Modifier la taille du texte

Modifier la taille du texte

Imprimer cet article

Commenter cet article

BEIJING INFORMATION
CULTURE Vidéos ÉDUCATION ET SCIENCES Panorama du Tibet VOYAGE E-MAIL
Panorama du Tibet>>> Informations générales>>> Religion
Publié le 24/10/2008
Le système de réincarnation des tulku

Passant par de longues années d'évolution, le bouddhisme tibétain s'est divisé en plusieurs écoles et lignées qui ont établi leurs propres systèmes de transmission pour maintenir leur intérêt acquis tant politique que religieux, consolider leur domination, favoriser leur propre développement et conserver leurs privilèges patrimoniaux. C'est contexte social et historique de la formation du système de réincarnation des tulku.

La première initiative fut prise par la lignée Karma-Kagyu de l'école Kagyu. Selon des documents tibétains, le créateur de la lignée Karma-Kagyu, Dusum Khyenpa (1110-1193), prédit dans son testament oral qu'il reprendrait à nouveau naissance au monde et demanda à ses disciples de chercher le successeur de sa théorie religieuse. Il s'agissait du premier cas de réincarnation des bonzes supérieurs du bouddhisme tibétain. La réincarnation de Dusum Khyenpa est Karma Pakshi. La cour du Khan mongol a conféré le bonnet noir de bordure dorée et des richesses considérables à Karma Pakshi qui a ensuite développé la lignée Karma-Kagyu pour le placer à une position lui permettant de rivaliser avec la lignée Sagya. En 1283, à son agonie, Karma Pakshi demanda à ses disciples de trouver un enfant pour hériter de son bonnet noir. Le système de réincarnation des tulku fut ainsi établi dans la lignée de bonnet noir de l'école Kagyu. Plus tard, les autres écoles et lignées du bouddhisme tibétain le suivirent et la procédure de recherche de la réincarnation des tulku est de plus en plus complexe. Le système de réincarnation du dalaï-lama fut créé au XVIe siècle et celui du panchen-lama, en 1713. Au XVIIe siècle, après l'accession du Gelug au pouvoir, le procédé devint un moyen des couches dominantes du Tibet de se disputer le pouvoir. Pour éviter les pratiques malsaines et faire disparaître la couleur politique dans la sélection de l'enfant-réincarnation par héritage, la dynastie des Qing promulgua en 1793 les « Règlements en 29 articles visant une administration plus efficace du Tibet », stipulant sous forme de loi le système de tirage au sort à l'aide d'une urne en or. Deux urnes furent donc fabriquées à cette fin. L'une, destinée à la détermination des enfants réincarnant des dalaï-lama et des panchen-lama, est conservée aujourd'hui au monastère de Jokhang ; l'autre, destinée à celle des enfants réincarnant les grands tulku de la région de Mongolie et des hutogtus, est conservée actuellement à la lamaserie Yonghegong, à Beijing.

L'État respecte le caractère religieux de la réincarnation des tulku et ses procédures et rituels. En 1992, le Bureau des affaires religieuses du Conseil des affaires d'État a approuvé le successeur du 17e tulku Karmapa. En 1995, en vertu des rituels religieux et de la convention historique et avec l'approbation du Bureau d'administration des affaires religieuses du Conseil des affaires d'État, la région autonome du Tibet a accompli la recherche et l'identification de l'enfant réincarné du 10e panchen et présidé la cérémonie d'intronisation du 11e panchen.

Depuis la réforme démocratique, 30 tulku ont été approuvés par l'État et la région autonome du Tibet.

 

Beijing Information



Beijing Information
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Edition française: Tél: 68996274 Fax: 68326628