Shanghai est prêt pour le nouveau régime de visas |
Les touristes en provenance de 45 pays seront autorisés à séjourner 72 heures sans visa à Shanghai, qui se prépare avec toutes sortes de services personnalisés pour les voyageurs. À partir du 1er janvier, les touristes ressortissants de 45 pays munis d'un visa pour un pays tiers et de billets d'avion pourront faire une demande de transit sans visa à Shanghai. La ville sera la deuxième dans la partie continentale de Chine après Beijing à mettre en œuvre le nouveau régime de visas pour stimuler le tourisme. La compagnie aérienne China Eastern Airlines, dont le siège est à Shanghai, a prévu un ensemble complet de services pour rendre ces trois jours de séjour agréables aux passagers étrangers. « Nous proposons divers services à nos passagers, notamment des réservations d'hôtel, des locations de voiture, et des excursions d'un à trois jours. Les voyageurs pourront réserver tous ces services auprès de notre hotline ou de nos bureaux de vente à l'étranger », a déclaré Zhang Qing, manager adjoint du département marketing de China Eastern Airlines, au sein du comité marketing et ventes de la société. Les services de réservation seront proposés en plusieurs langues, a précisé Zhang. La politique d'exemption de visa devrait permettre d'améliorer le développement de Shanghai en tant que ville internationale, et stimuler l'industrie touristique de la ville, selon les analystes. Shanghai possède déjà un programme qui permet aux passagers de 32 pays de séjourner sur place 48 heures sans visa. « Ce séjour prolongé permettra aux voyageurs d'avoir du temps libre à Shanghai et dans d'autres villes dans la région du delta du Yangtsé », a déclaré Gao Jianrong, directeur général adjoint du centre des services aux passagers de Pudong de China Eastern Airlines, au sein du département de service au sol. Près de 500 000 passagers internationaux voyageant avec China Eastern Airlines sont passés en transit à Shanghai cette année, et le nombre de passagers en transit devrait croître en 2013, a dit Zhang. « Je pense que c'est une amélioration, parce que notre politique des visas ne pouvait plus suivre le rythme de la demande », a déclaré Jiang Yiyi de l'Académie chinoise du tourisme. Jiang a également appelé à de nouvelles mesures, y compris une politique plus souple sur les biens détaxés. « Je me retrouve souvent coincé à l'aéroport avec des retards ennuyeux quand je suis en transit à Beijing ou Shanghai », a indiqué Matt Hodges, un ressortissant britannique qui travaille à Séoul. « J'ai été ravi quand j'ai entendu que je pourrai désormais sortir de l'aéroport, ou même prolonger mon escale de quelques jours, sans avoir à payer une somme conséquente pour obtenir un visa. » M. Hodges a ajouté que beaucoup de ses collègues étrangers ont effectué des excursions d'un ou deux jours dans des villes chinoises, et qu'ils sont heureux de la nouvelle politique. « Cela va certainement donner un coup de pouce au tourisme local », a-t-il conclu. Veronika Karausova, analyste financière chez KPMG à Ekaterinbourg, en Russie, a estimé que la nouvelle politique de visas est un pas en avant pour la Chine dans le développement de ses relations internationales. « Cette politique sera saluée par tous les voyageurs en Chine, en particulier par les hommes d'affaires. J'ai hâte d'en tirer parti en 2013 », a-t-elle déclaré. James Macdonald, directeur de la société britannique de conseil en immobilier Savills Research China, a prédit que beaucoup de touristes, surtout les ressortissants des États-Unis et d'Europe, voudront rester plus de trois jours. « Je pense que le plus gros impact sera sur les réunions, les conférences et les expositions industrielles, car cette mesure facilitera l'organisation d'activités en Chine où des participants viennent de l'étranger. Cela devrait stimuler l'industrie hôtelière, ainsi que la demande de centres de conférence à Beijing et Shanghai », a souligné M. Macdonald.
Source: french.china.org.cn |