L'histoire a, à plusieurs reprises, prouvé que l'utilisation de la force n'était pas la solution appropriée pour résoudre les problèmes, et qu'elle les rendait même plus compliqués, a déclaré le 30 mars à Beijing le président chinois Hu Jintao au sujet de la question libyenne.

"Le dialogue et d'autres moyens pacifiques sont les solutions les plus adéquates pour résoudre les problèmes", a souligné M. Hu lors d'une rencontre avec son homologue français Nicolas Sarkozy.

La situation en Libye a attiré l'attention internationale et la Chine s'inquiète de cela, a déclaré le président chinois, ajoutant que la Chine était convaincue que la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies au sujet de la Libye visait à étouffer la violence et à protéger les civils.

"Si l'action militaire engendre des catastrophes pour les civils et provoque une crise humanitaire, alors elle va à l'encontre de l'objectif initial de la résolution des Nations unies", a-t-il ajouté.

"Nous avons remarqué que certains pays et organisations régionales avaient donné des propositions et suggestions pour essayer de résoudre la crise en Libye, et ils ne manquent pas d'idées constructives", a souligné M. Hu.

Le président chinois a déclaré que la Chine croyait qu'il était dans l'intérêt de toutes les parties concernées de répondre positivement à ces propositions.

En soulignant le soutien de la Chine aux efforts politiques visant à atténuer les tensions en Libye, Hu Jintao a fait remarquer que son pays a appelé les parties concernées à immédiatement cesser le feu, à chercher des moyens pacifiques pour résoudre les problèmes et à éviter un plus grand nombre de pertes humaines, et cela dans le but de rétablir la stabilité en Libye.

"La Chine est convaincue que l'indépendance, la souveraineté, l'unification et l'intégrité territoriale d'un pays doivent être respectées et la Chine s'oppose à l'utilisation de la force dans les affaires internationales", a-t-il ajouté.

M. Sarkozy a pour sa part déclaré que la France espérait également résoudre la crise en Libye par des voies politiques et diplomatiques.

M. Sarkozy est arrivé mercredi après-midi à Beijing pour participer à un séminaire sur le système monétaire international qui se tiendra le 31 mars à Nanjing, la capitale de la province orientale du Jiangsu.

"La France a la volonté de maintenir des contacts avec la Chine dans le domaine des réformes du système monétaire international et attend la participation du Président Hu Jintao au sommet du G20 à Cannes plus tard cette année", a déclaré M. Sarkozy.

Les deux chefs d'Etat ont également mentionné que l'année 2011 était importante pour les relations bilatérales, et ils se sont mis d'accord pour maintenir la bonne dynamique dans le développement des relations.

M.Hu a effectué une visite d'Etat en France l'année dernière, lors de laquelle les deux parties ont publié une déclaration conjointe sur le renforcement de leur relation stratégique globale.

Lors de cette réunion, M. Hu a déclaré que la Chine et la France devaient élargir leur coopération dans les industries émergentes telles que les nouvelles énergies, les nouveaux matériaux, l'économie du recyclage et particulièrement la sécurité nucléaire, tout en approfondissant la coopération dans les domaines traditionnels, comme le commerce, l'économie et l'industrie aérospatiale.

Le président chinois a également proposé que les deux pays renforcent les investissements réciproques et les échanges culturels, qui seront mis en avant lors de l'Année des Langues Chine-France et la visite des jeunes Français en Chine.

"La partie française est heureuse que la Chine soit devenue une force indispensable ces dernières années avec une économie qui se développe de façon stable et une montée en puissance du pays", a souligné M. Sarkozy.

Le président français a également déclaré que la France attachait une importance particulière à promouvoir l'amitié et la coopération avec la Chine.

Source: Xinhua