Les jeunes chinois ont fait un cadeau à Obama sous la neige |
Par ce jeudi enneigé et froid, onze jeunes volontaires chinois originaires de la banlieue de Beijing ont présenté une composition unique représentant le nom "OBAMA" avec des bols de riz. Il s'agit d'une initiative visant à appeler le président américain Barack Obama, de tenir ses promesses publiques et s'assurer que les Etats-Unis vont jouer un rôle de premier plan dans les négociations climatiques qui seront menées lors de la réunion des Nations Unies à Copenhague en décembre prochain. "Résultat du changement climatique, de plus en plus de personnes pauvres dans les pays en développement sont touchées, notamment en Chine, et leurs moyens de subsistance sont gravement compromis", a déclaré Xiao Xin, l'un des jeunes volontaires qui a participé à l'événement. Selon un récent rapport publié par Oxfam Hong Kong, l'un des organisateurs de cette action, en 2005, 95 % de personnes vivant dans la pauvreté absolue en Chine ont été touchées par le changement climatique, et ce chiffre devrait augmenter dans les années à venir. «Dans le Gansu, j'ai été témoin des dommages provoqués par la sécheresse grave et prolongée et la fréquence croissante des catastrophes naturelles. J'ai vu que les villageois étaient forcés de se déplacer vers d'autres endroits parce que leurs terres agricoles qu'ils cultivaient n'étaient plus cultivables", a ajouté Xiao. "Nous espérons que le président Obama pourra tenir ses promesses concernant la lutte contre le changement climatique pour les pauvres après avoir vu le « cadeau » que nous avons fait pour lui." La semaine prochaine, Obama effectuera sa première visite officielle en Chine. Pendant son voyage, il devrait discuter des questions régionales et internationales avec des dirigeants chinois, notamment sur l'énergie et le changement climatique. "Les Etats-Unis sont un acteur clé dans les négociations concernant le changement climatique planétaire, mais le pays n'a pas encore fait preuve d'engagement en tant que leader des pourparlers. De nombreux observateurs pensent que les États-Unis auraient tendance à diminuer le rôle des négociations. Le président Obama peut agir d'une manière décisive pour que les États-Unis deviennent à Copenhague le chef de file mondial dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré Li Ning, responsable du programme d'Oxfam Hong Kong à Beijing sur le changement climatique. Li a ajouté que les pays développés doivent honorer leurs engagements en fonction de leur responsabilité historique du changement climatique. Les pays riches, notamment les États-Unis, ont une obligation double: réduire leurs émissions d'au moins 40 % par rapport à 1990 d'ici 2020, et de fournir les 150 milliards de dollars qui sont nécessaires pour aider les pays pauvres à s'adapter au changement climatique et réduire leurs émissions. «Cet argent doit s'ajouter aux engagements d'aide existantes, ou il ne pourra pas s'ajouter à rien. Les pays pauvres ne doivent pas être forcés de choisir entre le renforcement des mesures contre les inondations et la construction des écoles», a ajouté Li. L'année 2009 est considérée comme un repère pour s'attaquer au problème du changement climatique. Selon le Plan d'action de Bali, la communauté internationale est capable d'atteindre un nouveau consensus sur le changement climatique après 2012, lors de la prochaine conférence à Copenhague. En équilibrant les besoins sociaux, les besoins de développement et les besoins en énergie, la Chine a pris des mesures à l'intérieur du pays pour s'attaquer au changement climatique, désirant de jouer un rôle positif dans les négociations sur le climat. Le récent discours du président chinois Hu Jintao à l'Assemblée générale des Nations Unies a fait preuve de plus l'engagement de la Chine dans la lutte contre le changement climatique et sa volonté de contribuer à faciliter la signature d'un traité de Copenhague équitable. «De nombreux pays en développement font des efforts énormes en matière du changement climatique. Et les États-Unis, où étiez-vous à ce moment là? Les dirigeants des pays riches, y compris Obama, doivent faire preuve d'un engagement personnel pour assister au Sommet de Copenhague et contribuer au financement et aux réductions d'émissions», a conclu Li. Source: le Quotidien du Peuple en ligne |