Population et ethnies

Fin 2006, la municipalité de Beijing recensait 15 810 000 habitants, parmi lesquels 12 861 000 habitent en zone urbaine et 2 519 000 en zone rurale.

Chacune des 56 ethnies que compte la Chine y est représentée. Les Han demeurent majoritaires, quant aux ethnies minoritaires, elles représentent approximativement 4 % de la population urbaine. Parmi celles-ci, les Hui, les Mandchous, les Mongols et les Tibétains sont les plus nombreux, chacun de ces groupes réunissant plus de 10 000 personnes. Viennent ensuite, les Coréens, les Zhuang, les Ouïgours, les Miao, les Tujia dont la population respective dépasse le millier d’habitants. Au total, la municipalité dénombre cinq cantons ethniques, 109 villages des minorités ainsi que 13 principales rues d’ethnies minoritaires.

Ressources naturelles

Jusqu’à présent, 67 catégories de ressources minérales et 476 gisements miniers ont été recensés dans la région de Beijing, dont 44 types de minerais correspondant à 300 lieux d’exploitation ont été incorporés dans la liste nationale des réserves minières. Sur ce même territoire, ont été découverts dernièrement des nappes d’eau chaude souterraines, des champs pétrolifères ainsi que du gaz naturel. Du reste, l’exploitation de la géothermie est déjà amorcée. Calculée sur plusieurs années, la moyenne annuelle de recharge de ces nappes est estimée à 2 921 millions de m3, tandis que le volume des réserves exploitables équivaut à 2 500 millions de m3, les réserves totales en eau s’élevant à 4 200 millions de m3.

Les plaines de Beijing se sont pour la plupart transformées en parcelles cultivées et communes. Roseaux, typhas et sagettes ne s’épanouissent plus guère que sur les bancs des rivières. A moins de 800 mètres d’altitude, la basse montagne est parsemée de chênes, de pins chinois et de thuyas. En moyenne montagne, à plus de 800 mètres d’altitude, le taux de couverture forestière augmente, on y rencontre principalement des chênes du Liaodong. Au-delà de 1 800 mètres d’altitude, dansent les herbes hautes des prairies. Dans la région de Beijing, la faune est constituée d’une quarantaine d’espèces animales, de 220 espèces d’oiseaux, de 16 espèces de reptiles, de 7 espèces d’amphibiens et de 60 espèces de poissons.

Economie et développement

L’économie de la capitale est dominée par l’industrie des hautes technologies. Le secteur tertiaire se modernise, la structure industrielle se rationalise, alliant productivité accrue et qualité supérieure, le tout s’adaptant aux caractéristiques du système économique de Beijing. En 2006, la municipalité de Beijing a réalisé 772,03 milliards de yuans en valeur de production totale, la valeur ajoutée engrangée par le secteur primaire s’élève à 9,8 milliards, celle du secteur secondaire à 221,72 milliards, et celle du secteur tertiaire à 540,51 milliards. D’après le recensement de la population, le PIB par habitant a atteint 49 505 yuans en 2006, hissant Beijing au deuxième rang national en terme de puissance économique.

Beijing donne la priorité à la mécanisation de l’agriculture, ainsi qu’aux procédés scientifiques et technologiques. En 2006, la valeur des produits agricoles, sylvicoles, piscicoles et d’élevage se chiffre à 26,96 milliards de yuans. Durant le mouvement de restructuration du secteur industriel, Beijing applique la décision stratégique basée sur le mot d’ordre « accélérer l’industrialisation par l’informatisation », afin de développer l’industrie des nouvelles technologies de l’information. Piliers de l’économie de Beijing, la fabrication d’appareils de télécommunications, d’équipements de transport, la fonderie et affinerie de métaux non-ferreux, la fabrication de matières brutes et de produits chimiques, le raffinage et la cockéfaction du pétrole et la transformation des combustibles nucléaires ont généré 184,85 milliards de yuans de valeur ajoutée en 2006. Ces dernières années, avec l’urbanisation accélérée, l’industrie de la construction connaît une croissance sans précédent, contribuant par là même au développement économique de la ville.

Réunissant les sièges de la Banque populaire de Chine, des grands établissements financiers et des compagnies d’assurance, la place financière de Beijing compte parmi les piliers de l’économie locale. En 2006, l’activité financière réalisait 97,4 milliards de yuans de valeur ajoutée, soit 12,4 % du PIB de la ville. Avec la poursuite des réformes financières, les institutions sont entrées dans une nouvelle phase favorisant l’essor de la concurrence entre les diverses formes de propriété, étatisée ou collective, sociétés par actions, entreprises privées ou à capitaux étrangers ; ce qui vaut aujourd’hui à Beijing d’occuper la première place au niveau national en terme de poids financier.

Beijing met l’accent sur le développement économique durable. La municipalité continue de réduire la consommation d’énergie par unité de PIB, poursuit avec succès l’effort de diminution de la demande chimique en oxygène (DCO) et des émissions de dioxyde de souffre, et tend à se détacher progressivement des industries à forte consommation énergétique.