Des villageois aident à protéger la Grande Muraille |
Sous le soleil brûlant, Wang Jihu et des dizaines de villageois nettoient la poussière et la terre entassées sur une section de la Grande Muraille dans la province du Gansu (nord-ouest) pour protéger ces vestiges. Une cinquantaine de villageois, dont Wang Jihu, construisent actuellement un canal de protection contre les inondations à côté de la Grande Muraille. S'étendant sur 88 km, la section sur laquelle M. Wang travaille a été construite pendant la dynastie Ming (1368-1644). Elle se trouve dans le village de Ximen du district de Shandan et fait partie des plus de 400 km de la Grande Muraille situés au Gansu. La province a lancé en 2011 un projet de prévention des inondations, avec un investissement de 30 millions de yuans (4,9 millions de dollars). Deux phases du projet ont été achevées, et la troisième comprend la construction d'une structure de soutien de 658 m de chaque côté de la muraille et d'un canal d'écoulement des inondations. "Une fois le projet achevé, la Grande Muraille ne craindra plus les inondations", explique Song Chang, directeur du Bureau des reliques culturelles du district de Shandan. Les villageois participant au projet de construction touchent chacun une rémunération de 100 yuans par jour. Ils travaillent sur le chantier lorsqu'ils ne sont pas occupés à entretenir leurs fermes. "C'est une belle façon d'accroître le revenu des villageois tout en protégeant la Grande Muraille", ajoute Song Chang. Selon des recherches publiées par l'Administration nationale du patrimoine culturel, le Gansu possède la plus longue section de la Grande Muraille datant de la dynastie Ming et la deuxième plus longue section datant des dynasties Qin (221 av. J.-C. - 206 av. J.-C.) et Han (202 av. J.-C. - 220 apr. J.-C.). A l'inverse des sections orientales de la Grande Muraille dressées à Beijing et dans la province du Hebei (nord), principalement composées de pierres et de briques, les sections érigées au Gansu sont faites de terre. Après des siècles d'érosion due au vent et aux tempêtes de sable, les sections du Gansu sont devenues très fragiles.
Source : Xinhua |