Selon un rapport publié récemment par la Banque asiatique de développement (BAD), la Chine pourrait voir la croissance de son économie atteindre 8,5 % cette année et 8,7 % en 2013, et qu'elle resterait le plus puissant moteur de la croissance économique de l'Asie.
La BAD a déclaré que l'investissement et la consommation actifs étaient le moteur de la croissance économique chinoise. En ce qui concerne les pôles de croissance, l'investissement reste le principal moteur de la croissance. En 2012 et 2013, l'investissement devrait connaître une augmentation annuelle de 20 %. La croissance de la consommation des ménages serait de 12 % dans les deux prochaines années. Les exportations et les importations augmenteraient respectivement de 15 % et 18% cette année et, l'année prochaine, leur croissance serait légèrement plus élevée, mais la contribution des exportations nettes à la croissance du PIB continuerait à être négative. Pendant ce temps, le taux d'inflation dans les deux prochaines années serait maintenu à un niveau d'environ 4 %. Au moment où l'inflation baisse, la Chine aurait plus d'espace pour appliquer une politique monétaire plus souple.
La BAD a indiqué que le ralentissement de la croissance de l'économie chinoise était principalement dû à la fragilité de la demande extérieure, en particulier à la reprise économique lente aux Etats-Unis, aux conséquences de la crise des finances et de la dette en Europe, et à l'économie japonaise atone. Selon la BAD, malgré des risques, les finances chinoises sont stables et saines, l'affaiblissement de la pression inflationniste a libéré un plus grand espace pour l'expansion monétaire future. Tout cela favorisera un atterrissage en douceur de l'économie chinoise dans les meilleurs délais.
Le rapport prévoit également que la croissance économique des pays émergents d'Asie pourrait ralentir à 6,9 % cette année ; mais la reprise de la consommation mondiale lui permettrait d'atteindre les 7,3 % en 2013. Selon la BAD, malgré ce léger ralentissement de la croissance du PIB des économies émergentes d'Asie par rapport aux 7,2 % de l'an dernier, le développement économique devrait s'accélérer avec l'augmentation de la demande mondiale. Dans le même temps, en raison de la reprise économique en Thaïlande après les inondations de 2011, la croissance économique en Asie du Sud-est devrait rebondir de 4,6 % l'an dernier à 5,2 % cette année.
Grâce au recul des prix des produits primaires essentiels depuis la fin de 2011, l'inflation n'est plus une menace directe pour la plupart des économies de la région. Pourtant, la BAD a indiqué que les décideurs doivent encore rester vigilants face à la hausse potentielle du cours du brut et à la déstabilisation des flux de capitaux.
En 2011, la part de l'excédent du compte courant de l'Asie dans le PIB est tombée à 2,6 %, contre 4 % l'année précédente, ceci car la faible demande des pays occidentaux pour les produits asiatiques a freiné l'exportation de la région. Cependant, la BAD a fait savoir que le commerce entre les pays asiatiques a, dans une certaine mesure, compensé la baisse de la demande des pays occidentaux.
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