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CHINE ET SOCIÉTÉ
Publié le 05/08/2009
Wuhan : un jeune Français devient un « chengguan » de la ville

« Bonjour, notre ville est en train de créer un environnement civilisé, alors que vos produits et vos articles sont étalés à l'extérieur de votre boutique, ce qui est contraire aux règles de la bienséance. Veuillez les mettre à l'intérieur. », ces phrases ont été dites par un jeune étranger habillé de l'uniforme bleue des « chengguan » (agents de la gestion urbaine chargés de l'ordre de la cité : virer les sans-logis, pourchasser les vendeurs à la sauvette, inspecter la bonne hygiène des restaurants, assurer la protection de l'environnement, vérifier la sécurité du lieu de travail…) qui, le front trempé de sueur, essaie par la persuasion franche et sincère, mais résolue, d'amener les boutiquiers à renoncer à contrevenir aux règlements. Des badauds et des curieux s'attroupent et forment un cercle autour du jeune homme à long nez et aux yeux bleus pour voir les effets de son intervention. Ce « chengguan » (城管) étranger est en fait Yannick Diaz, un jeune Français âgé de 28 ans et venu de Lyon qui enseigne actuellement à Rainbow Reading Language Training Center de Wuhan, chef-lieu de la Province du Hubei. En tant que « chengguan », il se charge de persuader les gens à abandonner mauvaises habitudes contraire aux règlements et à la bienséance : occupation du trottoir par des boutiquiers, rejet d'ordures n'importe où, crachat par terre, enlèvement des fiches publicitaires collées au sol … etc. Lorsqu'on lui demande le travail des « chengguan » est-il fatigant ? Il répond : « Pas seulement fatigant, mais pénible surtout, car dans un grand nombre de pays européens, c'est un travail exécuté par la police. »

Yannick Diaz a été lié au « chengguan » de Wuhan par suite d'une occupation du trottoir contrevenant au règlement : un jour, lui et des collègues ont placé dans la rue des tables et accroché des pancartes ayant pour but de faire la publicité de leur centre de formation et de perfectionnement de langages et de recruter des élèves à son intention, mais et ils ont ainsi gêné la circulation. Des « chengguan » qui faisaient la ronde dans le quartier Xinhua ont constaté cette contravention et ont donné des explications claires et précises sur cela aux enseignants étrangers qui ne sont pas au courant des règlements concernés. Leur comportement sincère, amical et chaleureux a fait bonne impression sur Yannick qui fit connaissance avec eux et qui décida dze faire personnellement l'expérience du travail des « chengguan » chinois et cela est inscrit en tant que sujet de la pratique sociale de la ‘visite des enseignants étrangers dans les cités d'habitation'.

Atteignant l'endroit de la jonction de la Rue Wuzhan Donglu et du boulevard Jinghan, Yannick aperçoit des « chengguan » s'efforçant à faire disparaître des fiches de publicité collées au mur ou au sol. Il se dirige alors d'un pas rapide vers eux et les rejoigne pour accomplir ce boulot pénible. Tout en accomplissant ce travail, il se baisse de temps en temps pour ramasser des déchets rejetés, tels que des objets jetables, des sacs en plastiques, … etc., et les jeter dans les poubelles installées aux deux côtés de la rue.

« Lorsque je venais d'arriver à Wuhan et que mes collègues et moi, nous avions gêné la circulation en occupant la rue pour faire la publicité de notre centre de formation, deux agents de la gestion urbaine étaient venu vers nous pour nous expliquer que nous contrevenions aux règlements, et cela m'a beaucoup étonné et surpris. », a dit Yannick qui précise que la plupart du travail des « chengguan » chinois est du ressort de la police dans un grand nombre de pays européens. En Europe, dans certains pays, on organise régulièrement la population à faire de semblable publicité et à accomplir de tel travail d'utilité publique.

Yannick Diaz a dit en toute franchise que déjà depuis son enfance, il a ressenti un profond intérêt pour la culture chinoise et qu'en 2008 il est venu en Chine où il a séjourné d'abord à Beijing, puis à Shanghai et ensuite à Wuhan où il travaille comme enseignant du français. Dans cette ville, il a fait connaissance avec un grand nombre de collègues et d'élèves chinois qui sont amicaux et affectueux. Il souhaite de tout son cœur apporter sa contribution au développement urbain de Wuhan, c'est pourquoi il est décidé à bien jouer son rôle de « chengguan » de la ville.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne



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