Zeng Wenhui
« La promotion du développement de la culture socialiste constitue un point chaud de l'attention sociale. Cependant, nombreux sont ceux qui estiment que la prospérité culturelle ne se manifeste que par la multiplication des installations culturelles à l'intérieur du pays, comme les théâtres, des Instituts Confucius à l'étranger, et la formation des marques culturelles réputées. En ce qui concerne les questions plus profondes, comme l'élévation réelle du soft power, des efforts restent à faire », a dit à Beijing Information Zhang Qianhong, professeur à l'Université de Zhengzhou (Province du Henan) et membre du XIe Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC).
Selon elle, l'épanouissement culturel ne peut se limiter à la diffusion de la culture dans les régions rurales et aux efforts en termes de données culturelles et historiques. Il est nécessaire de faire de la culture un moteur de l'évolution de la pensée.
« Ce que nous demandons est une situation culturelle saine et positive, non pas la construction d'installations », a-t-elle ajouté.
Evoquant « l'exportation de la culture chinoise », Zhang estime que la Chine doit posséder sa propre stratégie pour présenter ses atouts culturels et manifester son soft power. « Pour le moment, la situation n'est pas satisfaisante. En présentant au monde la culture chinoise, il faut tenir compte à la fois de la culture traditionnelle et de la culture moderne. En fait, ce que nous présentons actuellement aux étrangers concerne essentiellement la culture traditionnelle, Confucius, les arts martiaux, etc., qui sont plutôt des divertissements. Les étrangers veulent voir comment la culture contemporaine chinoise se manifeste dans la vie des gens et dans leur caractère, afin de pouvoir créer un débat d'idées. Ce n'est que comme cela que la culture peut avoir une influence ».
« Bien que la culture traditionnelle soit très attirante, nous devons déployer des efforts pour diffuser la culture chinoise moderne », a-t-elle souligné. « Certes, je suis un peu idéaliste, car cela requiert de bons ouvrages culturels qui reflètent la Chine d'aujourd'hui et qui résistent à l'épreuve du temps. »
« En plus, nous devons étendre les échanges de divers niveaux entre les différentes cultures, et laisser davantage de Chinois ordinaires y participer », a-t-elle ajouté. « Avec quelques films et les arts martiaux, les étrangers ont une vision limitée et rigide des Chinois. Ce n'est que par des contacts réels avec les Chinois qu'ils pourront avoir une idée juste. En effet, les échanges réels sont plus directs et vivants, et ce dans toutes les couches sociales. Bien sûr, il faut faire attention à la qualité de ces échanges, afin qu'ils incarnent bien le charme de la culture chinoise. »
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