Les clichés du tigre de Chine méridionale sont des manipulations photographiques, de l'avis des spécialistes |
Des photographes chinois ont estimé que les clichés numériques du tigre de Chine méridionale, qui avaient été communiqués par les responsables de l'Office provincial des forêts, ont été truqués. Un centre d'analyse préparatoire spécialisé dans les photographies numériques dépendant de la Société des photographes chinois, a dévoilé ces résultats à la fin de la semaine dernière à la suite des examens méticuleux des 40 photographies numériques fournies par NetEase, un hébergeur Internet chinois. Ce centre a dévoilé que l'analyse technologique réalisée entre le 29 novembre et le 1er décembre atteste du fait que le tigre de Chine méridionale avait fait l'objet d'un montage photographique et par là-même n'était pas un animal véritable et ne pouvait servir de preuve pour corroborer la présence ou l'existence de l'espèce sauvage. Selon les experts, ce type de photographies n'a pu être réalisé que par des personnes disposant d'un certain bagage photographique ou sous la supervision d'un professionnel et par conséquent n'ont pu être effectuées par une personne dénuée d'expérience photographique. La série de photographies numériques prétendant représenter un tigre sauvage de Chine méridionale tapi au milieu de buissons verdoyants, avait été dévoilée par l'Office provincial des forêts de la région du Shanxi, au nord-ouest de la Chine, lors d'une conférence de presse qui s'était tenue le 12 octobre. Zhou Zhenglong, l'auteur des clichés un fermier et ancien chasseur de 52 ans de la municipalité de Chengguan dans le bourg de Zhenping, dans la province du Shaanxi avait photographié le tigre avait un appareil photographique numérique le 3 octobre au cours de l'après midi, avait indiqué un porte-parole de l'Office provincial. Les mêmes services avaient déclaré que parmi les 40 photographies, 31 clichés avaient été reconnus comme authentiques. Cependant, ces photographies n'étaient pas celles d'origine et ont subi des modifications telles que la date et le signal, selon les experts. Bao Kun, l'un des experts ayant participé à la procédure de validation des clichés dans le centre, nous a indiqué les résultats en raison « du sens citoyen de responsabilité sociale. » Un rapport détaillé concernant les procédures d'évaluation et révélant les tenants et les aboutissants de l'affaire devrait être communiqué la semaine prochaine, a précisé ce dernier. En réponse aux résultats de l'authentification, l'Office provincial des forêts du Shaanxi a adressé un communiqué écrit aux médias, réaffirmant qu'ils avaient déjà « fait part de leur position à l'encontre de l'affaire du tigre de Chine méridionale et qu'ils ne baisseraient pas leur garde vis à vis de ce problème. » « Nous tenons à remercier les internautes et les médias de leur préoccupation envers le tigre de Chine méridionale et concernant la cause de la protection de la flore et de la faune sauvage », indique le communiqué, sans toutefois revenir de manière directe sur les résultats de la procédure d'analyse. Pour autant, le communiqué publié le 23 novembre par ces services ne prêtait toutefois aucunement à confusion : « Nous croyons fermement en ces faits : l'existence de tigres de Chine méridionale dans le bourg de Zhenping, dans la province du Shaanxi. » Le tigre de Chine méridionale, dont de nombreuses sous-espèces telles que le tigre de Sibérie sont issues, figure parmi les dix espèces animales les plus menacées de la planète. C'est la seule sous-espèce de tigre endémique aux régions centrales et méridionales de Chine. Au début des années 1950, on dénombrait près de 4000 représentants de l'espèce à travers le pays. Depuis 1964, pas le moindre tigre sauvage n'a été aperçu dans la province du Shaanxi. Son milieu naturel s'étendait auparavant de la province du Guangdong à la région autonome Zhuang de la province du Guangxi ainsi que dans les provinces du Hunan et du Jiangxi, situées au centre du pays.
(Source : Xinhua)
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