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CHINE ET SOCIÉTÉ
Publié le 14/04/2010
Pourquoi les Chinois sont-ils tellement anxieux?

Pourquoi les Chinois sont-ils tellement anxieux? Le 8 avril, le journal China Youth Daily a publié un article sur ce sujet. Voici un extrait.

Les Chinois s'inquiètent généralement pour l'éducation, l'emploi, les relations personnelles, les questions relatives à l'immobilier, les relations amoureuses et l'éducation primaire de leurs enfants, parmi tant d'autres. En raison de leur anxiété, les termes tels que fangnu (房奴) (esclave de la maison), chenu (车奴)(esclave de la voiture), ou encore hainu (孩奴)(esclave des enfants) continuent à entrer dans le vocabulaire des Chinois modernes.

Les Chinois riches sont inquiets, eux aussi. Lorsqu'ils n'avaient pas d'argent, ils étaient stressés à cause de leurs mauvaises conditions de vie. Et quand ils ont gagné suffisamment d'argent pour se permettre d'acheter un appartement, ils rêvent d'acquérir une villa. S'ils possèdent une voiture, ils veulent une limousine. Quand ils sont millionnaires, ils rêvent de dix millions de yuans, mais une fois qu'ils les auront, ne voudront-ils pas être milliardaires ?

La plupart des gens envient sans doute les fonctionnaires. Cependant, lors d'une table ronde qui s'était déroulée dans le cadre des Deux sessions nationales annuelles le 6 mars dernier, Du Deyin, un représentant de l'Assemblée populaire nationale, a souligné que les fonctionnaires sont également très anxieux. Ils craignent que leurs projets ne se réalisent pas, ou qu'ils n'obtiendront pas de promotion. Comment ne pourraient-ils pas être anxieux en voyant les autres personnes promues, surtout s'il s'agit de leurs rivaux?

La société compétitive fait que des pressions relatives à la vie privée et la vie professionnelle augmentent tout le temps. Par ailleurs, les Chinois attachent une très grande importance au statut social et à la fortune personnelle. Le journal Global Times avait récemment rapporté que la Chine était considérée par certains médias étrangers comme le pays le plus obsédé au monde par la richesse.

L'édition 2009 du Happiness Index Survey Report, une enquête, qui a été menée par une dizaine des médias et a été publiée le 1er avril, a révélé que plus de la moitié des participants croient que l'argent apporte le bonheur. Toutefois, lorsque tous les gens sont à la poursuite d'une même valeur, et les valeurs de la vie sont universellement définies, cela crée la concurrence et provoque l'anxiété.

Le Livre blanc sur le bonheur des familles de la classe moyenne (White Paper on the Happiness of Middle Class Families), qui a été présenté récemment par les médias, souligne que c'est aux familles de la classe moyenne dans les villes les plus développées, comme Shenzhen, Beijing ou Shanghai, qu'un indice de bonheur faible a été attribué. Ces familles présentent un «bonheur falsifié ».

«Mon fardeau est lourd; mes épaules me font mal. J'erre sans but dans la foule pour sauver la face. Je veux m'offrir beaucoup de choses, mais mon salaire ne le permet pas. Vais-je vivre de cette façon ordinaire jusqu'à ma mort? Ma vie n'est pas fameuse», - voilà la façon dont le chanteur taïwanais Zheng Zhihua décrit dans sa chanson les ambitions simples, la dépression et l'anxiété des personnes qui appartiennent à la classe moyenne en Chine.

L'anxiété est omniprésente dans l'ensemble de la société chinoise, mais on se demande si c'est une phase inévitable, par laquelle les membres de la société d'un pays en transition doivent passer.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne



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