La Terre qui « vibre » |
Depuis le séisme de 2010 en Haïti, la Terre semble touchée par une série de tremblements de terre. L'année 2010 est si particulière que certains parlent même de Terre vibrante. Le 7 avril, à 5h15 heure locale, l'Indonésie a été frappée par un violent tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter, suite auquel des alertes au tsunami ont été déclenchées. Les tremblements de terre se multiplient : un séisme de magnitude 7,2 survenu en Californie aux États-Unis le 4 avril, le pire depuis 18 ans, a détruit des bâtiments, des conduits de gaz et des vitres; le 16 mars au matin, les habitants des environs de Los Angles ont été réveillés par un séisme de magnitude 4,4 ; deux jours plus tôt, un séisme de magnitude 6,6 a frappé la mer de Fukushima au Japon, ressenti jusqu'à Tokyo ; par une coïncidence singulière, le 14 mars, un séisme de magnitude 7 a ébranlé la mer de Maluques au nord de l'Indonésie, et un autre de magnitude 5 la Nouvelle-Zélande, un autre pays sur la ceinture de feu du Pacifique.
Ces séismes successifs cristallisent l'attention de tous. D'autant plus qu'ils sont particulièrement violents et meurtriers. Au Mexique, la destruction de bâtiments et de canalisations a privé les habitants d'eau et d'électricité. De plus, le séisme a engendré des fuites de gaz et des incendies. En Haïti, tout Port-au-Prince cédait à la panique, criant, pleurant et cherchant sa famille; certains se sont même retrouvés à la rue. Ce sont plusieurs dizaines de milliers d'Haïtiens qui étaient complètement abattus. Au Chili, le séisme a déplacé la ville de Conception de trois mètres, vers l'ouest, et, plus étonnant encore, a raccourci la période de rotation de la Terre de 1,26 microseconde.
Les colossales conséquences des séismes, et leur fréquence nous interroge : la Terre est-elle réellement en vibration ? Selon les scientifiques, parmi tous les séismes qui se produisent chaque seconde, 50 000 peuvent être ressentis par les hommes, mais la plupart sont mineurs. Pour l'Institut sismologique américain, cette année, les quatre séismes les plus intenses se sont tous déclenchés sur la ceinture de feu du Pacifique, et ils sont dans la limite normale tant au niveau quantitatif qu'au niveau géographique. Par ailleurs, dans l'ensemble du monde, la fréquence de séisme est normale.
Le soleil se lève toujours, et la vie continue. La fin du monde n'est pas pour aujourd'hui. Mieux vaut faire de l'apocalypse un sujet de discussion à l'heure du thé ou du repas, une occasion de réfléchir à notre mode de vie et de méditer sur les activités humaines. Soyons optimiste ! (traduit par Liu Shuiyin) Beijing Information
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