Chine Tibet : Faits et Chiffres (2008) |
3-4 Liberté religieuse La liberté religieuse est une politique fondamentale de la Chine. L'article 36 de la Constitution chinoise stipule que « les citoyens de la République populaire de Chine sont libres de pratiquer une religion. » ; « N'importe quel organe d'État, groupement social et individu ne peut contraindre un citoyen d'embrasser une religion ou de ne pas y adhérer, ni adopter une attitude discriminatoire à l'égard du citoyen croyant ou incroyant. » ; « L'État protège les activités religieuses normales. » La soi-disant croyance du peuple entier de l'ancien Tibet était un phénomène social disproportionné causé par le régime d'union du pouvoir et de la religion et une illustration d'agression aux droits de l'homme dans la période du système du servage féodal. À cette époque-là, on vivait une situation malgré soi ; il n'existait pas de liberté de croyance. Avec la réforme démocratique du Tibet, parallèlement à l'abolition du système de servage féodal, la Chine a aboli les privilèges et le système d'oppression des monastères et des moines de haut rang, ce qui a protégé la liberté religieuse des ecclésiastiques et des laïques. La vie des bonzes et bonzesses restés dans les monastères s'est améliorée. Depuis la réforme démocratique du Tibet, les Tibétains ont vraiment obtenu la liberté individuelle et la liberté de croyance. Ils ont la liberté d'entrer au monastère et de reprendre la vie séculière. Les bonzes et bonzesses ont établi par des élections démocratiques un comité ou une équipe de gestion démocratique qui gère les affaires religieuses et développe les activités bouddhiques. Le Tibet compte 46 000 bonzes et bonzesses, soit 1,7 % des habitants de la région autonome du Tibet. Ils étudient les canons bouddhiques, débattent de questions religieuses, pratiquent des cérémonies d'adhésion religieuse, lisent les canons, prient pour la bonheur et la disparition du malheur, imposent les mains sur la tête de fidèle, libèrent les âmes du purgatoire… Selon le désir des personnes des milieux religieux patriotiques de haut niveau et des ecclésiastiques et laïques et le besoin d'activités religieuses des citoyens croyants, beaucoup de monastères importants figurent sur la liste des vestiges et monuments historiques protégés par le gouvernement central et les autorités locales de la région autonome du Tibet. Les fidèles peuvent non seulement installer chez eux la salle de prière et l'alcôve de bouddha, mais aussi entrer librement dans les monastères, aller au mont et au lac sacrés, pratiquer la circumambulation, faire tourner les moulins à prières, apporter des offrandes dans les temples, réciter les canons bouddhiques. Au Tibet, on peut voir partout des bannières religieuses suspendues par des hommes de bien et des femmes de grande foi, et des tas de mani gravés de canons bouddhiques. Les monastères connus sont pleins de fidèles faisant tournant les moulins à prières ou des pèlerins se prosternant tous les trois pas. Chaque année, le nombre de pèlerins au seul monastère de Jokhang peut atteindre un million de personnes. Les coutumes à caractère religieux du mariage et des funérailles sont respectées. Des fêtes religieuses ont lieu chaque année, comme le Mönlam Chenmo (grande cérémonie de prière), le pèlerinage au mont sacré Kangrenboqe pendant l'année du Cheval et le tour du lac sacré Namco pendant l'année de la Chèvre. Le système de réincarnation du tulku, propre au bouddhisme tibétain, est considéré comme un élément important de l'application de la politique de liberté religieuse. En 1992, le 17e tulku Karmapa s'est vu conférer l'approbation et la confirmation par le gouvernement central. L'enfant réincarné du 10e panchen erdini a été approuvé en 1995, en conformité avec les rites du bouddhisme tibétain et la coutume historique, par voie de tirage au sort dans une urne d'or. Les tulku identifiés participent activement aux diverses activités religieuses du Tibet. |