Corruption : la Chine se fait aider |
De plus en plus d'officiels corrompus qui ont fui à l'étranger ont été retrouvés et leurs biens saisis Le système anti-corruption en Chine reçoit des conseils "de qualité" du monde entier et est prêt à prendre de nouvelles mesures pour pouvoir faire extrader plus de fonctionnaires en fuite à l'étranger avec des gains acquis frauduleusement. Un haut responsable de la Commission centrale de Contrôle de la Discipline (CCDI) a expliqué à China Daily que l'observatoire anti-corruption avait reçu plus de cent "précieux indices", depuis l'ouverture en décembre dernier d'un canal Internet pour obtenir des renseignements. "Certaines informations reçues, après une vérification minutieuse, ont pu être utilisées comme preuves indiscutables dans la lutte contre la corruption et la chasse à l'homme de la nation", a déclaré un fonctionnaire du bureau de la coopération internationale de la CCDI. Indiquant qu'environ 60% des indices provenaient notamment des Etats-Unis, du Canada, d'Australie et de Singapour. De nombreux Chinois d'outre-mer et de locaux fournis des indications importantes comprenant la localisation des fugitifs et de leurs biens, y compris les dépôts bancaires et propriétés. Et 40% signalés par des personnes en Chine, qui ont présenté des éléments probants concernant les fonctionnaires corrompus réfugiés à l'étranger. Au cours des dernières années, le pays comme les USA, le Canada et l'Australie sont devenus les destinations phares pour ceux qui se font appelés les renards, en raison des différences juridiques et de l'absence de traités d'extradition. Pendant ce temps, un certain nombre d'entre eux ont transféré des millions, voire des milliards de yuans sur des comptes étrangers par le blanchiment d'argent et banques souterraines. Plus de 10 agents spéciaux sont chargés de traiter les indices reçus en ligne. En ce mois d'avril, les autorités judiciaires chinoises ont lancé une action du nom de code "Skynet" pour traquer ces fonctionnaires en fuite à l'étranger et ainsi confisquer leurs avoirs illicites. Un programme mi en place jusqu'à fin décembre, selon la CCDI. À ce jour, trois fugitifs soupçonnés de crimes économiques ont été reconduits en Chine pour subir un procès en provenance du Laos et de la Grèce, dont un accusé pour avoir détourné 44 millions de yuans 7 millions de dollars) de fonds public, après avoir passé deux années en cavale en Grèce. Une coopération renforcée avec des pays européens a permis l'extradition de plusieurs fugitifs chinois. Pour Huang Feng, professeur de droit de l'Université normale de Beijing, la priorité pour épingler ces fugitifs est d'obtenir une preuve complète pour chaque cas individuel. Source: le Quotidien du Peuple en ligne |