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Pays en fêtes
Publié le 04/02/2008
Chuxijie ou le dernier jour de l'année

Va sans dire que le banquet du Chuxi dure longtemps. En fait, la dernière nuit de l'année personne ne va au lit. « Shousui » veut dire « veiller la nouvelle année ». Les enfants refusent de dormir et s'amusent ensemble tandis que les adultes causent de tout et de rien. Les femmes s'affairent à la cuisine. On attend dans un état de fébrilité que la vieille année s'en aille et que la nouvelle s'installe. Cette nuit-là, chaque maison doit être bien illuminée, à l'intérieur comme à l'extérieur, afin que rien qui porte malheur ne puisse passer inaperçu.

Une demi-heure avant minuit, les pétards, qu'on entendait éclater ici et là dans toute la ville ou le village depuis le crépuscule, augmentent en nombre et en intensité. À minuit, le volume est tellement élevé qu'on ne s'entend plus parler. Tout n'est qu'une pétarade continue. Les alertes au vol des autos sont déclenchées par les explosions, un ajout « moderne » au concert ! L'air devient opaque de la fumée des pétards. Les feux d'artifices éclairent le ciel, et ces éclats de bruits, de lumières et de rires dureront toute la première heure de la nouvelle année, pour aller decrescendo jusqu'aux petites heures du matin. Le lendemain, les rues seront parsemées de millions de petits morceaux de papier rouge – les pétards éclatés –, qu'on ne devrait pas balayer pour ne pas « déranger » la bonne fortune, mais que les villes modernes ne peuvent se permettre de laisser sur le sol jusqu'à ce que le vent les emporte.

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