Le 7 mai, heure de Beijing, le candidat socialiste François Hollande a remporté les élections présidentielles françaises, en battant Nicolas Sarkozy. Malgré ses déclarations de bonnes intentions, le nouveau président devrait rester rigide sur au moins trois sujets concernant les relations sino-françaises.
D'abord, Hollande s'oppose aux aides financières chinoises à l'Europe, estimant que cela risque d'affaiblir la souveraineté de l'Hexagone au sein du continent.
Ensuite, il a attribué à la Chine la balance défavorable du commerce français et a prétendu qu'il n'accepterait pas la non-convertibilité du Renminbi.
Conscient de l'influence limitée de son pays, le nouveau président de la République française a su porter la résolution des différends économiques entre la Chine et la France au niveau européen. Il a proposé de taxer les produits non respectueux de l'environnement. Si cet avis est accepté, les marchandises chinoises seront les plus affectées.
Et enfin, la question de droits de l'Homme, l'un des fondements de la gauche française. Sur ce sujet, le Parti socialiste restera inflexible : ni éluder les problèmes, ni agir selon l'occurrence. François Hollande veut établir des critères de relations internationales différents de son prédécesseur. Et cette posture ne vise pas uniquement la Chine. Après l'entrée en fonctions du nouveau président, il existera certainement une courte période d'adaptation entre la Chine et la France.
Or, réformiste et non radical, Hollande traitera probablement les relations sino-françaises avec une plus grande douceur.
Né le 12 août 1954 à Rouen (nord-ouest de la France), le nouveau président, qui doit prendre ses fonctions le 15 mai prochain, est diplômé de la faculté de Droit, de Sciences Po, d'HEC et de la célèbre Ecole nationale d'administration (ENA), « passage obligé » d'une grande partie de la classe politique en France.
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