Zeng Wenhui
Le « Rapport des activités gouvernementales » que le premier ministre chinois Wen Jiabao présente cette année indique qu'il faut porter de rudes coups aux infractions à la propriété intellectuelle et aux contrefaçons, renforcer le contrôle sur la sécurité alimentaire et réglementer plus encore la qualité des denrées alimentaires. Lors d'un débat dans le cadre de la 5e session du XIe Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), M. Liu Yonghao, membre du XIe Comité national de la CCPPC et président du Conseil d'administration du groupe New Hope, a appelé à lutter contre les produits alimentaires frauduleux en soutenant les entreprises performantes.
D'après Liu, beaucoup de Chinois achètent actuellement à Hongkong et à l'étranger des produits de luxe, voire même du lait en poudre et de la sauce soja, dans un souci de sécurité alimentaire. Bien que la majorité des produits alimentaires du pays soient fiables, la médiatisation de certains scandales suscite une méfiance croissante des citoyens. Actuellement, la Chine compte 400 000 sociétés alimentaires qui sont majoritairement des petites et micro-entreprises. Par manque d'argent, ces entreprises vendent peut-être des produits plus ou moins défectueux au niveau de la qualité. « Mais nous devons les aider à améliorer leur capacité de contrôle sur la sécurité alimentaire et à grandir sainement, au lieu de les forcer à fermer », dit-il.
Il faut garantir la qualité par divers moyens institutionnels. D'abord, rehausser le seuil d'accès à la fondation des entreprises alimentaires ; ensuite, soutenir les petites entreprises et les pousser à consacrer plus d'efforts à la sécurisation de leurs produits; enfin, attaquer résolument les entreprises de contrefaçon, privilégier les entreprises performantes en matière financière et fiscale et accroître le rayonnement de leur modèle. « En fait, une grande partie des produits du pays sont de bonne qualité. C'est en recourant à ces méthodes que l'on parviendra à améliorer la qualité et à garantir la sécurité », explique Liu.
De plus, il faut boycotter le dumping et d'autres actes perturbant l'ordre du marché. Certaines entreprises qui sont les premières à fabriquer des produits d'usage quotidien peuvent garantir la qualité grâce à un haut bénéfice au départ. Mais par la suite, la participation massive de leurs concurrents sur le même marché les force à vendre leurs produits à un prix moins cher. Face à la chute considérable du bénéfice, elles vont jusqu'à utiliser des matériaux de mauvaise qualité qui portent atteinte à la fiabilité de leurs produits. « Être sensible à la compétitivité est une bonne chose pour les entrepreneurs, mais ils doivent éviter de fabriquer des produits frauduleux seulement par souci de bénéfice », conclut Liu.
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