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CHINE ET SOCIÉTÉ
Publié le 17/10/2012
Les diplômés chinois prêts à gagner moins pour leur premier emploi

Plus de la moitié des étudiants chinois qui obtiendront leur diplôme l'année prochaine sont prêts à accepter un salaire mensuel inférieur à 4.000 yuans (638 dollars), selon un sondage récemment publié.

Ce sondage a été réalisé par renren.com, un site populaire de réseautage social qui a lancé son propre service de recherche d'emploi pour les diplômés en juillet, s'est déroulé du 21 août au 16 septembre.

Le site chinois a reçu plus de 150 000 réponses, parmi un échantillon de 94.739 étudiants qui devraient obtenir leur diplôme l'année prochaine, a déclaré lundi Wang Xiehua, un employé de renren.com.

Les personnes sondées viennent de 31 provinces, municipalités et régions autonomes du continent, y compris les étudiants du premier cycle, les étudiants en master et en doctorat, indique le rapport.

Plus de 80 % des étudiants interrogés pensent obtenir une rétribution pour leur premier emploi de moins de 6000 yuans par mois. Environ 54 % des répondants accepteraient des gains mensuels compris entre 2000 et 4000 yuans et enfin environ 21 % signeraient pour un salaire inférieur à 2000 yuans.

Pour la plupart des étudiants universitaires de premier cycle ou de second rang, le salaire espéré se situe entre 2000 et 4000 yuans par mois. Concernant les étudiants en maîtrise, 32,3 % espèrent toucher un revenu mensuel entre 4000 et 6000 yuans après l'obtention du diplôme et 20,6 % ont prévu un salaire compris entre 6000 yuans à 8000 yuans.

La rémunération espérée pour la plupart des étudiants en doctorat est au-dessus de 10.000 yuans.

"L'attente d'un revenu mensuel inférieur à 4000 yuans est censé. En fait, ce salaire est plus élevé que le niveau moyen des revenus en Chine", a déclaré lundi Song Bao'an, professeur au Département de la sécurité sociale et du travail à l'Université de Jilin.

«Les diplômés ne doivent pas s'attendre à des gains mirobolants. Ce n'est pas réaliste de penser que le salaire moyen d'un diplômé puisse atteindre 7000 ou 8000 yuans par mois», a-t-il fait remarquer.

Selon une recherche publiée le 23 septembre par le service de Zhejiang foreign Corp, le salaire de départ moyen pour un jeune diplômé en 2011 était de 3051 yuans.Un chiffre similaire au revenu de départ moyen d'un jeune diplômé de retour d'une université à l'étranger, qui était de 3000 yuans. Toujours, selon cette recherche, le salaire de départ de 71% des diplômés interrogés à l'étranger était de 3000 à 10 000 yuans .

En 2012, le salaire de départ moyen pour un jeune diplômé qui a travaillé pour des entreprises étrangères à Shanghai était de 3745 yuans, soit une augmentation de 15,3 % par rapport à 2011, selon un rapport publié par xinmin.cn.

Le rapport publié par renren.com, a permis de constater que la plupart des personnes qui seront diplômées l'année prochaine souhaitent travailler dans leur ville natale. Cela montre que 30,6 % des étudiants sondés ont décidé de travailler dans leurs villes natales et 22,7 % veulent travailler à Beijing, Shanghai, Guangzhou et Shenzhen. Et, 15,6 % espèrent travailler sur une zone côtière riche ou dans une ville de second rang.

Quant aux types d'entreprises, 23,2 % des répondants souhaitent travailler dans les entreprises d'État et 21,8 dans les établissements publics.

Mao Zichen, 23 ans, qui se spécialise dans la diffusion et l'hébergement au Liaoning Finance and Trade College, a précisé qu'environ 80 % des élèves de sa promotion choisiront un travail qui n'a rien à voir avec leur spécialité.

«J'apprends maintenant la comptabilité parce que j'espère pouvoir entrer dans une entreprise d'Etat après l'obtention du diplôme. Les offres d'emploi venant des entreprises publiques sont généralement stables avec un bon salaire. Par ailleurs, cela est plus facile que de passer l'examen des fonctionnaires», a expliqué Mao, qui devrait être diplômé en 2013.

«Pour le salaire, 2.000 yuans par mois est la moyenne que je me fixe. Pour trouver un emploi, la chance de pouvoir gravir les échelons est plus important que le revenu», a confié Mao, qui espère pouvoir travailler à Shenyang, sa ville natale dans la province du Liaoning.

Selon Song, professeur à l'Université de Jilin, de nombreux étudiants ont choisi de travailler dans leur ville natale, la plupart d'entre eux étant le seul enfant de la famille.

"Le groupe a un sentiment d'insécurité et ils ont besoin du soutien et l'aide de la famille et des proches. Une vie instable dans une ville inconnue ne pourra qu'amplifier ce sentiment d'insécurité», a déclaré Song.

Luo Wangshu à Beijing et Liu Ce à Shenyang Liu ont contribué à cet article.

 

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