Priorité à l'amélioration de la sécurité nucléaire |
La Chine cherche à améliorer la sûreté de ses centrales nucléaires afin de paver la voie à une nouvelle expansion de l'industrie, comme le montrent de récents rapports et décisions émanant des organismes de contrôle. Après des mois d'évaluations et d'inspections faisant suite au désastre de Fukushima du Japon, l'Administration nationale de l'énergie a commencé un plan de recherche et développement relatif à la technologie de sécurité nucléaire. Dans une déclaration sur son site Web, l'Administration a indiqué que 13 projets de recherche et développement devraient être achevés d'ici 2013, et ceux-ci vont couvrir notamment la sûreté des opérations et la capacité de faire face à des désastres extrêmes, entre autres des tremblements de terre et des risques multiples. Cette mesure améliorera considérablement la sûreté de la technologie avancée de deuxième génération de la Chine, en lui permettant de répondre aux normes fixées pour la technologie de troisième génération. La déclaration a été publiée quelques jours seulement après l'annonce que l'Administration donnerait de l'expansion à sa division d'énergie nucléaire. Le 14 février, elle a mis en place une division d'énergie nucléaire distincte, un signe de l'importance que la Chine accorde au secteur, ont dit les experts. Depuis la crise nucléaire survenue au Japon l'année dernière, la Chine a déployé de gros efforts pour améliorer la sûreté de l'énergie nucléaire. La China National Nuclear Corp, le plus important exploitant d'énergie nucléaire au pays, a indiqué qu'elle est en train de mettre au point 25 plans pour améliorer la sûreté des ouvrages. Les 11 premiers plans ont été réalisés en 2011, a ajouté la compagnie. Treize autres plans réclamant l'imperméabilisation, des procédures de réponses en cas d'urgence et d'autres aspects seront réalisés d'ici 2013, a-t-elle indiqué. La Chine a également renforcé son système de surveillance nucléaire et a doublé le personnel du département de l'administration nucléaire au ministère de la Protection de l'environnement. Les préoccupations en matière de sûreté ont surgi de nouveau après qu'un récent rapport a remis en cause le choix du lieu de la centrale nucléaire Pengze, dans la province du Jiangxi, un des premiers ouvrages nucléaires dans les régions intérieures de la Chine. La construction de cet ouvrage est à l'étape préliminaire. « C'est une indication de la résistance du public à l'égard du développement de l'énergie nucléaire », a confié Xiao Xinjian, expert de cette industrie à l'Institut de recherche en matière d'énergie, affilié à la Commission d'État du développement et de la réforme. Après la fuite nucléaire survenue au Japon après le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars, le gouvernement chinois a suspendu les approbations des centrales nucléaires. Il a également effectué des contrôles de sûreté rigoureux dans tous les ouvrages nucléaires, dont ceux en construction. Aucun nouvel ouvrage n'a été approuvé ou commencé l'année dernière. Plus tôt, un responsable non identifié de l'Administration nationale de la sécurité nucléaire, qui relève du ministère de la Protection de l'environnement, a déclaré que les organismes de régulation pourraient être en mesure de reprendre l'approbation de nouveaux ouvrages nucléaires au cours du premier semestre de 2012. Le gouvernement pourrait réduire de huit à six le nombre de nouveaux réacteurs qui peuvent être approuvés chaque année, ont déclaré des initiés de cette industrie. Avant le tremblement survenu au Japon, la Chine avait prévu d'augmenter sa capacité de production nucléaire d'environ 10 gigawatts par année en construisant huit réacteurs tous les ans. La Chine avait approuvé six nouveaux ouvrages avant le désastre japonais, et la construction de tous ces ouvrages a été suspendue pour des raisons de sûreté. La Chine a une capacité nucléaire de 11,3 GW et prévoit l'augmenter à 80 GW d'ici 2020, dépassant ainsi l'objectif de 60 à 70 GW qu'elle avait fixé préalablement.
Source: french.china.org.cn |