L'actuelle crise des réfugiés est la plus grave que l'Europe connaisse depuis la Seconde Guerre mondiale. Voici quelques faits essentiels concernant cette crise.

-- RÉFUGIÉS EN EUROPE

Selon les chiffres du Parlement européen, jusqu'à 300.000 réfugiés, provenant pour la plupart de Syrie, de Libye et d'Irak, sont arrivés en Europe entre janvier et août.

La majorité d'entre eux sont arrivés en Grèce et en Italie, avec des afflux de 111.300 et 30.000 réfugiés syriens depuis le début de l'année, respectivement.

Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), l'Europe devrait voir, d'ici deux ans, l'arrivée d'au moins 850.000 autres réfugiés, qui devraient traverser la Méditerranée pour arriver en Europe, dont 400.000 cette année, et 450.000 autres en 2016.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que 2.600 réfugiés environ sont morts en tentant de traverser la Méditerranée, en provenance de Libye pour un grand nombre d'entre eux.

-- RÉFUGIÉS DANS D'AUTRES PAYS

Parmi les demandeurs d'asile, plus de 4 millions provenaient de Syrie, pays ravagé par la guerre civile qui a éclaté en 2011, et 12% seulement d'entre eux vivaient dans des camps de réfugiés officiels.

La plupart des réfugiés syriens ont fui en Turquie (1.938.999), au Liban (1.113.941), en Jordanie (629.266), en Irak (249.463), et en Égypte (132 375).

-- CAUSES DE LA CRISE DES RÉFUGIÉS EN EUROPE

L'ingérence militaire directe ou indirecte de certains pays européens et des États-Unis dans les affaires d'autres pays est l'une des causes de la crise.

La plupart de ces réfugiés proviennent de pays déchirés par la guerre comme la Syrie, la Libye, le Yémen et l'Irak, où la violence fait rage depuis l'intervention de l'Occident dans ses affaires nationales.

Cette situation volatile est aussi compliquée par des facteurs économiques, comme le niveau élevé du chômage, l'inflation, le manque de biens et services de première nécessité et le profond sentiment d'insécurité. Beaucoup d'habitants d ces pays veulent chercher une vie meilleure dans des pays voisins ou en Europe.

Selon le HCR, l'escalade des violences en Syrie, combinée à une détérioration continue des conditions de vie, pousse de nombreuses personnes à fuir le pays.

Le conflit violent opposant les forces gouvernementales à celles de l'opposition, soutenues par l'Occident qui souhaite voir un changement de régime, ne montre aucun signe d'apaisement.

-- REACTIONS DES PAYS OCCIDENTAUX

Certains pays occidentaux sont engagés dans les négociations sur le nombre des réfugiés qu'ils veulent accueillir, alors que d'autres adoptent une approche d'attentisme.

La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre suédois Stefan Lofven ont préconisé mardi une réforme sur la politique d'asile européenne, qui doit comprendre des quotas obligatoires sur la distribution de réfugiés parmi les Etats de l'Union européenne (UE).

Actuellement, la Suède et l'Allemagne sont les pays de l'UE accueillant le plus grand nombre de réfugiés. Les deux pays reçoivent environ 60% de tous les réfugiés en provenance de Syrie.

Alors que l'Allemagne et l'Autriche sont prêtes à accueillir 800.000 réfugiés ou migrants cette année, le porte-parole du département d'Etat américain John Kirby a déclaré que les Etats-Unis allaient recevoir 1.500 réfugiés de la Syrie.

Quatre millions de Syriens ont fui leur pays.

Le président français François Hollande et le Premier ministre britannique David Cameron ont appelé à un "mécanisme permanent et contraignant afin de garantir une répartition équitable entre les Etats membres européens" pour régler la situation.

La France envisage d'ouvrir ses portes à quelque 24.000 réfugiés syriens en provenance des camps du Moyen-Orient au cours des deux prochaines années, tandis que la Grande-Bretagne a promis d'accueillir 20.000 demandeurs d'asile en 2020.

En juin, la Bulgarie a annoncé une stratégie nationale de cinq ans sur la migration, l'asile et l'intégration, selon laquelle le pays veut transformer la migration et la mobilité en facteurs positifs pour le développement économique et démographique.

Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souligné que la grande majorité des personnes qui arrivent en Europe sont des réfugiés fuyant la guerre et la violence, et ont le droit de demander l'asile sans aucune forme de discrimination.

Source: Xinhua