Des personnages influents de Hongkong (5) |
La dame de fer du marché boursier chinois
Au mois de mars 2001, Laura Cha Shih May-lung avait pris ses fonctions à la Commission de contrôle boursier de Chine (CCBC), en tant que première vice-présidente d'origine hongkongaise, nommée par le Conseil d'État. Sa désignation a été validée par la procédure officielle du gouvernement central. L'État a rémunéré ce haut responsable à hauteur de 5,4 millions de dollars de Hongkong, en s'alignant sur les rémunérations du marché et en prenant en compte sa longue expérience. Mais avant son arrivée à Beijing, elle était déjà résolue à gagner le même salaire que celui des autres vice-présidents de la CCBC, et de donner son surplus de salaire dans le but de créer une fondation consacrée à la formation à l'étranger des fonctionnaires de la CCBC.
Laura Cha est née en 1950 à Shanghai. Elle a grandi à Hongkong et a fait ses études aux États-Unis. Elle a assumé la fonction de la vice-présidente et d'administratrice exécutive du La Commission de la bourse et du marché à terme (SFC) de 1998 à 2001. Au monde boursier hongkongais, on surnomme Laura Cha La dame de fer. D'après les médias, du fait de son titre de vice-présidente, elle est une employée du gouvernement central. Au cours de ses trois années de mandat, elle a montré, à différentes occasions devant l'opinion publique, que sa conception du contrôle est ouverte, juste et droite. Les mesures qu'elle a entreprises telles que l'introduction de l'indépendance des administrateurs, la très grande amélioration de la publication des informations, la réforme structurelle sont porteurs de l'espoir du bon développement du marché boursier chinois. Aux neuf premiers mois du mandat de Laura Cha, la CCBC a promulgué 51 règlements concernant le contrôle boursier, établissant un système de contrôle législatif. Durant cette même période, plus de 80 sociétés cotées en Bourse et une dizaine d'organismes intermédiaires ont été ouvertement blâmées, sanctionnés administrativement, pour certaines, fait l'objet d'enquêtes, un dossier ayant été établi.
Pendant son mandat de trois ans à la CCBC, le marché boursier chinois a connu une dépression de trois ans. Certains prétendent que Laura Cha a soulevé une vague de contrôle du marché et a liquidé de nombreuses sociétés qui ont triché. Certains critiquent son initiative de réforme de la réduction des parts d'État, mais ses mesures politiques peinent à s'adapter au marché boursier chinois. |
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