visant à résoudre les questions de Taiwan, de Hong Kong et de Macao en vue d'une réunification pacifique du pays. Le cas du Tibet n'a rien de commun avec ceux de Taiwan, Hong Kong et Macao. Celui de Taiwan résulte de la guerre civile entre le Parti communiste chinois et le Guomindang. Celui de Hong Kong et de Macao est le résultat de l'agression impérialiste en Chine, et il s'agit de la reprise de l'exercice de la souveraineté de la Chine dans ces deux régions. Cependant, le Tibet qui a toujours été sous la juridiction souveraine de la Chine ne connaît aucun de ces problèmes. De ce fait, la soi-disant « autonomie de haut degré » ne réclame pas une « autonomie », mais une « indépendance ». Son but est de nier la souveraineté de la Chine sur le Tibet et de créer un « Grand Tibet » libéré du contrôle des autorités centrales. Cette « autonomie de haut degré » n'a ni fondement ni conditions pour sa réalisation. Premièrement, l'« autonomie de haut degré » transgresse l'esprit et les principes de la Constitution chinoise sur les relations entre les différentes ethnies chinoises. Le préambule de la Constitution chinoise stipule : « La République populaire de Chine est un pays multiethnique unifié fondé de concert par toutes les ethnies du pays. Les relations interethniques socialistes – égalité, solidarité et entraide – sont déjà établies et continueront à se renforcer. Dans le combat pour la sauvegarde de la solidarité interethnique, il faut s'opposer à la fois au chauvinisme de grande ethnie, notamment à celui des Han, et au nationalisme local. » Selon l'article 4, « toutes les ethnies de la République populaire de Chine sont égales » ; « toute discrimination ou oppression d'une ethnie, quelle qu'elle soit, est interdite ; tout acte visant à briser la solidarité interethnique et à provoquer la séparation nationale est interdit ». L'article 48 de la Loi sur l'autonomie régionale des minorités ethniques stipule : « les organes d'autonomie des localités d'autonomie ethnique assurent des droits égaux à toutes les ethnies habitant dans leur localité ». L'« autonomie de haut degré » préconisée par la clique du XIVe dalaï-lama dénie complètement les droits égaux de toutes les communautés ethniques vivant au Tibet, traduisant un nationalisme extrême. Deuxièmement, l'« autonomie de haut degré » va à l'encontre de la structure étatique actuellement en vigueur de la Chine. La République populaire de Chine a hérité, dès sa création, d'une structure étatique unitaire. Tout le pays observe une Constitution et une législation unifiée. En Chine, ce sont les circonscriptions administratives locales, et non pas les Etats, qui constituent l'ensemble du pays. Selon l'article 57 de la Constitution chinoise, l'Assemblée populaire nationale est l'organe suprême du pouvoir de l'Etat. L'article 58 stipule que l'Assemblée populaire nationale et son Comité permanent exercent le pouvoir législatif de l'Etat. Toutes les autorités locales sont subordonnées au gouvernement central et se doivent d'obéir à l'administration de celui-ci ; il n'existe pas une entité de pouvoir qui jouit d'une position égale au gouvernement central sur le plan de jurisprudence. L'« autonomie de haut degré » dénie le pouvoir suprême de l'Assemblée populaire nationale, ignore l'autorité du gouvernement central, exige un pouvoir législatif qui doit appartenir à l'Etat, et prend les rapports de subordination entre les autorités locales et les autorités centrales pour des rapports de « coopération » et de réciprocité entre les entités politiques. La Chine ne se permet pas des « négociations » de réciprocité entre les autorités centrales et les autorités locales pour obtenir mutuellement l'« approbation » des unes et des autres et établir une « voie de résolution basée sur la coopération ». Troisièmement, l'« autonomie de haut degré » désobéit au régime politique fondamental du socialisme à la chinoise. Comme ce qui a été indiqué, l'autonomie régionale ethnique est un système politique fondamental de la Chine. Dans les localités d'autonomie ethnique, les citoyens de toutes les ethnies jouissent de droits égaux protégés par la Constitution et les lois. Toutes les localités d'autonomie ethnique font partie intégrante de la République populaire de Chine. Le gouvernement populaire d'une localité d'autonomie ethnique est à la fois un organe administratif au niveau local et l'organe d'autonomie de cette localité. L'article 15 de la Loi sur l'autonomie régionale des minorités ethniques stipule : « Les gouvernements populaires de toutes les localités d'autonomie ethnique sont des organes administratifs dirigés par le Conseil des Affaires d'Etat, et obéissent aux ordres de celui-ci. » Le Tibet, en qualité d'une région autonome de la Chine, est naturellement sous la direction du gouvernement central. La clique du XIVe dalaï-lama tente de renier le système d'autonomie régionale ethnique de la Chine par le biais d'une « autonomie de haut degré ». Dans la doctrine du bouddhisme, la voie médiane (Madhyamaka) préconise en réalité l'abandon de deux préjugés : celui du réel superficiel et celui de la négation de la causalité, et s'oppose à l'extrémisme. Cependant, la clique du XIVe dalaï-lama cherche à réaliser l'« indépendance du Tibet » sous l'enseigne de la « voie médiane ». Les chefs des forces sécessionnistes du Tibet, dont Gyalo Thondup, le deuxième frère aîné du XIVe dalaï-lama, son frère cadet Tenzin Choegyal et Samdhong Rinpoche, ont affirmé : « Dans un premier temps, nous cherchons à obtenir l'autonomie, puis nous chasserons les Chinois. L'autonomie est le premier pas » ; « La première étape est de réaliser la demi-indépendance du Tibet au nom de l'autonomie, la deuxième vise à la transition vers une indépendance totale ». Le nouveau chef du « gouvernement en exil du Tibet » a dit à la revue indienne Dialogue : « Il n'y a aucune contradiction entre l'indépendance du Tibet et l'autonomie du Tibet. La première est l'objectif de principe ; et la seconde, l'objectif réaliste. » Pour propager la « voie médiane » et réaliser par étapes l'« indépendance du Tibet », la clique du XIVe dalaï-lama s'embellit de toutes ses forces, feint de suivre la « tendance générale mondiale », et use de langages internationaux, comme « la troisième voie », « l'autodétermination », « l'autonomie nationale », « la non-violence » et « le gagnant-gagnant », afin de maquiller son intention de réaliser l'« indépendance du Tibet » en une poursuite à l'équité, à la justice, à la démocratie et à la liberté. Cependant, tout maquillage sera sans issue comme tout cela se déconnecte totalement des réalités de la Chine et du Tibet et désobéit à la Constitution, aux lois et au régime fondamental de la Chine. IV. Les apparences trompeuses de la « paix » et de la « non-violence » Depuis longtemps, la clique du XIVe dalaï-lama, dans la propagation de sa « voie médiane », use constamment la « paix », la « non-violence » ou d'autres termes à la mode afin de redorer son image, de dissimuler sa nature marquée par la violence et la force, de se donner une apparence « bienveillante » et d'escroquer la compassion et le soutien de la communauté internationale. Pourtant, derrière la douceur de ces termes, se cache une vérité qu'il est aisé de découvrir : depuis le déclenchement de la rébellion armée en 1959, la clique du XIVe dalaï-lama a recours à la fois à la violence et à la « non-violence » et commet des violences au nom de la « non-violence ». La « paix » et la « non-violence » ne sont qu'un voile pudique lui permettant de tromper le monde et de se faire remarquer. La ligne de « l'indépendance du Tibet », basée sur le recours à la violence, n'a jamais été abandonnée. – La clique du XIVe dalaï-lama n'a jamais renoncé à l'usage des violences afin d'atteindre son but politique incarné par « l'indépendance du Tibet ». En 1959, la clique du XIVe dalaï-lama a déclenché une rébellion armée d'envergure, attaquant par la force le personnel du gouvernement central installé au Tibet et tuant massivement des compatriotes tibétains partisans de la réforme démocratique. Le XIVe dalaï-lama était au courant de cette rébellion et l'a formellement encouragée. On peut lire dans son « Autobiographie » les mots suivants : « Chacun était armé jusqu'aux dents, et même mon cuisinier privé portait un lance-roquettes ainsi que des obus autour de la taille. C'était un jeune homme qui avait été formé par la CIA. » S'étant enfui en Inde, le XIVe dalaï-lama se mit immédiatement à réorganiser ses forces armées en attendant l'occasion opportune de « regagner le Tibet par la force ». En 1960, la clique du XIVe dalaï-lama réorganisa l'Armée nationale volontaire de défense du Chushi Gangdrug à Mustang, dans le nord du Népal. En 1962, la clique, épaulée par les forces étrangères, mit sur pied des Forces spéciales des frontières majoritairement composées de Tibétains en exil. De 1961 à 1965, elle a illégalement traversé la frontière à 204 reprises afin d'attaquer et de perturber les forces chinoises défendant cette même zone ainsi que les civils locaux. La clique du XIVe dalaï-lama a bénéficié de l'aide militaire de la CIA des Etats-Unis. En effet, les documents rendus publics par les Etats-Unis attestent que lors de la libération pacifique du Tibet en 1951, la clique s'était liée avec le gouvernement américain. Pendant la rébellion armée du Tibet, la CIA a envoyé des espions dans le but d'aider le XIVe dalaï-lama à s'enfuir, formé des membres armés pour œuvrer aux activités indépendantistes du Tibet et largué quantité d'armes et équipements. Le 8 juin 2012, le journal allemand Süddeutsche Zeitung a publié une critique, Une apparence sacrée : « Le dalaï-lama, représentant d'un vrai pacifisme, aurait connu beaucoup plus d'activités avec la CIA au Tibet que ce qu'il a reconnu jusqu'à présent. Aujourd'hui, une grande ombre plane sur la tête de Sa Sainteté le dalaï-lama. » Cette critique indique que les relations directes du XIVe dalaï-lama avec la CIA ne sont pas adaptées à son statut de la « plus haute autorité morale ». Avec l'évolution de la conjecture internationale vers la fin des années 1970, les actes de violence ouvertement perpétrés par la clique du XIVe dalaï-lama se heurtaient de plus en plus à la volonté du peuple. Sous les pressions de la situation, la clique a adopté une double tactique : d'une part, elle provoquait sans cesse de violents incidents afin d'exercer des pressions sur le gouvernement central, et d'une autre part, elle propageait la « non-violence » en vue de tromper le monde et de dissimuler ses actes de violence. Dans les années 1980, avec la manipulation et l'incitation de la clique, de violents incidents ont successivement eu lieu au Tibet. Le 21 septembre 1987, le XIVe dalaï-lama a donné un discours au Congrès américain, prêchant l'idée de « l'indépendance du Tibet ». Le 27 septembre, sur la place du monastère de Jokhang à Lhasa, des émeutiers ont scandé des slogans indépendantistes, attaqué les policiers et fait au final de nombreux blessés. Le 1er octobre, certains émeutiers ont attaqué le commissariat de la rue Barkhor, incendié sept véhicules, et blessé des dizaines de policiers. Ils ont, entre autres, crié : « Le dalaï-lama désire l'indépendance du Tibet, et nous allons le suivre. Nous détruirons les maisons de ceux qui refusent de défiler. » Le 5 mars 1988, lors du Festival de la Grande Prière (Monlam Chenmo) à Lhasa, une bande d'émeutiers ont pénétré de force les locaux du Parti et du gouvernement ainsi que les commissariats à proximité du monastère de Jokhang et de la rue Barkhor, cassant et incendiant des voitures et des magasins et faisant 299 morts et blessés, dont des policiers et des civils. Du 5 au 7 mars 1989, des émeutes ont repris à Lhasa ; les émeutiers ont ouvert le feu sur les forces de l'ordre, tuant un policier, blessant 40 autres et détruisant 107 boutiques, 24 bureaux gouvernementaux, écoles et comités de résidents. Le 11 mars 1992, neuf indépendantistes ont lancé des obus sur l'ambassade de Chine en Inde. L'incident le plus violent a eu lieu le 14 mars 2008. Ce jour-là, à plusieurs endroits à Lhasa, un groupe d'émeutiers, armés de pierres, de couteaux et de bâtons, ont commis de violents actes d'attaque, de vandalisme, de pillage et d'incendie envers des innocents, des véhicules, des magasins, des banques, des services de télécommunication et des bureaux gouvernementaux, portant une grave atteinte à l'ordre public local et causant de grosses pertes humaines et matérielles. Lors de cet incident, les émeutes ont provoqué 300 incendies, touchant 908 boutiques, 7 écoles, 120 locaux civils et 5 hôpitaux à Lhasa, détruisant 10 agences bancaires, réduisant au moins 20 bâtiments en cendres, incendiant 84 voitures, brûlant ou poignardant à mort 18 innocents, et blessant 382 civils dont 58 grièvement blessés. Nombreux sont les faits qui prouvent que l'Incident du 14 mars a été minutieusement conçu et incité par la clique du XIVe dalaï-lama. Suite à cet incident, le XIVe dalaï-lama a confié à son secrétariat privé la publication d'une annonce visant à enjoliver ces violents incidents en les qualifiant de « protestation pacifique ». Le 16 mars, lors d'une interview accordée à un journaliste de BBC, le XIVe dalaï-lama dit : « Je respecte la volonté des Tibétains, et je ne leur demande pas de s'arrêter, quoi qu'ils fassent et quand ils le veulent. » Parallèlement, le Congrès de la Jeunesse tibétaine (CJT), sous la grande influence du dalaï-lama, a adopté une résolution visant à « fonder immédiatement une guérilla s'introduisant secrètement dans le pays afin de se livrer à une lutte armée ». Le chef du CJT a déclaré être prêt à sacrifier une centaine de Tibétains de plus, s'il le fallait, pour remporter une victoire totale. – La clique du XIVe dalaï-lama, en sabotant les Jeux olympiques, symbole de la paix, a dévoilé l'hypocrisie de sa « non-violence ». Les Jeux olympiques, symbolisant la paix, l'amitié et le progrès de l'humanité, sont chaleureusement accueillis et chéris par tous les peuples du monde. Les perturbations de la part de la clique du XIVe dalaï-lama, ciblant les Jeux olympiques de Beijing, ont livré une image bien ironique de sa « non-violence ». En mai 2007, les partisans de « l'indépendance du Tibet » et les forces internationales antichinoises ont tenu à Bruxelles, Belgique, la 5e conférence de la Campagne internationale pour le Tibet, avec la participation de Samdhong Rinpoche, chef du « gouvernement tibétain en exil ». Cette conférence a adopté un Plan stratégique, décidant de démarrer le boycott des Jeux olympiques 2008 de Beijing. Par la suite, l'organisation des indépendantistes tibétains aux Etats-Unis a proposé d'organiser un « Grand soulèvement du peuple tibétain ». Estimant que l'année 2008 était pour eux la dernière occasion d'accomplir « l'indépendance du Tibet », ils ont décidé de profiter de la « bonne occasion » avant les Jeux olympiques, période à laquelle la communauté internationale prêtait une grande attention à la Chine, afin de provoquer des situations de crise en Chine « en réveillant et en coordonnant les actions au Tibet ». Fin 2007, les organisations radicales partisanes de « l'indépendance du Tibet » telles que le CJT et l'Association des femmes tibétaines (AFT) ont tenu une réunion en Inde, déclarant qu'elles déclencheraient un « Mouvement de soulèvement du peuple tibétain ». Les 4 et 25 janvier 2008, sept organisations partisanes de « l'indépendance du Tibet » ont tenu, à New Delhi en Inde, une conférence de presse, publiant une Proposition sur le Mouvement de soulèvement du peuple tibétain, la diffusant sur une centaine de sites Web, déclarant le « lancement d'un mouvement continu et d'envergure de soulèvement du peuple tibétain à partir du 10 mars 2008 ». A cette date, le XIVe dalaï-lama a donné un discours, incitant les hors-la-loi à entamer des actions de violence. Le jour même, le CJT a publié une déclaration stipulant qu'« il faut saisir cette occasion importante, jusqu'alors absente dans la lutte d'indépendance précédente, qu'est celle des Jeux olympiques de cette année » et, « pour l'indépendance du Tibet », « agir sans craindre de verser du sang et d'y perdre la vie ». Avec l'organisation de la clique du XIVe dalaï-lama, les forces partisanes de « l'indépendance du Tibet » ont provoqué une série de troubles à l'échelle mondiale lors de la préparation des Jeux olympiques 2008 de Beijing. Les indépendantistes ont causé à maintes reprises des perturbations lors des principales cérémonies relatives aux Jeux olympiques, dont celle de l'allumage de la flamme et son passage dans de nombreux pays, ces actions ayant causé l'indignation de la communauté internationale. – La clique du XIVe dalaï-lama méprise la vie des Tibétains ordinaires en encourageant par sa propagande démagogique les Tibétains ecclésiastiques ou laïcs et les croyants à se brutaliser. En août 2011, le nouveau chef du soi-disant « gouvernement tibétain en exil », dès son arrivée au pouvoir, a clairement avancé le mouvement de la « non-violence innovatrice ». Depuis, la clique du XIVe dalaï-lama incite, par le biais de différents moyens, les Tibétains ecclésiastiques ou laïcs et les croyants à l'intérieur du pays à s'immoler par le feu ; par conséquent, des cas d'immolation ont successivement eu lieu dans certaines régions chinoises. Le 29 mai 2012, lors d'une veillée aux bougies organisée par le CJT en mémoire des Tibétains qui se sont immolés, le chef du CJT a clamé : « L'indépendance du Tibet ne tombera jamais du ciel et ne sortira pas de terre, elle dépend de nos efforts et de nos actions, elle a un prix. » Du 25 au 28 septembre 2012, la clique du XIVe dalaï-lama a convoqué une deuxième Réunion spéciale mondiale des Tibétains en exil, précisant que l'immolation serait considérée comme « la plus haute forme des actions de non-violence » et les immolateurs, comme des « héros nationaux » et que la mise en place d'un fonds spécial ainsi que la construction d'un mémorial en leur honneur seraient mis sur pied. Dès lors, la clique du XIVe dalaï-lama a lancé une propagande d'envergure : « L'immolation ne va pas à l'encontre du bouddhisme » ; « L'immolation est un acte de sacrifice religieux, un acte de bodhisattva ». Elle a dupé les croyants des régions tibétaines, et notamment de jeunes naïfs, les conduisant sur le chemin de la mort, donnant ainsi une explication à la soudaine multiplication du nombre d'immolations. Les organes de la sécurité publique ont levé le voile sur une série de cas d'immolation, prouvant qu'ils étaient le fruit de la manipulation de la clique du XIVe dalaï-lama. Le monastère de Kirti, situé dans le département autonome tibétain et qiang d'Aba, province du Sichuan, est le lieu enregistrant le plus de cas d'immolation, et il a été prouvé qu'ils étaient étroitement liés à la manipulation de la clique du XIVe dalaï-lama. Cette dernière a organisé les immolations par les quatre voies suivantes : premièrement, comploter à distance des immolations à travers les monastères de Kirti et la cellule de liaison du monastère de Kirti en Inde ; deuxièmement, introduire des membres du CJT en traversant illégalement la frontière pour inciter et organiser des immolations ; troisièmement, encourager les gens à s'immoler par l'incitation des rapatriés ; quatrièmement, inciter l'immolation par le recours à l'internet et au tapage médiatique partisan de « l'indépendance du Tibet ». La clique du XIVe dalaï-lama a publié un Guide de l'immolation, incitant les Tibétains sur le sol chinois à s'immoler. L'auteur de ce livre, Lhamo Kyab, a successivement cumulé deux mandats en tant que député au « parlement en exil ». Le Guide de l'immolation comprend quatre parties : la première partie claironne que les immolateurs sont de « grands et glorieux héros », incitant à les hommes et les femmes héroïques à sacrifier leur vie ; la deuxième partie enseigne la « préparation de l'immolation », en conseillant aux immolateurs de « choisir une date et un lieu importants », de « laisser un testament écrit ou enregistré », et de « se faire photographier ou filmer par une ou deux personnes de confiance » ; la troisième partie concerne les « slogans d'immolation », incitant les immolateurs à scander les mêmes slogans ; la quatrième partie aborde la coordination des autres actions liées aux immolations. Il s'agit donc d'un guide de la mort encourageant les gens à se brutaliser et semant ainsi la terreur. La rédaction et la diffusion du Guide de l'immolation incarnent sans doute un péché mortel et vont à l'encontre de l'enseignement du bouddhisme tibétain. Se brutaliser dans un lieu public est un acte de violence, dont le but est de créer et répandre une atmosphère de terreur. Concernant cette question fondamentale du bien et du mal, le XIVe dalaï-lama endosse un rôle malhonnête. Le 8 novembre 2011, au début des cas d'immolation, interviewé par des médias, il dit : « Là est le problème, il faut du courage, un grand courage pour s'immoler. » Il a ainsi exprimé de manière effective son admiration et son affirmation pour les immolateurs. Le 3 janvier 2012, il a justifié l'immolation en déclarant : « Le suicide est en apparence un acte de violence, mais distinguer la non-violence de la violence dépend de son motif ou de son but. Seul un acte provoqué par la colère et la haine fait de lui un acte de violence. » De toute évidence, l'immolation est, selon lui, un acte de « nonviolence ». Le 8 octobre 2012, il a déclaré lors d'une interview exclusive : « Je suis convaincu que les immolateurs nourrissaient la sincère volonté de se sacrifier, et ce au service de la loi bouddhiste et du bonheur du peuple. D'un point de vue bouddhique, l'acte est positif. » A cette occasion, il a encore une fois, sans ambiguïté, reconnu et loué les immolations. Le dalaï-lama a profité de son statut de leadeur religieux pour présider en personne des cérémonies bouddhiques visant à apaiser les souffrances des immolateurs, récitant des soutras et priant pour eux. Ce geste est d'une part très démagogique et, d'une autre part, encourageant pour de simples croyants. Respecter la vie et s'opposer à toutes les formes de violence sont les principes essentiels du bouddhisme qui s'oppose non seulement au meurtre mais aussi au suicide, prônant la miséricorde consistant à bien traiter, chérir, sauver et protéger la vie. Ne pas attenter à sa propre vie est le précepte le plus strict défini par Sakyamuni. Dans les canons bouddhistes, se suicider et enseigner à l'homme comment se suicider sont tous deux des péchés. Les règles des bhiksu (moines) révélées par le Vinaya en quatre parties, le Vinaya Pitaka de l'école Mahisasaka et les Dix recommandations stipulent : si un moine se tue, incite quelqu'un à le tuer ou apprend aux autres à se tuer, alors il aura violé le principe de l'interdiction de tuer, perdra sa qualification de moine et devra être expulsé du corps monacal. D'un point de vue bouddhique, toute persuasion, tout encouragement et toute admiration favorables au suicide ainsi que tout acte le facilitant sont considérés comme de graves péchés. La clique du XIVe dalaï-lama, face aux auto-immolations des Tibétains, a manifesté une attitude et un agissement d'incitation, constituant ainsi un acte criminel violant non seulement la bonne conscience et la morale de l'humanité mais bafouant également l'enseignement bouddhique en allant à l'encontre de la conception de la vie bouddhique. Pour protéger les droits du peuple et défendre le respect de la loi, le gouvernement chinois a mis en place de nombreux dispositifs afin d'empêcher les immolations et de sauver les innocents et a imposé des sanctions aux criminels liés aux cas d'immolation, dénouant le complot de la clique du XIVe dalaï-lama souhaitant réaliser « l'indépendance du Tibet » à l'aide de ce moyen. – La clique du XIVe dalaï-lama sème la haine interethnique et forme des successeurs partisans de la violence pour « l'indépendance du Tibet ». Depuis longtemps, la clique du XIVe dalaï-lama ne cesse de semer la discorde et provoquer des conflits entre les Tibétains et les autres ethnies chinoises, de fomenter les divisions ethniques et de semer la haine interethnique. Dès l'échec de sa rébellion armée de 1959, le XIVe dalaï-lama n'a cessé de déclarer dans ses discours : « Les Han rouges sont écœurants, tel un serpent que l'on enlacerait » ; « Les Han ne sont pas des êtres normaux » ; « Les Han, considérant les Tibétains comme des animaux, les torturent cruellement » ; « Depuis l'arrivée des Han, les souffrances se sont multipliées au Tibet, et les Han sont à l'origine de la croissance de celles-ci » ; « Les Han sont cruels, impitoyables, méchants, et font tout pour anéantir les Tibétains » ; « Le Parti communiste chinois a massacré un million de Tibétains ». Au cours de ces dernières années, la clique du XIVe dalaï-lama a renforcé son enseignement haineux, s'appuyant sur les cas d'immolation ; dans les écoles qu'elle gère, des photos d'immolations ont été exposées et les enfants sont forcés de les saluer ; elle s'est attaquée aux politiques du gouvernement central sur le Tibet et a aiguisé la discorde et la haine interethniques. Le CJT, organisation radicale partisane de « l'indépendance du Tibet » créée en 1970 et directement soumise au XIVe dalaï-lama, a pour objectif de former des « successeurs » soutenant la cause de « l'indépendance du Tibet ». Les règlements du CJT exigent de « suivre la sage direction et la guidance du dalaï-lama » pour « se livrer à la juste cause de la liberté et de l'indépendance du Tibet » « au prix de la vie ». Dès sa fondation, le CJT n'a cessé de perpétrer des violences et des opérations terroristes. Plusieurs présidents du CJT ont clamé : « La lutte armée et le recours à la violence sont indispensables pour accomplir l'indépendance totale du Tibet » ; « Les activités terroristes peuvent produire un effet maximal au moindre coût » ; « Les opérations terroristes peuvent avoir un rayonnement considérable et attirer l'attention de la communauté internationale sur le problème du Tibet ». Le 3 juillet 2003, le président du CJT, Gaisang Puncog, lors d'une interview, a déclaré : « Dans l'intérêt de notre cause, nous devons avoir recours à tous les moyens, que ce soit par le biais de la violence ou celui de la non-violence. » Depuis de nombreuses années, le CJT a organisé des actes de violence en incitant de simples civils ignorant la vérité à y participer, mais a aussi formé ses forces armées de réserve. Il a créé une base d'entraînement à Dharamsala en Inde et fondé une Association des militants pour un Tibet libre pour réaliser des activités de sabotage ; il a même envoyé des gens rejoindre des organisations terroristes internationales en vue d'une entraide. De nombreux actes de violence et de terrorisme, survenus au Tibet et dans d'autres régions, sont directement liés au CJT. Dans l'espoir d'atteindre son but politique visant à former des successeurs pour « l'indépendance du Tibet », la clique du XIVe dalaï-lama a provoqué l'affaire des « orphelins tibétains », causant la séparation d'enfants et de leurs parents. Le journal suisse Neue Zurcher Zeitung a rapporté : dans les années 1960, le XIVe dalaï-lama, de connivence avec des marchands suisses, a arraché de force environ 200 enfants tibétains à leurs parents, les présentant faussement comme des orphelins et les plaçant dans des familles d'adoption en Suisse. Ce faisant, le XIVe dalaï-lama est allé sans honte à l'encontre de l'éthique et de la morale, bafouant les droits des enfants, ce qui est rejeté par la justice et la conscience de l'humanité. Pour maintenir son autorité et éliminer ses dissidents, la clique du XIVe dalaï-lama a assassiné et persécuté des dissidents sur les plans politique et religieux. Vers la fin des années 1990, le bouddha vivant Kundeling a été attaqué chez lui et grièvement blessé ; les deux jeunes bouddhas vivants Trijang et Sumpa ont été menacés de mort. Ces incidents sont tous directement liés à la clique du XIVe dalaï-lama.
V. La politique du gouvernement central vis-à-vis du XIVe dalaï-lama Il y a plus de 60 ans, en partant de l'intérêt général du maintien de l'unité de la patrie et de la solidarité interethnique, le gouvernement central s'est efforcé d'obtenir la coopération du XIVe dalaï-lama, afin de réaliser la libération pacifique du Tibet. En 1959, après que le XIVe dalaï-lama s'est enfui à l'étranger, le gouvernement central a fait tout ce qu'il pouvait pour lui laisser sa porte ouverte. Pourtant, celui-ci a maintes fois fait des choix à l'encontre des vœux du gouvernement central et du peuple tibétain. – La légitimité historique du dalaï-lama provient du gouvernement central. Le XIVe dalaï-lama, au cours de la libération pacifique du Tibet, a réalisé des choses favorables, mais a fini par trahir ses propres choix acceptables. « Dalaï-lama », ce titre du bouddha vivant du Gelugpa du bouddhisme tibétain ainsi que son statut historique et son influence sont inséparables de la reconnaissance du gouvernement central. En 1653, le Ve dalaï-lama fit une audience à l'empereur Shunzhi des Qing à Beijing. Celui-ci lui conféra le titre de dalaï-lama et lui accorda un livret d'or et un seau d'or. Dès lors, le titre et la place politique et religieuse du dalaï-lama ont pu être établis au Tibet. En 1793, la dynastie des Qing proclama la Charte du Tibet en 29 articles, définissant le système de tirage au sort par l'urne d'or concernant la réincarnation du dalaïlama. Le 5 février 1940, le gouvernement de la République de Chine a émis le déchet nº 898, par lequel il désigna l'enfant de 5 ans issu de Qijiachuan du district de Huangzhong dans la province du Qinghai, Lhamo Dhondup, comme la réincarnation du XIIIe dalaï-lama et, à la demande du gouvernement local du Tibet, décida d'épargner le tirage au sort par l'urne d'or, choisit spécialement l'enfant à être le XIVe dalaï-lama et affecta 400 000 yuans comme frais de cérémonie d'intronisation. Le 22 février, conformément au rituel historique, le délégué du gouvernement central Wu Zhongxin et Reting Rinpoche présidèrent ensemble la cérémonie d'intronisation du XIVe dalaï-lama. La légitimité de la nomination de Lhamo Dhondup en tant que XIVe dalaï-lama impute aux règles du gouvernement central relatives au système du dalaï-lama ainsi qu'à l'autorisation et à la reconnaissance du gouvernement de la République de Chine. Après la proclamation de la République populaire de Chine en 1949, le gouvernement central a organisé et accompli de nombreuses activités politiques pour réaliser la libération pacifique du Tibet. En novembre 1950, le régent du gouvernement local du Tibet, Taktra Ngawang Sungrab, qui était favorable aux pays impérialistes et à la séparation, fut obligé de démissionner et le XIVe dalaïlama prit ainsi prématurément le pouvoir. Les dirigeants de la Chine nouvelle lui ont adressé des messages de félicitations. Emus par la politique d'égalité interethnique et le principe de libération pacifique du Tibet du gouvernement central, le XIVe dalaï-lama et le gouvernement local du Tibet dépêchèrent une délégation à Beijing, avec comme premier représentant Ngapoi Ngawang Jigme, pour faire des négociations. Après la libération pacifique du Tibet, le représentant du gouvernement populaire central au Tibet, muni d'une lettre manuscrite du dirigeant de la Chine nouvelle Mao Zedong, arriva à Yadong, petite ville chinoise située près de la frontière indienne, pour conseiller au XIVe dalaï-lama, qui observait la situation, de retourner à Lhasa. Le dirigeant de la Chine nouvelle a écrit dans sa lettre : « Cet accord correspond à la fois aux intérêts du peuple tibétain ainsi qu'à ceux de tous les peuples de la Chine. D'ores et déjà, le gouvernement local et le peuple tibétains, dans la grande famille de notre grandiose patrie, sous la direction unifiée du gouvernement populaire central, pourront se débarrasser définitivement des jougs des impérialistes et de l'oppression d'autres ethnies, se soulever et fournir des efforts pour les causes propres au peuple tibétain. J'espère que le gouvernement local tibétain que vous dirigez applique sérieusement l'accord sur les méthodes de libération pacifique du Tibet et que vous faîtes de votre mieux pour aider l'Armée populaire de libération à entrer pacifiquement dans les régions tibétaines. » Le 21 juillet, le XIVe dalaïlama se mit en route pour Lhasa. Le 24 octobre, au nom du gouvernement local du Tibet, le XIVe dalaï-lama déclara ouvertement qu'il acceptait l'Accord en 17 articles. – Après la libération pacifique du Tibet, le gouvernement central, en respectant le statut propre au XIVe dalaï-lama, lui a accordé ses honneurs et lui a conseillé de contribuer à l'édification de la Chine nouvelle. Cependant, il agit contrairement à ce qu'il avait dit. L'Accord en 17 articles stipule : « Les autorités centrales ne changeront pas le statut et les fonctions propres du dalaï-lama ». Après la libération pacifique du Tibet, le gouvernement central a accordé des traitements politiques très distingués au XIVe dalaï-lama. En 1953, ce dernier a été élu président honorifique de la Fédération nationale du bouddhisme. En 1954, il a participé à la première session de la Ière Assemblée populaire nationale de la République populaire de Chine au cours de laquelle il a délibéré sur les affaires importantes de l'Etat et approuvé le projet de la première Constitution du pays. Le XIVe dalaï-lama a prononcé un discours à l'occasion, délivrant un bilan positif des résultats obtenus pendant les plus de trois années d'application de l'Accord en 17 articles et s'exprimant favorablement pour le principe et les règlements sur l'autonomie des régions ethniques. « Les ennemis ont fait courir des rumeurs comme quoi le Parti communiste et le gouvernement populaire détruisent la religion. A présent, les rumeurs de ce genre ont été complètement démenties et le peuple tibétain considère qu'il bénéficie de la liberté religieuse », a-t-il ajouté. Lors de cette réunion, le XIVe dalaï-lama a été élu vice-président du Comité permanent de la Ière Assemblée populaire nationale, et il s'agissait ici des plus hautes fonctions qu'un dirigeant local tibétain ait jamais assumées au gouvernement central. Pendant son séjour à Beijing, les dirigeants de la Chine nouvelle ont reçu le XIVe dalaï-lama à diverses reprises et ont eu des conversations cordiales avec lui. Le XIVe dalaï-lama a rédigé une Ode au président Mao, où il a fait l'éloge des grands exploits de Mao Zedong, dirigeant de la Chine nouvelle. En 1956, le Comité préparatoire de la Région autonome du Tibet a été fondé et le XIVe dalaï-lama en est devenu son président. Dans le discours qu'il a prononcé lors de la fondation du Comité préparatoire, il a déclaré : L'Accord en 17 articles permet au peuple tibétain de « bénéficier pleinement de tous les droits en matière d'égalité ethnique et de s'engager sur la brillante voie de la liberté et du bonheur » ; « la fondation du Comité préparatoire de la Région autonome du Tibet est non seulement opportune, mais aussi nécessaire. » Il a positivement réagi aux questions telles que l'application de l'Accord en 17 articles, l'entrée de l'Armée populaire de libération au Tibet, le retour au Tibet du Xe panchenlama et la fondation du Comité préparatoire de la Région autonome. Or, attiré et soutenu par les séparatistes et les forces impérialistes, le XIVe dalaï-lama a fini par se méfier des disciples et des éthiques de base des bouddhistes. Il a trompé l'attente du gouvernement central, agit contrairement à ce qu'il avait dit et s'est secrètement livré à des activités visant à séparer le Tibet de la Chine. En 1959, la clique du XIVe dalaï-lama, en vue de résister à la réforme démocratique destinée à abroger le système de servage, a détruit l'Accord en 17 articles et a déclenché une rébellion armée générale. Le gouvernement central avait alors déjà percé le double jeu du XIVe dalaï-lama. « Le complot de rébellion du dalaï-lama a commencé en 1955 après qu'il a quitté Beijing, a indiqué Mao Zedong. Entre le début de l'année 1957, où il est rentré d'Inde et 1958, il s'est pris deux ans de préparatifs ». Le XIVe dalaï-lama a avoué avec franchise la dualité de ses actes et a prétendu en 1965 que, pendant neuf années, allant de 1951 à 1959, « j'ai dit des choses comme “nous sommes heureux de pouvoir retourner dans la grande famille de la patrie et édifier la société socialiste de concert avec le peuple de cette même grande famille”, mais une phrase demeurait cachée dans mon cœur : “le Tibet veut la liberté et l'indépendance.” » – Après la rébellion armée, le gouvernement central a fait tout ce qu'il pouvait pour le XIVe dalaï-lama. Pendant un certain temps, il a attendu avec patience, mais le XIVe dalaï-lama s'est éloigné sur la voie de la trahison de sa patrie. Après l'éclatement de la rébellion armée au Tibet, l'Armée populaire de libération de Chine, avec la faveur et le soutien du peuple tibétain multiethnique, a promptement apaisé la rébellion. Dans un même temps, une campagne de réforme démocratique a été déclenchée. Le gouvernement central a décidé de ne pas barrer le chemin au XIVe dalaï-lama qui avait décidé de s'enfuir et, pour lui accorder un temps de délai, a prétendu qu'il avait été kidnappé. Par la suite, le gouvernement central a décidé de patienter : ses fonctions de vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale ont été réservées jusqu'en 1964. En octobre 1959, lors d'un entretien avec la délégation du Parti communiste indien, Mao Zedong a déclaré : « Si le dalaï-lama apporte son soutient à notre proposition, nous espérons qu'il reviendra. Il peut revenir, sous la condition qu'il soit d'accord avec deux choses : le Tibet fait partie de la Chine et il procédera à la réforme démocratique et à la réforme socialiste. » Pourtant, sur la route de sa fuite, le XIVe dalaï-lama a ouvertement rejeté l'Accord en 17 articles, en niant sa position patriotique et ses promesses d'être patriote. Il a ouvertement rompu avec le gouvernement central et s'est engagé dans la voie de la trahison de l'Etat et de la nation. En juin 1959, le XIVe dalaï-lama a publié une déclaration à Mussoorie, en Inde, prétendant qu'« en réalité, le Tibet a toujours été indépendant ». En 1963, le XIVe dalaï-lama a convoqué l'« Assemblée des députés du peuple tibétain » à Dharamsala, toujours en Inde, laquelle a fondé le « gouvernement tibétain en exil », promulgué une « Constitution », et décrété que « le dalaï-lama est le chef de l'Etat », que « les ministres sont nommés par le dalaï-lama », et que « tous les travaux du gouvernement ne peuvent être reconnus qu'après l'autorisation du dalaï-lama ». Le 17 décembre 1964, la 151e réunion plénière du Conseil des Affaires d'Etat de Chine a adopté la « Décision sur la destitution du dalaï-lama », indiquant que « le dalaï-lama a déclenché en 1959 une rébellion armée antirévolutionnaire, trahissant ainsi l'Etat, et après sa fuite à l'étranger, il a créé un pseudo gouvernement, publié une pseudo constitution, soutenu l'agression des réactionnaires indiens contre notre pays, et organisé et entraîné des éléments rebelles résiduaires qui se sont enfuis à l'étranger pour perturber la frontière de la patrie. Tout cela démontre qu'il a volontairement rompu avec la patrie et le peuple, qu'il est un traître de la patrie qui se veut l'outil des impérialistes et réactionnaires étrangers. » – Après la réforme et l'ouverture de la Chine, le gouvernement central a indiqué au XIVe dalaï-lama une solution lui permettant de réparer sa faute, et a proposé la politique selon laquelle « les patriotes appartiennent à la même famille, il n'y a pas de distinction d'ordre parmi eux ». Malheureusement, le XIVe dalaï-lama fait toujours des détours autour de l'« indépendance du Tibet ». Aimer la patrie est une condition de base prescrite au XIVe dalaï-lama et aux compatriotes tibétains d'outre-mer par le gouvernement central. Pour leur permettre de mieux connaître les performances de l'édification de la patrie, les départements concernés du gouvernement central ont reçu, entre août 1979 et septembre 1980, trois délégations envoyées par le XIVe dalaï-lama et deux groupes de ses parents. La plupart des parents du XIVe dalaï-lama à l'étranger sont retournés en Chine pour effectuer des visites. Il est regrettable que le XIVe dalaï-lama ait rejeté la bonne foi des autorités centrales et n'ait pas profité de cette précieuse opportunité, en persévérant, au contraire, dans sa position d'« indépendance du Tibet » de manière opiniâtre. Il a davantage pris part à des activités de scission et de sabotage, perdant l'occasion de renouer avec le gouvernement central. Les délégations envoyées par le XIVe dalaï-lama ont profité de la politique du gouvernement central de « libre fréquentation », pour préconiser partout l'« indépendance du Tibet », agiter la haine interethnique, ainsi que perturber et saboter de façon illégitime l'ordre normal de la vie et de la production. A partir de 1979, à la demande de la partie du XIVe dalaï-lama, le gouvernement central a commencé à s'entretenir sporadiquement avec le représentant privé de ce dernier. En février 1979, le dirigeant chinois Deng Xiaoping, lors de son entrevue avec le deuxième frère du XIVe dalaï-lama, Gyalo Thondup, a indiqué, concernant la question du retour du dalaï-lama en Chine : « Le Tibet fait partie de la Chine. Son retour ne peut être négocié qu'en tant que problème intérieur, et non comme un dialogue entre des Etats : c'est ici un point fondamental. » « Tant que le dalaï-lama reconnaît ouvertement que le Tibet fait partie de la Chine, il sera possible d'instaurer un dialogue avec le gouvernement central. Le patriotisme n'est pas une question de temps. Le point fondamental comme quoi le Tibet fait partie de la Chine doit servir de critère pour juger le vrai et le faux. » Après 1989, avec le bouleversant changement de la situation en URSS et en Europe de l'Est, le XIVe dalaï-lama a mal évalué la situation, prétendant que « le jour de l'indépendance du Tibet allait bientôt arriver », ainsi que « je ne négocie pas avec un pouvoir qui va bientôt s'effondrer ». A la suite de la mort du Xe panchen-lama en 1989, par l'autorisation du gouvernement central, la Fédération chinoise du bouddhisme a invité le XIVe dalaï-lama à revenir en Chine pour participer aux activités funéraires, mais celui-ci a refusé l'invitation. En 1993, le XIVe dalaï-lama a unilatéralement annoncé qu'il allait cesser les contacts avec le gouvernement central. En 1995, il a publiquement renié le système historique et les rites religieux, et a reconnu le soi-disant enfant-réincarnation du Xe panchen-lama. Malgré tout cela, le gouvernement central n'a cessé d'indiquer une issue possible au XIVe dalaï-lama. En 1997, il a déclaré : « Si le dalaï-lama se passe véritablement de sa position de sécessionniste, cesse ses activités indépendantistes et reconnaît publiquement que le Tibet et Taiwan font partie de la Chine et que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime de la Chine, nous pourrons procéder à des contacts et à des négociations sur son avenir personnel. » Jusqu'à aujourd'hui, le gouvernement central s'en tient encore à ce principe. En 2003, il a à nouveau indiqué : « Au Tibet, il faut persévérer dans la direction du Parti communiste chinois, dans le système socialiste et dans le système d'autonomie des régions ethniques. » Cette « triple persévérance » est explicitement stipulée dans la Constitution chinoise. Il s'agit là de la plus grande réalité politique du Tibet et du principe politique fondamental des contacts et des négociations. Le gouvernement central a souligné à plusieurs reprises deux points de base des contacts et des pourparlers : premièrement, le négociateur ne peut être que le représentant privé du dalaï-lama. Le « gouvernement en exil », quel que soit son nom, qui que soit son responsable, restera une clique politique indépendantiste qui a trahi la patrie et qui ne peut représenter le peuple tibétain. Il n'a aucune légitimité, ni aucune qualification pour procéder à des « dialogues » avec le gouvernement central. Deuxièmement, les contacts ou les négociations ne peuvent concerner que l'avenir personnel du dalaï-lama ou, tout au plus, d'une partie de son entourage. En d'autres termes, les contacts ou les négociations ne pourront s'organiser qu'autour des problèmes tels que comment le dalaï-lama abandonnera complètement les incitations et les actions séparatistes, comment il obtiendra le pardon du gouvernement central et du peuple du pays entier, comment résoudre les années restantes de sa vie, et, la position et le système politiques du Tibet étant définis par la Constitution et les lois chinoises, les discussions sur la « question du Tibet » et celles sur la « haute autonomie » seront impossibles. Entre 1979 et 2002, le gouvernement central a reçu à treize fois les représentants privés du XIVe dalaï-lama, et, entre 2002 et janvier 2010, dix visites de ceux-ci ont été acceptées. Pourtant, le XIVe dalaï-lama a plus d'une fois trompé l'attente du gouvernement central. Il a non seulement continué à préconiser la « voie médiane » qui viole la Constitution chinoise et tente de diviser la patrie, mais a aussi mitigé et créé des activités de sabotage telles que les troubles des Jeux olympiques de Beijing, l'incident du 14 mars au Tibet et des cas d'auto-immolation. En 2011, le XIVe dalaï-lama a annoncé sa « retraite » politique, et peu après, son représentant privé, qui avait eu des contacts avec le gouvernement central, a démissionné. Par la suite, la clique du XIVe dalaï-lama a publiquement déclaré qu'il allait négocier avec le gouvernement central au nom du « gouvernement ». A cause de cette destruction publique des bases d'une possible négociation, les contacts n'ont pu se poursuivre. Pendant plus de trente ans, la clique du XIVe dalaïlama, en fonction de la situation intérieure comme extérieure du pays, n'a cessé de changer et de réajuster ses tactiques, et a interrompu, à plusieurs reprises et de son propre chef, les contacts avec le gouvernement central. Quand elle jugeait que la situation intérieure et extérieure lui était « défavorable », elle réclamait des échanges, alors que lorsqu'elle jugeait la situation favorable, elle suspendait les contacts. Même durant les périodes de contacts, elle abordait régulièrement la question de l'« indépendance du Tibet », et n'a jamais cessé, à l'intérieur comme l'extérieur du pays, ses activités visant à diviser la patrie. Après le XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois, le Comité central avec le camarade Xi Jinping comme secrétaire général a réitéré : « La politique du gouvernement central vis-à-vis du XIVe dalaï-lama est constante et claire. Celui-ci ne pourra améliorer ses relations avec le gouvernement central que sous la condition qu'il déclare ouvertement que le Tibet fait partie intégrante de la Chine et ce depuis l'Antiquité, qu'il abandonne sa position concernant l'“indépendance du Tibet” et arrête les activités visant à diviser la patrie. » Le gouvernement central souhaite que, de son vivant, le XIVe dalaï-lama abandonne ses illusions, fasse face à la réalité, corrige ses fautes, choisisse une voie raisonnable et objective et agisse de manière bénéfique pour les compatriotes tibétains exilés outre-mer. Conclusion Le train de l'histoire avance toujours et le courant de l'époque est irrépressible. La voie de développement au Tibet incarne le choix de l'histoire tout comme celui du peuple. Les pratiques attestent que la solidarité au lieu de la séparation, le progrès au lieu du recul, et la stabilité au lieu du trouble sont indispensables pour permettre au Tibet d'avoir de brillantes perspectives. Tout individu ou toute force qui tente d'agir à l'encontre du courant historique finira par être rejeté par l'histoire et le peuple. La « voie médiane » prônée par la clique du XIVe dalaï-lama a pour but politique l'« indépendance du Tibet », s'écarte des réalités chinoises et tibétaines et enfreint la Constitution chinoise et le régime d'Etat de la Chine. La clique du XIVe dalaï-lama ne trouvera son issue que lorsqu'elle reconnaîtra que le Tibet est une partie intégrante de la Chine et ce depuis l'Antiquité, abandonnera sa préconisation de l'« indépendance du Tibet », cessera ses activités séparatistes et apportera sa contribution à l'Etat chinois et au Tibet. L'avenir du Tibet appartient à l'ensemble du peuple tibétain, ainsi qu'à toute la nation chinoise, et de plus belles perspectives s'ouvriront à lui. Dans les années à venir, de concert avec les autres ethnies de la grande famille de la patrie, le peuple tibétain multiethnique poursuivra la voie socialiste à la chinoise, et luttera inlassablement pour mettre en place un nouveau Tibet socialiste marqué par la solidarité, la démocratie, la prospérité, la civilisation et l'harmonie, ainsi que pour réaliser le rêve chinois du grand renouveau de la nation chinoise !
Source: french.china.org.cn |