Le Sommet UE-Chine, qui aurait eu lieu en octobre 2011, a finalement commencé aujourd'hui le 14 février à Beijing, à l'issue d'un report de quatre mois en raison de la crise de dette publique en Europe. Aujourd'hui, la situation de la crise reste toujours inquiétante en dépit d'une certaine amélioration. Comment on va parvenir à une coopération ''gagnant-gagnant'' dans ce cas-là entre l'UE et la Chine ?

Selon Feng Zhongping, directeur des études sur l'Europe de l'Institut des relations internationales contemporaines de Chine, il paraît que les dirigeants de l'UE ont trouvé une idée claire sur la maitrîse de la crise par créer une union fiscale, par imposer un certain contrôle sur les comportements de ses membres, et par créer un mécanisme d'aides pour porter des soutiens financiers à ses membres en crises.

Les Européens qui souhaitent obtenir les aides de la Chine peuvent s'inquiéter d'une ''dominance chinoise en Europe''. A ce propos, le premier ministre Wen Jiabao a déclaré au début de ce mois, à l'occasion de sa rencontre avec la chancelier allemande Angela Merkel en visite en Chine, que la Chine ''n'a ni d'envie, ni de capacité'' de ''s'emparer de l'Europe''.

Le premier ministre Wen Jiabao a en même temps promis de poursuivre les études et les évaluations sur la manière d'engager une coopération avec l'UE par le biais du FSFE et du MSE afin de porter ses soutiens à la solution de la crise de dette publique de l'UE.

Selon le vice-premier ministre des affaires étrangères Song Tao, la Chine soutien, avec une confidence pour l'Euro, la stabilité de la monnaie européenne. En même temps, la Chine souhaite que les principaux organismes financiers internationaux comme le FMI puissent jouer un rôle important dans le traitement de la crise de dette publique européenne, et de participer davandage à la solution de la crise par le biais du FSFE et du MSE.

Le problème de la dette publique européenne reste toujours au centre d'intérêt de la société internationale et se situe toujours dans une phase cruciale de son évolution. Ceci est influençant non seulement pour le développement de l'UE, mais aussi pour la reprise globale, et la coopération économique entre la Chine et l'UE.

L'UE est le premier partenaire commercial, et la plus importante source technologique de la Chine, tandis que la Chine représente le marché de la plus rapide croissance de l'UE.

Le vice-ministre Song Tao a par ailleurs indiqué que la coopération l'emporte toujours sur les frictions, et que les consensus sont toujours plus importants que les divergences entre la Chine et l'UE.

En réalité, il existe déjà un mécanisme coopératif d'interlocution de tout azimut, de large couverture, et de multiples niveaux entre ces deux parties.

Depuis sa fondation en 1998, le Sommet UE-Chine a joué un rôle stratégique dans le développement de la relation bilatérale. Pour M. Feng Zhongping, la relation sino-européenne est spéciale, et les échanges dans le cadre du sommet peuvent être abstraits ou pragmatiques, mais sont toujours stratégiques.

Selon M. Feng, la Chine peut faire le meilleur choix entre s'adresser aux pays membres de l'UE et à l'UE elle-même en fonction des sujets de discussion. A propos des investissements commerciaux par exemple, c'est peut-être mieux de discuter dans le cadre du sommet UE-Chine. En réalité, le sommet est une plateforme très importante pour l'établissement des consensus entre les dirigeants chinois et européens.

Source: french.china.org.cn