La Chine légifère en vue d'une tolérance des échecs scientifiques |
Les législateurs chinois élaborent pour la première fois des lois destinées à permettre aux scientifiques de faire état des échecs rencontrés lors du processus d'innovation sans pénaliser leurs prochaines demandes de recherche. Le but annoncé est d'alléger la pression sur les scientifiques et de créer un meilleur environnement pour l'innovation. Les législateurs discutent un projet d'amendement à la Loi sur le Progrès de la science et de la technologie qui stipule : « Les scientifiques et techniciens qui ont entrepris une recherche comportant un haut risque d'échec verront leurs dépenses prises en charge s'ils peuvent fournir la preuve qu'ils ont fait de leur mieux avant d'échouer à atteindre leurs objectifs. » Wan Gang, ministre des Sciences et des Technologies, a expliqué le projet aux législateurs et indiqué que le développement scientifique et technologique dépendait de l'innovation, et que l'innovation nécessitait une atmosphère académique détendue qui permette aux scientifiques et techniciens de prendre des risques scientifiques. La forte pression a été accusée de contribuer à des fraudes académiques endémiques, selon des scientifiques. Le président Hu Jintao a souligné en janvier les principales tâches stratégiques pour l'édification d'un pays tourné vers l'innovation. Il a déclaré que les lois sur l'innovation, les programmes et réglementations sur le développement scientifique et technologique devaient être améliorés afin de créer « un mécanisme favorable » à l'innovation. Bai Chunli, vice-président de l'Académie des Sciences de Chine, a expliqué qu'il existait une atmosphère de peur de l'échec au sein des départements de recherche scientifique, ce qui nuisait à l'innovation. Le processus de recherche scientifique est un mélange de succès et d'échecs, chaque échec pouvant mener à un futur succès. Le projet de loi devrait être soumis au vote après une plus large consultation des milieux académiques.
(Source : Xinhua)
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