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CHINE ET SOCIÉTÉ
Publié le 05/12/2014
Lutte contre la corruption : les mots clés de 2014

A la fin du mois de novembre, près de 40 responsables de niveau provincial ou supérieur avaient été pris cette année dans le cadre de la campagne de lutte contre la corruption actuellement en cours.

Cette campagne contre la corruption a été lancée lors du 18e Congrès National du Parti Communiste Chinois en novembre 2012 et depuis lors, plus de 50 responsables ont été démis de leurs fonctions, y compris un au niveau de l'État et deux au niveau vice-État.

Dans toute la Chine, les inspecteurs de la discipline du Parti ont sanctionné 84 000 personnes pour violations administratives, une augmentation de 30% d’une année sur l’autre.

Entre janvier et septembre, 27 235 cas de corruption impliquant 35 633 officiels ont fait l’objet d’une enquête ; 33 025 d'entre eux sont des responsables de niveau comté ou inférieur.

Mots clés I : la mise en cage des « gros tigres »

Zhou Yongkang, un responsable de haut niveau de l'État, et Xu Caihou et Su Rong, tous deux vice-responsables d'Etat, ont été démis de leurs fonctions.

Ancien patron de la sécurité, Zhou Yongkang a fait l’objet d’une enquête pour suspicion de « violation disciplinaire grave » le 29 juillet de cette année, menée par le Comité central du Parti Communiste Chinois, dans ce qui pourrait être la plus grande affaire de corruption de l’histoire en Chine.

Zhou Yongkang, qui fut le troisième homme politique le plus puissant de Chine, a siégé au Comité permanent du Bureau Politique de la Chine -l'organe de décision le plus élevé- jusqu'à sa retraite en novembre 2012.

Le Bureau politique du Comité central du Parti Communiste Chinois a également expulsé Xu Caihou, le responsable militaire du niveau le plus élevé dans l’ancienne direction chinoise, pour corruption le 30 juin dernier. Il a été transféré devant les procureurs militaires pour complément d'enquête sur des accusations de corruption.

Quant à Su Rong, il a été démis de son poste de vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), suivant une décision prise lors d'une réunion de la CCPPC du 25 juin dernier. Il a également été chassé de son poste de député à l'Assemblée populaire nationale (APN, le parlement chinois) le 25 septembre.

Mots clés II : des inspections disciplinaires renforcées

La Commission centrale de Contrôle de Discipline (CCCD) du Parti Communiste Chinois (PCC) va procéder à trois séries d'inspections cette année, contre deux l'année dernière.

A la fin du mois de novembre, deux séries avaient eu lieu avec des inspecteurs envoyés dans 20 régions de niveau provincial, municipalités et six entreprises. C’est deux fois plus de destinations inspectées que l'an dernier.

Mots clés III : l’apparition de régions et d’entités touchées par la corruption

La Province du Shanxi, dans le Nord de la Chine, s’est avérée gangrénée par la corruption avec l’arrestation de 7 responsables de niveau provincial et ministériel.

5 hauts responsables, dont deux anciens administrateurs, deux anciens directeurs adjoints et un inspecteur chargé des prix dans l'industrie pharmaceutique au Département de la tarification de la Commission nationale du développement et de la réforme, ont également été suspendus cette année. Entre mai de l'année dernière et septembre de cette année, 19 fonctionnaires de cette agence d'Etat ont été mis en examen sur des soupçons de corruption.

Selon Bloomberg News, qui cite deux responsables ayant requis l'anonymat parce que l'information n’est pas publique, Wang Lixin, responsable du Département de la discipline et de l'inspection à la China National Petroleum Corp, fait l’objet d'une enquête depuis la fin du mois de septembre. Et d’après le Beijing Times, au moins 45 personnes liées à cette société publique ont fait l’objet d’une enquête sur des allégations de corruption entre l'an dernier et ce mois.

Mots clés IV : la traque au renard

Quelques 398 fonctionnaires corrompus et suspects de crimes économiques qui se sont enfuis ont été capturés dans le cadre d’une opération de traque des fugitifs, baptisée Infox Hunt2014.

L'opération a pour but de bloquer la dernière voie vers un refuge pour les responsables corrompus, à un moment où la campagne de répression majeure que mène la Chine contre la corruption a déjà réduit les possibilités d'abus de pouvoir.

Les économies membres de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) ont signé la Déclaration de Beijing sur la lutte contre la corruption, s’engageant à éliminer la corruption par le biais de l'extradition et de l'assistance judiciaire, et à adopter des mesures plus souples pour récupérer les produits de la corruption dans le cadre du droit des économies de l'APEC.

Mots clés V : la mise au jour de responsables « nus »

La campagne contre la corruption a jeté un nouvel éclairage sur les responsables qui envoient leurs épouses et enfants à l'étranger, où ils peuvent éventuellement mettre en place des canaux pour le transfert de revenus illicites et établir une base au cas où ils seraient contraints de fuir la Chine.

La Province du Guangdong a ainsi identifié 2 190 responsables « nus » et en a réaffecté 866 qui ont refusé de faire revenir leurs épouses et leurs enfants en Chine.

De leur côté, les autorités chargées de la réglementation de la prévention de la corruption du Guangdong ont demandé à ce que les responsables nus ne se voient pas affectés à des postes importants et ne soient jamais candidats à des postes de direction.

Mots clés VI : des responsables de bas niveau extrêmement corrompus

Des responsables de base se sont avérés être corrompus en ayant profité des procédures d’appropriation des terres, de démolition de maisons et de relogement, et d'approbation de projets pour détourner des fonds publics.

On a ainsi appris que Ma Chaoqun, un ancien directeur général de la société d'eau appartenant à l'Etat dans le District de Beidaihe (Province du Hebei), avait caché 120 millions de Yuans (19,5 millions de Dollars US) en espèces et 37 kg d'or. Il possédait également eu 68 titres immobiliers chez lui.

De même, Zhang Xinhua a détourné près de 400 millions de Yuans (65 millions de Dollars US) entre juin 1998 et mai 2013, quand il était directeur de la Baiyun Industrial and Agricultural Corporation. Il est également soupçonné d'avoir reçu des pots de vin de 97,8 millions de Yuans et 2,38 millions de Dollars HK.

Chen Wanshou, comptable dans un village du District de Haidian à Beijing, a détourné illégalement 119 millions de Yuans (19,3 millions de Dollars US) pour son usage personnel.

 

Source: le Quotidien du Peuple en ligne


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