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Pays en fêtes
Publié le 05/02/2008
Les sept premiers jours de l'année lunaire

Lisa Carducci

Le premier jour

Le premier jour de l'année est appelé « yuan dan ». Yuan signifie début, et dan, lever du jour. Le premier jour est également appelé « trois débuts » car il indique à la fois le premier jour de l'année, le premier jour du premier mois et début d'une année.

Ce premier matin, on procède à l'hommage aux ancêtres. Devant les tablettes des ancêtres (planchettes en bois portant les noms des défunts placées sur l'autel des ancêtres) on place des gâteaux, des fruits, des aliments salés et sucrés et de l'alcool. On brule de l'encens et allume des bougies rouges. Pour exprimer sa reconnaissance aux ancêtres, on s'incline devant les tablettes. Puis toute la famille se félicite mutuellement. Les enfants présentent leurs vœux aux parents, de l'ainé au cadet et du fils à la fille, et ils reçoivent parfois une hongbao (enveloppe rouge contenant un cadeau en argent) à cette occasion.

L'après-midi et les deux jours suivants, on rend visite aux proches, aux amis, aux supérieurs, chez qui on va présenter ses vœux et « faire l'invité » (zuo ke) ; et l'on reçoit aussi des visites. Les présents d'occasion sont des bonbons et des gâteaux, du thé et du tabac, qui symbolisent la douceur de vivre et une année sans soucis. Les enfants reçoivent une orange, symbole de plusieurs années de vie heureuse. Les enveloppes rouges sont toujours de mise pour les enfants.

Des pétarades résonnent toute la journée.

Un modèle de hongbao.

Le deuxième jour

On poursuit les visites aux proches et aux amis, cette journée étant celle de « l'accueil du gendre », les hommes rendent visite surtout à leurs beaux-parents. On allume des chandelles et brule de l'encens en priant le dieu de la Fortune d'accorder chance et réussite à la famille dans la nouvelle année. Puis on fait éclater des pétards. Un banquet suit, le même qu'au Nouvel An.

Le dieu de la Fortune.

Le troisième jour

La tradition veut que l'on ne dérange à aucun prix les souris et qu'on les laisse prendre leur part des provisions familiales. On dépose même à leur intention de la nourriture à divers endroits de la maison.

Voici la légende à l'origine du mariage des souris. Une jeune fille se présenta chez un charbonnier et lui offrit de préparer son déjeuner. Alors qu'elle s'affairait au fourneau, l'homme remarqua des empreintes de griffes sur les jiaozi et s'aperçut avec horreur que les mains de la jeune fille étaient semblables aux pattes de souris. Croyant avoir affaire à une sorcière, il voulu lui trancher les mains mais au même moment la jeune fille disparut comme par enchantement. Alors, le charbonnier fut convaincu de son erreur et pris de remords, il décida avec ses amis d'offrir de la nourriture aux souris afin d'apaiser la colère de l'Immortelle.

Durant les trois premiers jours de l'année, on dit que si l'on mange du riz cuit dans trop d'eau, il pleuvra chaque fois qu'on voudra sortir dans l'année.

Papier découpé représentant le mariage des souris.

Le quatrième jour

On se souvient que les dieux du Foyer avaient quitté les lieux à la fin de l'année. On attend leur retour le quatrième jour du premier mois lunaire. Pour les accueillir, des aliments et des boissons seront déposés en offrande.

Aussi, on commence à reprendre les activités quotidiennes.

Le cinquième jour

Ce jour marque le véritable retour au quotidien bien que les festivités continuent. On enlève les décorations de la maison.

Le septième jour

Depuis la dynastie des Han il y a plus de 2 000 ans, les huit premiers jours de l'année sont attribués respectivement au coq, au chien, au cochon, au mouton, au bœuf, au cheval, à l'homme et aux céréales.

Si une truie met bas troisième jour, sa progéniture sera parfaite à condition que la journée soit ensoleillée. De même, le septième jour, on dit que si le temps est clair et ensoleillé, les naissances humaines seront nombreuses durant l'année. Le jour le l'homme est le « ren ri », le septième. C'est à cette date que tous les humains comptent un an de plus, et non le jour anniversaire de leur naissance. Par exemple, un enfant chinois né le douzième mois compte déjà un an à la fin de l'année, et un an de plus le septième jour de la nouvelle année. Il aura donc deux ans le septième jour du premier mois lunaire alors qu'en réalité il n'aura vécu qu'un mois depuis sa naissance.

Pour célébrer le ren ri, la jeunesse et la longévité de l'homme, la famille se rassemble pour un banquet appelé « bai shou » (prier pour la longévité) où l'on consomme des mets symboliques comme des nouilles, qui par leur longueur représentent une longue vie. Sautées avec de la viande et des pousses de bambou, elles signifient : « Nous vous souhaitons une longue vie », car le mot « bambou » (zhu) est un homophone de « prier, souhaiter » et la couleur verte inaltérable du bambou représente la jeunesse et la longévité.

Nouilles de longévité (shou mian).



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