Les personnes âgées sans enfant vont recevoir de l'aide du gouvernement |
Les personnes âgées qui ont perdu leur enfant unique devraient être incluses dans le système de soins d'Etat, a annoncé jeudi 20 septembre un haut responsable des affaires civiles. Selon Dou Yupei, Vice-ministre des affaires civiles, le problème des citoyens âgés qui ont perdu leur enfant unique est nouveau pour la Chine ; il n'est apparu qu'à la fin des années 1970, quand la Chine a mis en œuvre sa politique de planning familial pour contrôler l'augmentation de sa population. M. Dou pense que le Gouvernement devrait prendre soin des personnes âgées, et il a proposé que les services concernés s'inspirent des politiques actuelles de soutien aux personnes âgées ne pouvant pas travailler, n'ayant aucune source de revenus ni personne pour les soutenir. Il a fait ces remarques lors d'une conférence de presse qui s'est tenue jeudi au Bureau d'Information du Conseil des Affaires de l'Etat. Les démographes estiment à 120 millions le nombre de foyers n'ayant qu'un seul enfant sur le Continent. Zhai Zhenwu, démographe émérite à l'Ecole de Sociologie et d'Etudes de la Population de l'Université Renmin de Chine à Beijing, évalue à près de 2 millions le nombre de parents ayant respecté la politique de l'enfant unique et qui seront sans enfant à l'horizon 2020. Li Minglan, une mère de Wuhan, capitale de la Province du Hubei et dont le fils unique est décédé d'une hémorragie cérébrale en 1999, pense que les remarques de M. Dou sont une bonne nouvelle pour des personnes comme elle. Elle a cependant demandé au Gouvernement d'accélérer la modification de la législation en faveur de ce groupe. « Nous vieillissons, ce qui fait qu'un jour l'un de nous disparaitra et laissera l'autre seul au monde », a-t-elle dit. « Sans responsable légal, l'époux survivant risque de faire face à d'énormes difficultés dans sa vie future, notamment parce que les hôpitaux refusent de pratiquer des opérations chirurgicales sur les personnes qui n'ont pas de responsable légal pour signer le consentement, et parce que les maisons de retraite refusent toujours les demandeurs qui ne possèdent pas de responsable légal ».
Source: le Quotidien du Peuple en ligne |