Ces dernières années, bien que la santé soit en progrès dans les régions rurales, l'écart avec les villes demeure flagrant, et tend même à s'aggraver. De plus en plus de citadins se plaignent des difficultés à consulter un médecin, ainsi que des dépenses de santé, mais en zone rurale, les habitants sont confrontés à une situation beaucoup plus critique.

« Comme chaque année, je fait très attention aux problèmes liés au bien-être de la population », a dit He Wei à Beijing Review. « Cette année, j'ai fait des propositions sur la réforme médicale. Je trouve que la difficulté d'accéder aux soins pour les paysans est une question bien plus urgente que la réforme des grands hôpitaux d'Etat dans les villes. Je ne néglige pas cette dernière, mais nous ne devons pas nous écarter du cœur de la réforme médicale, centrée sur l'utilité publique et la formation des travailleurs médicaux dans les régions rurales ».

« Aujourd'hui, le déséquilibre des ressources médicales devient flagrant. Bon nombre de petits hôpitaux, et d'établissement ruraux sont déserts, alors que les grandes structures médicales, comme l'Hôpital Tongren de Beijing, accueillent tous les jours un nombre démesuré de patients. Ainsi, la priorité de la réforme médicale, c'est les régions rurales, sinon, malgré des budgets adaptés et l'amélioration des équipements, la faible fréquentation des autres hôpitaux s'amplifiera », a-t-il ajouté.

L'année dernière, lors d'une conférence nationale sur le nouveau système de santé dans les régions rurales, le ministre de la Santé Chen Zhu avait indiqué que cette priorité jouerait un rôle central dans l'approfondissement de la réforme du système médical. Sans avancée dans les régions rurales, il sera impossible de parler de progrès de la réforme médicale.

Beijing Information