10-4 Santé publique

Avant la libération pacifique, il n'y avait pas d'institutions médicales et sanitaires modernes au Tibet. En 1951, dès la libération pacifique du Tibet, l'Armée populaire de libération a œuvré à la modernisation des infrastructures médicales et sanitaires du Tibet. Jusqu'à nos jours, le gouvernement central y a alloué 1,8 milliard de yuans ; les subventions médicales destinées aux fermiers et bergers ont dépassé 20 millions de yuans par an. À la fin de 2007, le Tibet possédait 1 343 établissements sanitaires dont 763 hôpitaux et dispensaires, 80 stations et centres de prévention et de contrôle des maladies et 55 postes, stations et centres de protection maternelle et infantile. La capacité d'accueil totale de l'ensemble de ces établissements est de 7 469 lits dont 7 091 pour les hôpitaux. Le personnel médical se chiffrait à 9 095 personnes, dont 4 270 médecins agréés. Le nombre de lits et de personnels techniques de l'action sanitaire pour mille personnes atteint respectivement 2,64 et 3,2.

Pour améliorer davantage les conditions des soins médicaux des habitants tibétains, les autorités de la région autonome du Tibet ont investi 170 millions de yuans en 2007, notamment dans la construction d'établissements sanitaires et l'instauration du système de contrôle et de traitement des maladies dans les campagnes, la fourniture d'installations médicales de dispensaires au niveau des villages, ainsi que l'examen médical périodique des habitants. Toujours en 2007, le Tibet a construit des locaux de 65 dispensaires dans des cantons (bourg du même niveau administratif), et des installations de services destinées aux soins prénataux, de l'accouchement et postnataux ; il a également remodelé et agrandi les centres de services sanitaires du district de Dagze et de 24 autres districts, l'Hôpital populaire de la préfecture de Xigaze, et les hôpitaux de médecine traditionnelle tibétaine des préfectures de Nyingchi, de Shannan et de Qamdo. Grâce à ces efforts, la prévention et le contrôle des maladies locales et contagieuses ont connu un progrès significatif. La consommation de sel iodé s'étend sur 52 % de la population totale du Tibet.

En ce qui concerne la construction du système de prévention et de contrôle des maladies et du système de secours médicaux, 131 projets ont été achevés (57 projets pour le premier système et 74 projets pour le second) et les investissements totaux ont atteint 153,712 millions de yuans. Ces projets ont sensiblement amélioré les conditions sanitaires et médicales du Tibet et fortement augmenté le niveau de protection sanitaire des habitants locaux. Selon les statistiques, la mortalité des femmes pendant la grossesse ou lors de l'accouchement est tombée de 50 ‰ avant 1959, année de la réforme démocratique, à 2,47 ‰ maintenant, et la mortalité infantile, de 430 % à 24,38 ‰.