La coopération sino-française renforcée par l'AIIB et la nouvelle Route de la soie |
Ces derniers temps, l'initiative chinoise de la ceinture économique de la Route de la soie et de la Route de la soie maritime du 21e siècle, ainsi que la création de l'AIIB, alimentent de plus en plus les conversations en France. Les médias, les intellectuels et les personnalités travaillant dans les échanges sino-français voient dans l'initiative « Une ceinture, une route » et la création de l'AIIB un grand progrès dans la gouvernance mondiale, et estiment que ces deux projets contribueront à promouvoir le développement asiatique et mondial et à porter la coopération sino-française à un nouveau niveau. L'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a affirmé lors d'une rencontre Chine-France tenue récemment à Paris, que l'idée de la nouvelle Route de la soie permettrait d'associer plus étroitement le développement de la Chine, de l'Asie et de l'Europe, et de rendre le monde plus équilibré. Selon M. Raffarin, la France fait partie de l'histoire de la Route de la soie parce que Lyon, ancienne capitale de la soie en Europe, était autrefois le terminal de la Route de la soie. Aujourd'hui, la France, la Chine, ainsi que toute l'Europe et l'Asie sont animées de la même volonté pour le développement. La Chine et la France mènent une coopération pragmatique fructueuse et voient leurs échanges humains et culturels gagner sans cesse en profondeur. M. Raffarin s'est dit convaincu que la coopération sino-française continuera à progresser grâce à l'initiative de la nouvelle Route de la soie. L'ambassadeur de Chine en France Zhai Jun, quant à lui, a senti, depuis sa prise de fonction il y a un peu plus d'un an, que la France, au niveau gouvernemental comme au niveau populaire, considère le développement de la Chine comme une opportunité et qu'elle espère vivement connaître la Chine de manière plus approfondie et renforcer sa coopération avec le pays. Les objectifs communs permettent de rapprocher les deux peuples et de procurer une nouvelle force motrice au développement des relations bilatérales. Selon lui, avec l'entrée de l'économie chinoise dans une nouvelle normalité, les importations de la Chine dépasseront, d'ici cinq ans, 10 000 milliards de dollars, les investissements à l'étranger 500 milliards de dollars, et le nombre de voyageurs chinois à l'étranger 500 millions de personnes. « Nous espérons que la mise en oeuvre de l'initiative de la Route de la soie permettra de faire bénéficier les pays voisins et le reste du monde de la vitalité de l'économie chinoise ». Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, a déclaré dans un article publié dans le journal français Les Echos que l'AIIB proposée par la Chine marquait un grand progrès dans la gouvernance économique mondiale. Dans cet article, il a souligné l'extrême importance des investissements dans les infrastructures pour le développement, car les régions éloignées de Chine commencent à devenir prospères grâce aux investissements accrus dans les transports et les télécommunications qui ont permis de faciliter la mobilité humaine, la circulation des marchandises et des informations. Dans un contexte où la demande s'avère insuffisante de manière générale, un autre rôle de l'AIIB sera d'orienter l'épargne vers les endroits où elle est le plus utile. Par conséquent, il faut saluer activement les mesures chinoises portant sur la création de l'AIIB visant à mettre en place un cadre multilatéral qui permettra de réaliser la multipolarisation des capitaux. Par ailleurs, Sylvie Mattely, professeur invitée à l'Ecole de management Léonard de Vinci, a publié un article sur le site web officiel de l'Institut des relations internationales et stratégiques de France, affirmant que la création de l'AIIB favorisera le règlement des problèmes de déséquilibre dans le système financier international et que son bon fonctionnement génèrera de nouvelles opportunités pour les entreprises européennes. Selon Mme Mattely, le système de Bretton Woods représenté par la Banque mondiale et le FMI, plongé manifestement dans le déséquilibre, doit aujourd'hui être réformé. La réforme appelée par les pays occidentaux depuis une décennie n'a toujours pas pu être mise en œuvre, avec un retard prolongé dans la réforme clé des quotas. Les revendications justifiées des pays émergents souhaitant obtenir un statut adapté à leurs agrégats économiques n'ont toujours pas été satisfaites. Dans un tel contexte, la création de l'AIIB est tout à fait juste et raisonnable. Sylvie Mattely estime que seul système financier international diversifié permettra de remédier au déséquilibre du système, et que la Banque mondiale, le FMI et les autres institutions devront accepter la naissance de l'AIIB, car la concurrence est une bonne chose capable d'accélérer la transformation du système financier international.
Source: french.china.org.cn
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