La région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine) espère porter son taux d'urbanisation à plus de 30% à l'horizon 2020.

Lors d'une conférence organisée mercredi sur le thème de l'urbanisation, le Tibet a décidé d'augmenter sa population urbaine permanente d'environ 280.000 personnes d'ici 2020, avec trois villes de 500.000 personnes et deux villes de 100.000 personnes.

Le nombre de villes dans la région est passé de 31 en 1990 à 140 en 2013. La population urbaine a atteint 740.000 en 2013, contre 287.000 en 1980. Cette évolution a été accompagnée par l'amélioration des transports, de l'approvisionnement en énergie et des communications. Lhassa, la plus grande ville de la région, compte actuellement moins de 300.000 habitants.

Le taux d'urbanisation du Tibet accuse un certain retard par rapport à de nombreuses régions, a fait savoir Losang Jamcan, président du gouvernement régional.

En 2014, ce taux était de 25,7%, contre une moyenne nationale de 54%.

Le Tibet souhaite améliorer ses services publics dans les petites villes afin d'attirer davantage de talents et de promouvoir les économies locales, sans ignorer pour autant les problèmes environnementaux, a noté M. Jamcan. La région peut ralentir son rythme de développement, mais ne peut sacrifier l'environnement.

En mars dernier, la Chine a dévoilé un plan d'urbanisation national (2014-2020) pour une voie d'urbanisation davantage axée sur l'homme et respectueuse de l'environnement.