Des chercheurs français identifient un mécanisme responsable de l'immortalisation des mélanocytes |
Les chercheurs français ont réussi à identifier l'un des mécanismes responsables de l'immortalisation des mélanocytes, étape indispensable à la transformation en mélanome, réalisant ainsi une avancée majeure dans la compréhension de ce type de cancer dont l'incidence double tous les dix ans dans les pays occidentaux, a annoncé jeudi le Centre national de la Recherche scientifique de France (CNRS). La transformation d'une cellule normale en cellule tumorale implique de multiples altérations génétiques et épigénétiques. Dans les nævi, également appelés grains de beauté, après une étape de prolifération active des mélanocytes due à une mutation dans leur génome, ceux-ci s'arrêtent de se diviser et entrent dans un état dit de « sénescence ». Dans cet état, les mélanocytes pré-cancéreux ne se divisent plus mais ne meurent pas pour autant. L'équipe du laboratoire « Génétique du développement des mélanocytes » du CNRS dirigé par Lionel Larue, a identifié un mécanisme moléculaire qui permet aux cellules sénescentes de devenir immortels. Ce mécanisme implique la protéine ² -caténine, déjà connue pour jouer un rôle dans la prolifération cellulaire des carcinomes, mais dont la fonction d'immortalisation n'avait pas été identifiée. Les chercheurs ont montré en fait que cette protéine est capable d'induire l'immortalisation des mélanocytes en réprimant l'expression d'un gène suppresseur de tumeur, qui contrôlent l'immortalité cellulaire. Il s'agit d'« une découverte qui permet de mieux comprendre comment un simple grain de beauté peut se transformer en tumeur cancéreuse », ont expliqué les chercheurs français dont les travaux sont publiés le jeudi 15 novembre dans Genes and Developpement. Selon le CNRS, grâce à cette découverte, les chercheurs ont produit un nouveau modèle expérimental de mélanome pouvant être utilisé pour tester des agents thérapeutiques innovants.
(Source : Xinhua) |