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CHINE ET SOCIÉTÉ
Publié le 22/01/2014
Les nouveaux diplômés boudent les grandes villes

Après mûre réflexion, plutôt que de chercher un travail à Beijing ou Shanghai, Ying Hanlu a préféré retourner chez elle après avoir l'obtention de son diplôme.

«Mon petit ami et moi avons traversé une période difficile avec une relation longue distance, donc après qu'il ait trouvé un emploi dans notre ville natale, le l'ai suivi» a-t-elle confié .

La hausse des prix de l'immobilier et les restrictions du hukou – le permis de séjour permanent – a rendu la vie «trop incertaine», a déclaré la jeune femme de 27 ans, qui a terminé des études supérieures à la Shanghai International Studies University et qui prévoit de se marier l'année prochaine.

Une étude publiée la semaine dernière par la société de recrutement en ligne Zhaopin et l'Institut de l'Université des sciences sociales de Beijing a mis en évidence que les étudiants devenaient moins enthousiastes à l'idée de travailler dans les grandes métropoles chinoises, comme Beijing, Shanghai et Guangzhou, après l'obtention du diplôme.

Seulement 38,7% des 10 800 étudiants de 200 universités interrogées ont indiqué choisir de travailler dans ces trois villes, une fois le diplôme en poche. Une tendance à la baisse pendant trois années consécutives, avec 53,8% en 2011 et 42.1% en 2012.

Une situation que l'on doit notamment à la flambée des prix de l'immobilier, la pollution de l'air et la congestion du trafic, selon le rapport «Best Employer Award 2013».

Des résultats similaires sont publiés dans l'enquête RMG China Talents-Flow 2013. Bien que 35% des 4000 employés sondés ont préféré rester dans l'une de ces grandes villes, 53% d'entre eux envisagent de déménager dans les villes de deuxième ou troisième rang, en hausse de 16% en glissement annuel.

Certains ont exprimé également la volonté de s'installer dans de petites villes.

«Le gouvernement central resserrant les politiques d'enregistrement des ménages dans les grandes villes, je suppose que l'afflux de talents sera fortement perturbé dans des villes comme Beijing et Shanghai», a souligné Max Ma, chef de l'exploitation de FESCO Adecco à Shanghai, une multinationale spécialisée dans les ressources humaines».

Zhu Hongyan à expliqué à Zhaopin que les données de son entreprise ont montré que ces dernières années, les villes petites et moyennes entreprises dans les régions centrales et occidentales du pays avaient fourni plus de possibilités d'emploi que leurs homologues de l'Est.

«Les économies locales dans les villes les plus développées en Chine orientale ralentissent, alors que les villes de l'intérieur sont en passe de rattraper leur retard et de nombreuses grandes entreprises étendent leur activité à des municipalités de second ou de troisième rang, qui ont créé plus d'emplois pour les jeunes instruits», a-t-elle noté.

La mobilité entre les différentes villes est important en Chine pour réaliser un développement plus équilibré entre les différentes régions, a déclaré Robert Parkinson, fondateur et directeur général du groupe international de recrutement RMG.

 

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

 



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