Le Conseil des affaires d'Etat a appelé vendredi à déployer tous les efforts possibles pour sauver les bébés victimes du lait en poudre maternisé contaminé à la mélamine, et contrôler intégralement tous les produits laitiers et l'industrie laitière.

Il est demandé aux établissements médicaux de ne pas faire payer les examens et les traitements médicaux pour les bébés qui ont développé des calculs rénaux après avoir consommé du lait en poudre maternisé contaminé à la mélamine. La surveillance doit être renforcée, notamment dans les régions rurales et difficiles d'accès, indique une circulaire du Conseil des affaires d'Etat.

Les dépenses médicales seront payées par les gouvernements locaux et remboursées ultérieurement par les entreprises responsables, précise la circulaire.

La circulaire a également demandé aux autorités chargées du contrôle de la qualité de mener une inspection drastique des produits laitiers. Les entreprises doivent rappeler tous les produits contaminés, a souligné la circulaire.

"Les autorités locales sont chargées de contrôler l'industrie laitière en vue d'apporter un changement radical dans le marché laitier et les produits qui y sont proposés" toujours selon la circulaire.

Le Conseil des affaires d'Etat a aussi demandé de déployer des efforts en vue de garantir l'approvisionnement en lait du marché domestique et s'est dit déterminé à punir les responsables du scandale, à savoir les entreprises, les départements du contrôle de qualité, ainsi que les responsables des gouvernements locaux impliqués.

Le lait en poudre maternisé contaminé à la mélamine, un composé chimique censé augmenter artificiellement la teneur en protéines, a tué jusqu'à présent quatre nourissons et plus de 6 200 bébés ont développé des calculs rénaux.

Le géant laitier Sanlu, basé dans la province du Hebei (nord de la Chine) a été la première entreprise à être mêlée au scandale.