Les activités principales de la fête sont la lutte libre, le combat de taureaux, le tir à l'arc et la course de chevaux. On boit du l'alcool toute la journée. Le soir, torches allumées en main, on se rassemble en bordure du village ou dans la montagne. Des milliers de flambeaux se déplacent sur les sentiers; on dirait un dragon qui se contorsionne autour d'un bucher.

La nuit s'illumine de flambeaux.

Le moment le plus attendu est l'aspersion de feu. Une torche dans une main et un sachet rempli de poudre mêlée à de la résine dans l'autre, on répand un peu de poudre sur la torche à l'approche d'autres personnes, et alors la flamme s'élève et les éblouit. Celui qui a joué ce tour s'échappe en vitesse, poursuivi par les « vengeurs » qui cherchent à lui refaire le coup.

Après ce sommet de la fête, les jeunes chantent et dansent autour des flambeaux. Les garçons jouent de la flute de bambou et d'un instrument à cordes en forme de lune; les filles exécutent la « asitiaoyue » ou danse de la lune. L'enthousiasme peut durer jusqu'au petit matin. La fête est aussi l'occasion pour les jeunes de créer de nouveaux couples au moyen des dialogues chantés.

Outre cette fête, les Yi rouges (on distingue trois sous-groupes : Yi rouges, noirs ou blancs) célèbrent une autre fête de trois jours le 15e jour du premier mois lunaire, caractérisée par un déploiement de vêtements brodés à la main. Durant la fête, les jeunes filles changent souvent de costumes et parures tandis que les jeunes hommes évaluent leur future compagne à son habileté à broder.

Des Yi rouges en broderie de la tête aux pieds.

Le 13 du sixième mois, les gens du sud commémorent la naissance de Lu Ban, un ancien maitre de la construction à qui les menuisiers et les maçons rendent hommage.

Et le 15, dans le nord du pays c'est l'anniversaire de naissance du dieu Soleil. On se lève tôt et se rend sur quelque élévation pour voir le soleil se lever et prier pour un bel avenir.