Des groupes de Chinois se sont rassemblés le 18 septembre devant l'ambassade du Japon pour protester contre la capture d'un bateau de pêche chinois par le Japon en début de mois, alors que des bruits de sirène retentissaient dans différentes villes chinoises pour marquer le 79^e anniversaire de l'invasion japonaise.

Des manifestants de Beijing, de Shenyang et de Shanghai ont déployé des banderoles et crié "Japonais, partez des îles Diaoyu", "Boycottez les produits japonais", "N'oubliez pas l'humiliation nationale, n'oubliez pas le 18 septembre" etc...

Au cours de la protestation, un homme tenait un gâteau dont le glaçage représentait les îles Diaoyu, le drapeau national chinois et ce message "Japonais, partez des îles Diaoyu".

"En tant que pâtissier, j'ai préparé un tel gâteau pour exprimer mon patriotisme", a déclaré ce manifestant dénommé Wu.

"Les Chinois de tous horizons se doivent de réagir", a-t-il ajouté.

Dix jours avant cet épineux anniversaire, un bateau de pêche chinois avait été capturé par les garde-côtes japonais au large des îles Diaoyu, dont la Chine proclame la souveraineté. Un tribunal japonais a ensuite mis en détention le capitaine du bateau.

L'incident a provoqué l'indignation et la colère des Chinois. Bien que le Japon ait libéré le bateau et des membres de l'équipage sous la pression de la Chine, le capitaine est toujours détenu.

Devant le consulat général japonais à Shanghai, des manifestants ont agité un banderole sur laquelle on pouvait lire "les îles Diaoyu appartiennent à la Chine". "La détention du bateau de pêche est illégale. Rendez-nous le capitaine." Ils criaient également des slogans tels que "Rendez-nous les îles Diaoyu" et "le peuple chinois doit se réveiller".

Des manifestations similaires se sont également déroulées devant le consulat général japonais à Shenyang.

Samedi environ 100 personnes marchaient dans le centre ville de Shenzhen en chantant l'hymne national chinois pour protester contre la détention du capitaine du bateau de pêche.

Des agents de police ont été déployés pour maintenir l'ordre dans de nombreuses villes, mais aucune violence n'a été signalée lors des manifestations.

Comme faisant partie des activités de commémoration habituelles, des sirènes ont retenti samedi matin dans de nombreuses villes comme Xi'an, Changchun et Chengdu.

Le gouvernement municipal de Shenyang, capitale de la province du Liaoning (au nord-est) où l'armée japonaise avait lancé son assaut, a déclaré que les sirènes siffleront samedi soir pour commémorer ce jour sombre.

Selon des responsables, les sirènes commenceront à retentir à 21h18 et cela pendant trois minutes.

La télévision et la radio interrompront également leurs programmes pendant ces trois minutes. Des véhicules postés sur 9 routes et 18 rues principales de la ville, symbolisant la date du 18 septembre, s'arrêteront et klaxonneront.

C'est la 16^e année consécutive que Shenyang organise de telles activités commémoratives pour le 18 septembre afin de rappeler aux gens l'humiliation nationale.

"Une nation remarquable doit être une nation qui respecte l'histoire," a indiqué Wang Jinsi, membre de la Société de l'histoire de la guerre anti-japonaise de Chine.

"Se souvenir de l'histoire n'est pas se souvenir de la haine, mais permet d'empêcher la tragédie de se reproduire," a-t-il estimé.

Le 18 septembre 1931, les forces japonaises ont attaqué les casernes des troupes chinoises à Shenyang, ce qui marqua le début de l'invasion et de l'occupation japonaise qui dura 14 ans.

Source: Xinhua