Le Nadam des Mongols |
L'enthousiasme général constitue l'ambiance du Nadam. Depuis l'antiquité, les Mongols sont amateurs de lutte libre entre autres sports. On dit que Gengis Khan lui-même, dans sa jeunesse, lutta trois fois contre un gardien de troupeaux et le vainquit chaque fois. Le perdant lui voua une telle admiration qu'il s'engagea à sa suite contre l'ennemi. Quand Gengis Khan devint empereur, il fit de l'épreuve de lutte une partie de l'examen d'habileté physique des guerriers, et le peuple entier accepta la lutte comme un des trois sports principaux. Lors du Nadam, la compétition de lutte est très solennelle. Les lutteurs doivent porter le costume national, soit une veste sans manches et ouverte, souvent en cuir, garnie de pièces d'argent et de cuivre, et une jupe courte à trois couleurs sur un pantalon brodé et de longues bottes. Une fois sur le terrain, les lutteurs s'adonnent à une danse spéciale sur un air de chanson qui dit : « Débarrasse-toi de tes héros ! » Selon les règles du jeu, si une quelconque partie du corps au-dessus des genoux touche le sol, le lutteur perd. Chaque fois qu'un lutteur remporte une victoire, on lui accroche sur la poitrine une bande de tissu coloré. Un lutteur qui réussit à vaincre tous les concurrents de sa bannière (division administrative mongole) reçoit le titre de « Naqin », mot qui signifie « aigle formidable », et il devient l'objet d'un grand respect public. La course à dos de cheval et le tir à l'arc tirent leurs origines de la vie des pasteurs et de la vie nomade sur les vastes prairies mongoles. La compétition couvre des dizaines de kilomètres. Les concurrents s'alignent avant le départ. Ils portent tous une ceinture et un turban colorés, et l'atmosphère en est une d'excitation et d'attente. La façon de courir est particulière : le cavalier garde l'échine droite et tient les rennes d'une telle façon que le cheval trotte à une vitesse égale à celle du galop. Inauguration du Nadam. |