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Pays en fêtes
Publié le 04/02/2008
Chuxijie ou le dernier jour de l'année

Des images des dieux des Portes aux vives couleurs imprimées sur papier ou gravées sur bois sont aussi collées sur les battants des portes extérieures afin de protéger le foyer des esprits malveillants. Ces dieux sont représentés comme des guerriers portant l'un une lance, l'autre un sabre. D'après une légende, l'empereur du Ciel envoya Shen Tu et Yu Lei surveiller la porte de l'enfer, qui se trouvait sur une ile perdue dans l'océan, afin qu'ils empêchent tout esprit malveillant de sortir. Selon une autre légende, les dieux des portes seraient Qin Qiung et Hu Jinde, les gardes de l'empereur Taizong (627-649) des Tang. Tombé malade, l'empereur faisait des cauchemars hantés de fantômes. Il raconta le fait à ses gardiens qui revêtirent leur armure et montèrent la garde la nuit, et les mauvais esprits cessèrent de perturber son sommeil. Toutefois, l'empereur trouvait injuste d'empêcher ses gardiens de dormir nuit après nuit, et fit peindre leur portrait sur les portes de sa chambre. L'habitude se répandit parmi le peuple d'afficher ces portraits pour chasser les mauvais esprits.

Le soir du dernier jour de l'année, toute la famille se trouve réunie pour se libérer de la vieille année et en accueillir une nouvelle. Il aura fallu plusieurs jours parfois pour préparer le banquet de la veille du Nouvel An. On dine dans une ambiance de joie et d'union. Dans le nord de la Chine, on prépare, en famille, des jiaozi, ces bouchées farcies qui sont présentes presque à toutes les fêtes. En fonction de leur contenu, ils sont porteurs de présages différents : un jiaozi qui contient un morceau de sucre annonce une année douce ; une arachide, la bonne santé et une longue vie. On y glisse parfois une pièce de monnaie, qui apportera la fortune. Si l'on tombe sur un jiaozi contenant un « ruyi » (sorte de talisman), alors on verra se réaliser tous ses désirs !

Dans le sud, au Zhejiang par exemple où j'ai passé un des plus somptueux Chunjie (fête du Printemps) dans une famille de six enfants dont quatre mariés et avec des enfants, le banquet du Chuxijie est appelé « fenshui », ce qui signifie « diviser le temps ». Cette division est symbolisée par dix services. Il y avait au même repas du porc, du poulet, du canard, du bœuf, du mouton, du poisson, des crabes, de la saucisse, etc., pour ne parler que des viandes.

Aucune viande ne manquait à l'appel.

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