Le H7N9 « moins contagieux que le SRAS » |
Un épidémiologiste du Bureau chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a déclaré mardi 9 avril que les humains seraient moins susceptibles de contracter le virus H7N9 de la grippe aviaire que celui de la grippe A/H1N1 ou du SRAS, tandis que les autorités sanitaires du pays recensent désormais 28 cas confirmés de H7N9. Zeng Guang, épidémiologiste en chef à la CDC, a fait la remarque hier lors d'une interview téléphonique. « La vulnérabilité de l'homme au virus H7N9 est seulement légèrement plus élevée que pour le H5N1 », a-t-il ajouté. Zeng a affirmé qu'après avoir comparé les séquences génétiques du virus H7N9 dans les cas confirmés, aucune mutation du virus n'avait été détectée à ce jour. Lors d'une réunion d'information à l'intention des médias organisée lundi par la Commission nationale de la santé et de la planification des naissances et l'Organisation mondiale de la santé, Shu Yaolong, directeur adjoint de l'Institut national pour le contrôle et la prévention des maladies virales, a indiqué que l'influenza virus mutait en permanence et que nul ne saurait prédire l'évolution de la souche. Selon les autorités sanitaires de la province du Jiangsu, un patient de 83 ans résidant à Suzhou et dont le diagnostic de l'infection par le H7N7 avait été confirmé le 2 avril, a succombé au virus mardi après-midi malgré les efforts des médecins. Le même jour dans la province de l'Anhui, un autre patient est également décédé malgré les soins intensifs, portant à neuf le bilan des décès. D'après Reuteurs, le plus gros producteur chinois d'aliments pour animaux New Hope Group, a déclaré avoir été affecté par le virus H7N9 de la grippe aviaire. Liu Yonghao, président du conseil d'administration de New Hope Group, a fait état d'une pression pesant sur le groupe, due à la consommation réduite de poulet depuis l'apparition de la maladie, particulièrement dans l'est de la Chine. Selon ses dires, le prix du poulet serait passé en dessous des coûts de production, en raison de la demande en régression sur le marché. Citant le vétérinaire en chef du ministère chinois de l'Agriculture Yu Kangzhe, le Quotidien du Peuple a indiqué mardi qu'une analyse préliminaire avait conclu que la grippe aviaire H7N9 n'avait pas déclenché d'épidémie chez les volailles. L'analyse montrait que parmi les 738 échantillons prélevés dans trois marchés aux volailles vivantes de Shanghai, seuls 20 d'entre eux s'étaient révélés positifs au virus. Sur les 20, 10 provenaient de poulets, trois de pigeons et sept avaient été prélevés dans l'environnement. Yu a précisé qu'il est toujours sans risque de manger du poulet acheté auprès des réseaux de distribution habituels tels que les supermarchés, du moment que l'on fait bien cuire la viande.
Source: french.china.org.cn |