« Un Tibétain, une photo » |
Xu Bei & Peng Dawei
Le 24 mai 2011, à la tombée de la nuit, un jeune tibétain pose fièrement sur les steppes de la province du Qinghai. Abu, originaire du district de Jainca, va bientôt entrer en possession de sa première photographie. Face à lui, plusieurs volontaires appuient frénétiquement sur le déclencheur de leur appareil photo. Depuis 2010, la Fondation caritative pour la culture tibétaine (FCCT), subordonnée à la Fédération chinoise de charité, a lancé l'opération « Un tibétain, une photo ». Le 23 mai 2011, He Bin et cinq autres volontaires se sont rendus dans les villages du district de Jainca afin d'entamer un nouveau cycle d'activité caritative. La mission de He Bin est simple : photographier les paysans, imprimer et encadrer le cliché, puis les offrir aux modèles. « Pour les paysans handicapés qui ne peuvent pas se déplacer, des services peuvent être offerts à domicile », a précisé He Bin. Pourquoi une telle initiative ? He Bin affirme que l'appareil photo, objet très familier pour les citadins, est inconnu de beaucoup de Tibétains. Passant leur vie dans des régions reculées et sous-développées, certains n'ont jamais pu posséder une photo d'eux. « Je peux prendre des photos pour eux, ce qui leur permet de garder une trace de leurs proches et de souvenirs heureux », explique He. Cette année marque le 60e anniversaire de la Libération pacifique du Tibet. Après dix décennies de développement, grâce aux efforts du gouvernement, de divers milieux sociaux ainsi que des ONG, les conditions de vie des Tibétaines se sont considérablement améliorées. « L'initiative Un Tibétain, une photo permet aussi un soutien psychologique, fait remarquer He Bin. Outre les soutiens matériels, il nous faut également leur fournir un soutien psychologique. Une photographie peut apporter un grand réconfort ». En 2011, les volontaires projettent d'envoyer cinq groupes dans les régions tibétaines, afin de prendre toujours plus de photos, et d'apporter leur amour.
Beijing Information |