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Livre blanc : Coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique

 Office d'information du Conseil des Affaires d'Etat

de la République populaire de Chine

 

Beijing, décembre 2010


 

Avant-propos

La Chine est le plus grand pays en voie de développement, et l'Afrique, le continent avec la plus grande concentration de pays en voie de développement. Leur population réunie représente plus d'un tiers de la population mondiale. L'essor économique et l'avancement des progrès sociaux constituent, pour l'une comme pour l'autre, une tâche commune.

Depuis de longues années, la Chine et l'Afrique n'ont cessé de mettre pleinement en valeur les diverses complémentarités de leurs ressources et de leur structure économique au cours de leur développement respectif. Conformément aux principes d'égalité, d'efficacité, de bénéfices réciproques et de développement commun, les deux parties n'ont cessé de renforcer leur coopération économique et commerciale afin de réaliser des profits mutuels. L'expérience a prouvé que la coopération économique et commerciale sino-africaine répond aux intérêts communs des deux parties, permet à l'Afrique de réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement fixés par les Nations unies, et contribue à la prospérité et aux progrès simultanés de la Chine et de l'Afrique.

Dans les années 1950, la coopération économique et commerciale entre la Chine et le continent africain était basée sur le commerce et l'aide à l'Afrique. Grâce à des efforts conjugués, cette coopération a vu ses horizons s'élargir et ses projets se multiplier. L'inauguration du Forum de coopération sino-africaine en l'an 2000, n'a fait qu'intensifier et ranimer la coopération bilatérale. Le commerce, les investissements, les infrastructures et l'édification des capacités ont progressé ; et la coopération dans les domaines financier et touristique a été élargie, de sorte qu'une situation comportant divers niveaux et domaines a pris forme et a marqué un nouveau point de départ historique pour la coopération sino-africaine.

La coopération économique et commerciale sino- africaine, partie importante de la coopération Sud-Sud, a apporté à cette dernière une nouvelle vitalité, a rehaussé le statut des pays en voie de développement au sein de la communauté internationale, tant sur le plan politique qu'économique, et a joué un rôle important dans la mise en place d'un nouvel ordre politique et économique international, caractérisé par la justice et la rationalité. De concert avec les autres pays et organisations internatio- nales, la Chine désire d'ailleurs renforcer les consultations et la coordination avec les pays africains, participer à la construction de l'Afrique et promouvoir la paix, le développement et les progrès sur ce continent.

I. Promouvoir un développement commercial équilibré

Le commerce a représenté la forme initiale de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique. Avec l'intensification des relations sino- africaines et la multiplication des échanges, le volume du commerce sino-africain n'a cessé de croître. De 12,14 millions de dollars américains en 1950, le montant des échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique a atteint 100 millions en 1960 et a dépassé 1 milliard en 1980. Depuis le franchissement du palier des 10 milliards de dollars américains en l'an 2000, la croissance du commerce sino-africain s'est accélérée : en 2008, le montant des échanges a dépassé les 100 milliards de dollars, dont 50,8 milliards pour les exportations de la Chine, et 56 milliards pour ses importations. De 2000 à 2008, le commerce sino-africain a connu une croissance moyenne annuelle de 33,5% ; sa part dans le commerce extérieur de la Chine est passée de 2,2% à 4,2%, et sa part dans le commerce extérieur de l'Afrique, de 3,8% à 10,4%. En 2009, à cause de la crise financière internationale, le montant des échanges commerciaux sino-africains a chuté à 91,07 milliards de dollars. Cependant, la même année, la Chine est devenue pour la première fois le plus grand partenaire commercial de l'Afrique. Avec le rétablisse- ment de l'économie mondiale, le commerce sino-africain a commencé à reprendre son essor. Il connaît maintenant une bonne situation de développement. De janvier à novembre 2010, le montant des échanges commerciaux sino-africains a atteint 114,81 milliards de dollars, soit une augmentation de 43,5% par rapport à la même période de l'année précédente.

 

Diagramme 1. Montant des échanges commerciaux sino-africains de 2000 à 2009 (Unité : milliard de dollars  US)  

La croissance quantitative du commerce sino-africain a été accompagnée d'une amélioration de sa structure. Les produits jouissant d'une supériorité relative ont été réci- proquement introduits sur le marché du partenaire. Dans les années 1980 et 1990, la Chine a exporté principale- ment vers l'Afrique des articles d'industrie légère, des denrées alimentaires, des produits chimiques, des produits du terroir et de l'élevage. Depuis l'an 2000, l'exportation d'équipements mécaniques, d'automobiles et de produits électroniques a connu une croissance remarquable, avec une augmentation considérable de la qualité et de la technicité des marchandises. A l'heure actuelle, parmi les articles chinois exportés vers l'Afrique, les produits mécaniques et électriques représentent un pourcentage supérieur à 50%. En ce qui concerne les exportations de l'Afrique vers la Chine, le coton, le phosphate et d'autres produits primaires en constituaient l'essentiel ; ces dernières années, les produits en acier et en cuivre, les engrais chimiques, les produits électroniques ainsi que d'autres produits finis ont successivement été exportés en Chine. Dans le même temps, l'exportation des produits agricoles africains vers la Chine s'est accélérée. Les agrumes d'Egypte, le vin rouge d'Afrique du Sud, les fèves de cacao du Ghana, le café d'Ouganda, l'huile d'olive de Tunisie, le sésame d'Ethiopie et d'autres produits locaux sont progressivement devenus familiers des clients chinois, qui ont su les apprécier. En 2009, malgré la baisse des importations chinoises en provenance de l'Afrique, due à la crise financière internationale, l'importation des produits agricoles africains en Chine a connu une croissance de 25%.

Depuis de longues années, conformément au principe des profits et avantages réciproques, la Chine s'efforce de faciliter le commerce et de contribuer au développement général, complet et équilibré du commerce sino-africain. Elle a signé, à ce jour, des accords commerciaux bilatéraux avec 45 pays africains tout en renforçant la coopération en matière de douane, de fiscalité, de contrôle de qualité et de quarantaine, afin de fournir de meilleures conditions au développement du commerce sino-africain. A partir de 2005, la Chine a accordé, aux pays africains les moins avancés ayant établi des relations diplomatiques avec elle, un traitement de tarif zéro en ce qui concerne certains de leurs produits d'exportation ; et ce, afin de soutenir la croissance des exportations de ces pays vers la Chine. En juillet 2010, les produits bénéficiaires étaient au nombre de 4 700. Dans le futur, ils devraient représenter 95% du catalogue des tarifs d'import-export de la douane chinoise. Stimulée par cette politique de tarif zéro, l'exportation des produits bénéficiaires africains vers la Chine a connu une croissance rapide. De 2005 à fin juin 2010, le montant des produits bénéficiaires africains importés en Chine s'est élevé à 1,32 milliard de dollars américains, avec des denrées regroupant produits agri- coles, cuir, pierres de construction, textile et habillement, pièces détachées mécaniques, métaux communs, articles en bois, etc. La Chine a également aidé les entreprises africaines à s'introduire sur le marché chinois en organisant des expositions destinées à leurs produits, en ouvrant des centres d'exposition de produits africains, et en fournissant des stands à un tarif préférentiel.

A l'heure actuelle, l'industrialisation et l'urbanisation étant en cours en Chine comme en Afrique, les demandes du marché sont fortes et le commerce sino-africain dis- pose de grandes potentialités. Le pétrole brut, les mine- rais, les produits d'acier et les produits agricoles importés d'Afrique jouent un rôle positif dans la croissance économique de la Chine et dans l'élévation du niveau de vie de sa population, alors que les techniques et produits chinois répondent aux besoins de développement de l'Afrique, et que le vaste marché chinois offre un large espace aux produits africains. La croissance soutenue et rapide de l'économie chinoise, en particulier, a fourni aux ressources africaines un marché d'exportation stable. Parallèlement, les produits chinois fonctionnels et à bas prix introduits en Afrique permettent l'élévation du niveau de vie de la population et la neutralisation de l'inflation chez certains pays africains.

 II. Diversifier les investissements mutuels 

Dans les années 1980, la Chine a commencé à investir de manière modérée en Afrique ; et dans les années 1990, ses investissements se sont multipliés, avec un élargissement des domaines et une diversification des formes. A partir de l'an 2000, grâce à la stimulation du Forum de coopération sino-africaine, les investissements chinois en Afrique ont connu une croissance rapide et ont vu se former une situation diversifiée. Dans le même temps, les investissements africains en Chine ont com- mencé à se dynamiser ; et un certain nombre d'entreprises africaines se sont développées en Chine.

Les investissements chinois en Afrique de ces der- nières années présentent les caractéristiques suivantes : 1. une croissance rapide : de 490 millions de dollars améri- cains fin 2003, les investissements chinois directs en Afrique sont passés à 9,33 milliards fin 2009 ; 2. une large couverture : les investissements chinois concernent 49 pays africains, dont l'Afrique du Sud, le Nigeria, la Zam- bie, le Soudan, l'Algérie et l'Egypte ; 3. une multitude de secteurs : les investissements chinois se répartissent dans plusieurs secteurs, et notamment l'exploitation minière, les finances, la fabrication, le bâtiment, le tourisme, l'agriculture, la sylviculture, l'élevage et la pêche ; 4. une diversité de formes : aux sociétés à capitaux exclusive- ment chinois ou à capitaux mixtes, se sont ajoutées la participation, les fusions et acquisitions ainsi que la coopération avec des pays tiers ; 5. une pluralité d'acteurs chinois : les grandes et moyennes entreprises d'Etat, les entreprises privées et les individus rivalisent de points forts et se complètent en ce qui concerne l'investissement en Afrique.

 

Diagramme 2. Secteurs d'investissements chinois directs en Afrique (fin 2009) 

 Le gouvernement chinois, qui encourage et soutient l'élargissement des investissements effectués en Afrique par les grandes entreprises chinoises réputées, a pris des mesures incitatives en la matière, qui ont eu un effet d'entraînement. Premièrement, le gouvernement chinois a tenté de fournir de meilleures conditions d'investissement par le biais de la signature d'accords. Jusqu'à présent, la Chine a signé des accords bilatéraux favorables aux investissements avec 33 pays africains, et des accords visant à éviter la double imposition avec 11 pays africains pour fournir des conditions favorables à la coopération entre les entreprises chinoises et africaines. Deuxième- ment, le gouvernement chinois a établi, il y a trois ans, un Fonds de développement sino-africain avec la partici- pation de plusieurs établissements financiers chinois. Il est destiné à soutenir l'investissement des entreprises chi- noises en Afrique et a bénéficié à plus de 30 projets d'investissement concernant l'exploitation agricole, la fabrication mécanique, l'électricité, les matériaux de construction, les parcs industriels, les mines, les ports et la logistique. Un milliard de dollars américains ont été placés pour la première phase, et ce fonds devrait aug- menter son montant d'investissement à 5 milliards de dollars. Troisièmement, le gouvernement chinois a encou- ragé la création de zones de coopération économique et commerciale en Afrique. Des entreprises chinoises bénéfi- ciant du soutien des gouvernements des deux parties ont été chargées de la construction d'infrastructures dans ces zones et de l'introduction d'entreprises chinoises et étran- gères afin de mettre en place des groupes d'industries. Actuellement, la Chine est en train de créer six zones de coopération économique et commerciale en Zambie, à l'île Maurice, au Nigeria, en Egypte et en Ethiopie. 250 millions de dollars ont été débloqués pour la construction d'infrastructures dans ces zones. La zone de coopération économique et commerciale Zambie-Chine, la première du genre en Afrique, compte déjà 13 entreprises implan- tées, spécialisées dans l'exploitation minière, la prospec- tion, le traitement des métaux non ferreux, l'industrie chimique, le bâtiment, etc. 600 millions de dollars ont été investis de manière efficace et ont fourni plus de 6 000 emplois aux habitants locaux.

L'exploitation des ressources, abondantes dans les pays africains, est une partie importante de la coopération sino-africaine en matière d'investissements. Ces dernières années, conformément aux principes de bénéfices réci- proques et de développement commun, des entreprises chinoises se sont activement engagées dans l'exploitation des ressources en Afrique afin d'aider les pays africains à développer leur industrie de transformation des ressources, à accroître la valeur ajoutée de ces dernières, et à trans- former leur supériorité en ressources en force motrice pour le développement social et économique. Tout au long de la coopération, les entreprises chinoises ont strictement observé les conventions internationales, ont adopté diverses formes de coopération ouvertes et transparentes, dispensées de monopole et d'exclusivité, et ont développé et exploité les ressources en collaboration avec les pays africains et les entreprises internationales. Les investisse- ments des entreprises chinoises dans ce domaine ont élargi les canaux d'introduction de capitaux pour le développe- ment africain, ont rehaussé la valeur des ressources, et ont entraîné la construction d'infrastructures ainsi que le développement économique local, ce qui a largement été apprécié par les gouvernements et les populations des pays africains. De concert avec la Malaisie et d'autres pays, la Chine a démarré l'exploitation des ressources pétrolières au Soudan, qui a vu son industrie pétrolière se doter d'un système moderne et intégré, et ses recettes financières considérablement augmenter. Par conséquent, la Chine a joué un rôle important dans l'amélioration du niveau de vie de la population locale.

Au cours de leur exploitation, les entreprises chi- noises implantées en Afrique se sont attachées à nouer de bons rapports avec la population locale, ont persisté dans une exploitation légale et loyale, se sont engagées dans l'économie des ressources et la protection de l'environne- ment, ont employé au maximum la main-d'œuvre locale, ont renforcé la capacité de développement autonome du pays hôte, et ont contribué au développement économique local tout en se développant rapidement. Par exemple, les entreprises minières chinoises implantées en Zambie ont grandement augmenté l'exploitation efficace des res- sources locales en cuivre en créant des fonderies. Au cours de la crise financière internationale, elles ont promis de « ne pas réduire la production d'une tonne, de ne congé- dier aucun employé, et de ne pas diminuer les investisse- ments ». Parmi les sept entreprises minières à capitaux étrangers implantées en Zambie, elles sont devenues les seules entreprises sans réduction de production ni licen- ciement de personnel.

Ces dernières années, avec le développement écono- mique de l'Afrique et l'élargissement des potentialités du marché chinois, les investissements africains en Chine se sont davantage fait sentir, l'île Maurice, l'Afrique du Sud, les Seychelles, le Nigeria et la Tunisie étant les principaux pays investisseurs. Des entreprises d'Afrique du Sud ont créé, en Chine, une société de brasserie à capitaux mixtes, dont dépendent aujourd'hui 70 brasseries environ. A l'heure actuelle, l'entreprise d'engrais chimiques à capi- taux mixtes chinois et tunisiens est devenue l'un des grands centres de production d'engrais composés en Chine. Fin 2009, les investissements africains directs en Chine se sont élevés à 9,93 milliards de dollars américains, et englobaient l'industrie pétrochimique, la mécanique, l'électronique, le transport, les télécommunications, l'in- dustrie légère, les appareils électroménagers, l'habille- ment, le textile, la biopharmacie, l'exploitation agricole, les loisirs, la restauration, le logement ainsi que d'autres domaines. Les investissements africains en Chine se caractérisent par la complémentarité des points forts et entraînent l'exportation des produits chinois vers l'A- frique et d'autres régions du monde.

III. Accorder de l'importance aux infrastructures 

Les infrastructures arriérées représentant un goulot d'étranglement pour le développement de nombreux pays africains, la construction de nouvelles infrastructures est donc devenue un domaine clé de la coopération écono- mique et commerciale entre la Chine et l'Afrique. La Chine estime et soutient l'amélioration des infrastructures dans les pays africains. Tout en aidant ceux-ci, à travers l'assistance, la construction à forfait, les investissements coopératifs, les financements, etc., à construire des loge- ments, des routes, des ponts, des chemins de fer, des aéro- ports, des ports, des hôpitaux, des réseaux de communica- tion, d'électricité, d'alimentation en eau et de drainage ainsi que d'autres infrastructures, elle exerce une in- fluence positive sur le développement africain. La Chine, tout en encourageant et en soutenant ses entreprises dans leur participation à la construction d'infrastructures dans les pays africains, les exhorte également à respecter les contrats et leur engagement, et à accomplir les projets sans nuire en aucun cas à la qualité.

 Pendant de longues années, la Chine a construit bénévolement un grand nombre d'infrastructures dans les pays africains. Dans les années 1970, alors qu'elle était en grande difficulté économique, la Chine a construit le che- min de fer Tanzanie-Zambie, d'une longueur de 1 860 km, témoignage historique du désintéressement chinois dans l'assistance à l'Afrique. Le Centre de conférences international du Caire, en Egypte, également construit par la Chine à titre d'aide, compte une superficie bâtie de 58 000 m² et organise chaque année une centaine de conférences et expositions internationales, qui contribuent au développement commercial et touristique local. Fin 2009, la Chine a accompli en Afrique, et à titre bénévole, plus de 500 projets de construction d'infrastructures. La route Beledweyne-Burao en Somalie, le port de l'Amitié de Mauritanie, le canal de Mashta al Anad-Ben Jarw en Tunisie et le Stade national de Tanzanie figurent parmi les projets de construction les plus importants. Le Centre de conférences de l'Union africaine et d'autres projets sont en construction.

Afin de soutenir l'amélioration des infrastructures dans les pays africains, le gouvernement chinois a accordé un grand nombre de crédits à titre préférentiel et encourage les établissements financiers chinois à amplifier leurs crédits commerciaux à l'égard de l'Afrique. Après l'inauguration du Forum de coopération sino-africaine, en particulier, la Chine n'a cessé d'accroître ses financements en Afrique. De 2007 à 2009, elle a fourni à l'Afrique 5 milliards de dollars de crédits divers et d'achat préférentiels. De 2010 à 2012, la Chine devrait fournir à cette dernière un montant de 10 milliards de dollars de crédits à taux préférentiel. L'aéroport de l'île Maurice, les logements à Malabo en Guinée équatoriale et la centrale hydraulique de Bui au Ghana figurent parmi les grands projets en construction.

Les entreprises d'ingénierie chinoises se sont lancées dans la construction à forfait en Afrique, conformément aux conventions internationales et à travers l'adjudication, et ont accompli un certain nombre de projets d'infra- structures de qualité, à bas prix et d'utilité urgente. La technicité des projets, que cela concerne les logements, les centrales hydrauliques, les routes, les aéroports, les raffi- neries ou les réseaux de télécommunications, n'a cessé de s'améliorer, et leur ampleur de s'accroître. Les entreprises chinoises, avec une présentation de soumissions indivi- duelle à l'origine mais collective aujourd'hui en tant que groupe international, font montre de leur compétence en Afrique, ont accumulé des expériences, ont formé un contingent de techniciens et ont augmenté leur capacité d'exploitation internationalisée. L'hôtel Sheraton en Algérie, le réseau national de télécommunications en Ethiopie et le barrage de Merowe au nord du Soudan font partie des projets accomplis par les entreprises chinoises. Les logements sociaux en Angola, le chemin de fer côtier en Libye et le tramway à Lagos au Nigeria appartiennent aux grands projets en construction.

Les entreprises chinoises assument activement leur responsabilité sociale et s'engagent inlassablement dans la cause du bien-être de la population locale, ce qui leur a valu la pleine approbation et la haute appréciation des gouvernements et des populations des pays africains. Elles ont construit, à titre gratuit, des routes, des ponts, des hôpitaux et des écoles, ont creusé des puits, et ont fait des dons matériels, contribuant ainsi au développement des communautés locales. Au Soudan, par exemple, plus de deux millions d'habitants bénéficient des œuvres de bien-être mises en place par les entreprises chinoises ; au Nigeria, les écoles primaires d'amitié sino-nigérienne ont contribué à soulager la pression de l'enseignement élémentaire dans quelque 300 villages ; en Angola, en Libye et dans d'autres pays africains, les centres de formation professionnelle ont permis la formation d'un grand nombre de stagiaires. 

IV. Renforcer l'édification des capacités de développement 

Le développement constitue l'un des problèmes les plus urgents auxquels fait face l'Afrique, la pénurie en techniques et en personnes compétentes étant le principal facteur d'entrave au développement africain. Le gou- vernement chinois, qui accorde une grande importance à l'édification des capacités de développement en Afrique, s'efforce, à travers une coopération dans la mise en valeur des ressources humaines et l'envoi d'experts et de jeunes volontaires, d'aider les pays africains à renforcer leur capacité « régénératrice ».

Intensifier la coopération et les échanges éducatifs.Une coopération éducative fort fructueuse effectuée entre la Chine et l'Afrique a contribué à la formation d'un grand nombre de personnes compétentes. Fin 2009, la Chine a construit bénévolement 107 écoles en Afrique et a fourni une bourse d'études gouvernementale à 29 465 étudiants africains étudiant en Chine. A l'heure actuelle, le gouver- nement chinois réserve chaque année quelque 5 000 bourses d'études aux pays africains. La Chine a également renforcé sa coopération avec ceux-ci dans les domaines de l'enseignement supérieur, de l'enseignement professionnel et de l'enseignement à distance. Elle a créé, en Afrique, des laboratoires spécialisés dans la biologie, l'informa- tique, la chimie analytique, la transformation alimentaire, l'horticulture et le génie civil.

Développer la formation gestionnaire et technique.La Chine aide l'Afrique à former des personnes compé- tentes en gestion et en technique à travers divers moyens. Fin juin 2010, elle a offert un stage à plus de 30 000 Africains travaillant dans une vingtaine de secteurs tels que l'économie, l'administration publique, l'agriculture, l'élevage, la pêche, la médecine, l'hygiène, la science, la technologie et la protection de l'environnement. Parallèle- ment, les entreprises chinoises implantées en Afrique ont créé des centres de formation, ont offert des stages à leur personnel local et ont envoyé des travailleurs d'élite recevoir une formation en Chine, contribuant ainsi à la formation d'un grand nombre de techniciens qualifiés dans les pays hôtes.

Effectuer des formations aux techniques pratiques.Dans plusieurs pays africains, la Chine offre des forma- tions aux techniques pratiques en matière de plantation, d'élevage, de pêche, de vannerie, de broderie et de tanne- rie. Par exemple, plusieurs stages en vannerie ont été offerts aux réfugiés, aux étudiants déscolarisés et aux paysans pauvres, victimes de la guerre civile au Libéria, ce qui a permis de faire progresser le développement de cette industrie locale. En vendant leurs propres créations, les bénéficiaires peuvent ainsi obtenir un revenu mensuel de 150 dollars américains et améliorer efficacement leurs conditions de vie.

Envoyer des experts et de jeunes volontaires. Fin 2009, la Chine a envoyé 104 experts agronomes de haut rang dans 33 pays africains afin d'aider ces derniers à établir des plans de développement agricole et de leur fournir des consultations et des formations techniques et agronomiques. Ces experts ont dirigé la production et le déroulement des projets mis en place par la Chine à titre d'aide, ont fourni des formations aux gestionnaires locaux et ont aidé les pays africains à maîtriser les capacités de gestion autonome des projets. De concert avec l'Organi- sation des Nations unies pour l'alimentation et l'agricul- ture, la Chine a respectivement signé un Accord tripartite de coopération Sud-Sud avec la Mauritanie, le Ghana, l'Ethiopie, le Gabon, la Sierra Leone, le Mali, le Nigeria, etc., et a envoyé plus de 600 experts et techniciens agronomes chinois dans les pays mentionnés ci-dessus. Fin 2009, la Chine a envoyé 312 jeunes volontaires en Afrique, afin qu'ils apportent leur aide dans les domaines de l'enseignement du chinois, des soins médicaux, de l'éducation physique, de la formation informatique et du secours international. 

V. Contribuer à l'élévation du niveau de vie de la population 

Le perfectionnement des installations d'utilité pu- blique, la résolution du problème alimentaire, l'améliora- tion des conditions sanitaires et la réduction de l'en- dettement extérieur sont autant de problèmes majeurs qui conditionnent la réalisation, en Afrique, des objectifs du Millénaire pour le développement définis par l'Organisa- tion des Nations unies. La Chine, qui accorde une grande attention au bien-être de l'Afrique, aide les pays africains à construire des installations d'utilité publique, à élever le niveau de production agricole et à améliorer les conditions médicales et sanitaires ; elle s'engage également éner- giquement dans la réduction des dettes africaines, le secours aux sinistrés et l'assistance humanitaire.

Construire activement des installations de bien- être public. Dans plusieurs pays africains, la Chine a accompli bénévolement un grand nombre de projets de bien-être public touchant les logements à prix modérés, l'alimentation en eau potable, le traitement des eaux usées, ainsi que les installations de radiodiffusion, de télévision et de communication ; elle a ainsi joué un rôle positif dans l'élévation du niveau de vie de la population locale. Les logements à prix modérés construits aux Seychelles, au Mozambique, en Angola et en Ethiopie ont amélioré les conditions de logement des habitants locaux ; les projets de creusement de puits au Nigeria, au Sénégal et en Guinée équatoriale, ainsi que le système d'alimentation en eau de Chalinze, en Tanzanie, et l'ouvrage d'alimentation en eau de Zinder, au Niger, ont résolu le problème d'alimentation en eau potable de la population locale ; le Centre national de télévision de Guinée équatoriale a satisfait les besoins locaux de transmission et de couver- ture télévisuelles.

Effectuer diverses formes de coopération agricole. La sécurité alimentaire concerne le développement régu- lier et la réduction de la pauvreté en Afrique. L'agriculture, secteur pilier de la majorité des pays africains, constitue un domaine prioritaire de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique. La résolution du problème de la sécurité alimentaire en Afrique est l'objec- tif fondamental de la coopération agricole sino-africaine, cette dernière concernant essentiellement la construction d'infrastructures agricoles, la production céréalière, l'éle- vage, les échanges et le transfert de techniques agrono- miques pratiques, la transformation ainsi que le stockage et le transport des produits agricoles. Fin 2009, 142 projets agricoles visant les centres d'expérimentation et de diffusion des techniques agronomiques ainsi que les fermes ont été accomplis bénévolement en Afrique par la Chine ; cette dernière a également mis en marche 14 projets concernant les centres de démonstration des techniques agronomiques et a fourni aux pays africains un grand nombre de matériaux et d'équipements agricoles. Parallèlement, le gouvernement chinois a encouragé les entreprises chinoises à investir dans les projets africains d'exploitation et de transformation des produits agricoles.

Améliorer les conditions médicales et sanitaires en Afrique. Laconstruction d'hôpitaux à titre d'aide, l'envoi d'équipes médicales, et la mise à disposition de médica- ments et de matériaux médicaux constituent les princi- pales mesures prises par la Chine pour améliorer les conditions médicales et sanitaires en Afrique. Fin 2009, la Chine a construit là-bas 54 hôpitaux à titre d'aide, a établi 30 centres contre le paludisme, et a fourni des médica- ments antipaludiques à 35 pays africains pour un montant total de 200 millions de yuans. Dès 1963, la Chine n'a cessé d'envoyer des équipes médicales sur le continent africain. 18 000 travailleurs médicaux ont ainsi été envoyés dans 46 pays africains, où ils ont traité plus de 200 millions de patients au total et ont formé plusieurs dizaines de milliers de techniciens médicaux. Hormis des maladies ordinaires et fréquentes, les équipes médicales chinoises, tout en créant les conditions nécessaires, ont également traité des maladies vasculaires cardiaques et cérébrales et ont effectué des opérations hautement complexes telles que la replantation de membres et l'enlèvement de grosses tumeurs ; ce qui a permis de sauver la vie de nombreuses personnes gravement en danger et de combler les lacunes médicales du pays hôte. A l'heure actuelle, plus d'un millier de professionnels chinois fournissent des services médicaux dans 41 pays africains.

Réduire l'endettement africain. Le gouvernement chinois soutient depuis toujours les efforts déployés par les pays africains pour la réduction de leurs dettes et aide ces derniers à soulager leur endettement envers la Chine. De 2000 à 2009, la Chine a exempté 35 pays africains de 312 dettes totalisant un montant de 18,96 milliards de yuans. Cette réduction de dettes témoigne de la volonté et de la détermination de la Chine à contribuer au développement africain et a fait progresser le processus de réduction des dettes africaines parmi la communauté internationale.

Secourir les sinistrés et apporter une assistance humanitaire. La Chine effectue activement des échanges de personnels avec l'Afrique ainsi que des coopérations techniques et un partage d'expériences dans les domaines du secours aux sinistrés et de la réduction des dommages dus aux calamités naturelles. Elle ne tarde jamais à appor- ter son aide humanitaire à l'Afrique, souvent touchée par des calamités naturelles et des troubles de guerres, et son assistance humanitaire à l'égard de celle-ci n'a cessé de s'intensifier avec la croissance de sa puissance nationale. En 2003, année où un séisme de magnitude 6,8 a eu lieu en Algérie, la Chine a envoyé sur place une équipe de secours international et a fourni des matériaux de secours d'une valeur de 5,36 millions de dollars. En 2004, elle a officiellement mis en place un mécanisme d'intervention rapide pour le secours et l'assistance humanitaire, rendant ainsi ses opérations de secours plus rapides et plus efficaces. Ces dernières années, la Chine a fourni des matériaux de secours regroupant denrées alimentaires et tentes à des pays tels que le Soudan, Madagascar, le Burundi, la Tanzanie, la Somalie, l'Ethiopie, le Lesotho et le Zimbabwe, tout en aidant ceux-ci à renforcer leurs capacités de résistance aux calamités et de reconstruction. A partir de 2004, la Chine a apporté au Soudan des aides d'une valeur totale de 150 millions de yuans afin de fournir au Darfour des matériaux humanitaires et d'y accomplir des projets de creusement de puits et d'alimen- tation en eau. 

VI. Elargir les domaines de coopération

Ces dernières années, les domaines de la coopération sino-africaine n'ont cessé de s'élargir et ont progressive- ment couvert les finances, le tourisme, l'aviation, la protection de l'environnement et d'autres domaines nouveaux et remarquables. Dans les cadres multilatéraux, la Chine et l'Afrique se soutiennent et coopèrent en ce qui concerne le réchauffement climatique ainsi que d'autres questions à caractère planétaire.

Intensifier la coopération financière. Le gouverne- ment chinois encourage les établissements financiers chinois et africains à intensifier leurs échanges et leur coopération, et à fournir des services financiers complets aux entreprises des deux parties. La Banque nationale de développement de Chine, la Banque chinoise d'import- export, la Banque industrielle et commerciale de Chine, la Banque de Chine et la Banque chinoise de construction ont étendu leurs opérations sur tout le continent africain, et y ont fourni des services concernant les règlements internationaux, le commerce et les financements. Les financements, quant à eux, touchent la fabrication, les sources d'énergie, les communications, l'électricité, l'ali- mentation en eau, le transport, l'agriculture, la logistique et d'autres secteurs. Les établissements financiers chinois ont ouvert des succursales ou bureaux de représentation en Zambie, en Afrique du Sud, en Egypte et dans d'autres pays africains. La Chine a adhéré à la Banque africaine de développement et à la Banque ouest-africaine de déve- loppement, et a apporté son soutien à la réduction de la pauvreté et au développement en Afrique à travers les dons d'argent, la réduction des dettes, et la création de fonds bilatéraux pour la coopération technique. Les établissements financiers des pays africains ont également développé leurs opérations en Chine. Fin 2009, six banques appartenant respectivement à l'Egypte, au Maroc, au Cameroun, à l'Afrique du Sud et au Nigeria ont ouvert des succursales ou bureaux de représentation en Chine.

Développer la coopération touristique. Le tourisme, un des secteurs naissants auxquels les pays africains attachent une grande attention, est devenu un nouveau pôle de croissance pour le commerce des services entre la Chine et l'Afrique. La Chine fait activement progresser la coopération touristique avec les pays africains. En 2002, l'Egypte a été désignée comme la première destination africaine des groupes touristiques en provenance de la partie continentale de la Chine, qui ont obtenu, fin 2009, l'autorisation de voyager dans 28 pays et territoires africains. En 2009, le nombre de touristes en provenance de la partie continentale de la Chine qui avaient spécialement visité l'Afrique s'élevait à 381 000, soit une augmentation de 18,5% par rapport à l'année précédente, tandis que le nombre de touristes africains ayant visité la Chine s'est chiffré à 401 000, soit une augmentation de 6% par rapport à l'année précédente. Des entreprises chinoises ont ouvert des agences de tourisme et des restaurants en Afrique, tout en participant à la construction et à la gestion d'hôtels.

Renforcer la coopération aéronautique. La Chine encourage les entreprises aéronautiques chinoises et afri- caines à renforcer leur partenariat et à établir davantage de lignes directes reliant la Chine à l'Afrique afin de faciliter les échanges de personnels et le transport de marchan- dises. Fin 2009, la Chine a signé des accords sur l'aviation civile avec 15 pays africains, dont l'Ethiopie, l'Angola, la Zambie et l'Afrique du Sud, ainsi que des accords d'entente avec six pays africains regroupant, entre autres, les Seychelles, la Libye et l'Ouganda. A l'heure actuelle, les compagnies d'aviation de l'Egypte, de l'Ethiopie, du Zimbabwe, du Kenya et de l'Algérie disposent de lignes aériennes directes pour Beijing et Guangzhou ; les com- pagnies chinoises ont établi des lignes aériennes reliant Beijing à Lagos (Nigeria), à Luanda (Angola) et à Khar- toum (Soudan). En outre, le département compétent chi- nois s'est engagé activement, par le biais de l'Organisa- tion de l'aviation civile internationale, dans l'assistance et la coopération à l'égard de l'Afrique. De 2008 à 2011, il s'est engagé à faire un don annuel de 100 000 dollars américains au Plan régional de mise en œuvre complet pour la sécurité de l'aviation en Afrique, afin d'élever le niveau de sécurité de son aviation civile.

S'engager dans la coopération environnementale. La protection de l'environnement et la lutte contre le réchauffement climatique constituent des problèmes planétaires. Dans le cadre du Forum de coopération sino-africaine, la Chine et les pays africains ont organisé des conférences de coopération sino-africaine en matière de protection environnementale, ont exécuté des plans de formation des ressources humaines en la matière, et ont établi un centre sino-africain de l'environnement relevant du Programme des Nations unies pour l'environnement. Le gouvernement chinois préconise l'établissement d'un partenariat sino-africain contre le réchauffement clima- tique pour renforcer la coopération entre les deux parties dans les domaines de la surveillance climatique par sa- tellites, du développement et de l'utilisation des nouvelles sources d'énergie, de la lutte contre la désertification et de la protection de l'environnement urbain. La Chine et les pays africains échangent de manière approfondie leurs points de vue en ce qui concerne les négociations inter- nationales sur le changement climatique, et sauvegardent ensemble les intérêts communs des pays en voie de développement. La Chine défend les droits légitimes de l'Afrique dans la lutte contre le changement climatique et accorde une attention particulière aux préoccupations africaines en ce qui concerne les objectifs à long terme de la réduction des émissions. La Chine, au lieu de se lancer dans une concurrence pour des aides financières avec l'Afrique, a promis d'aider cette dernière en matière de capitaux, de techniques et d'édification des capacités. A l'heure actuelle, la Chine et certains pays africains effec- tuent des coopérations en ce qui concerne les techniques de méthane, la production de l'électricité hydraulique, solaire et éolienne.

VII. Faire valoir le rôle d'orientation

du Forum de coopération sino-africaine

En l'an 2000, la Chine et les pays africains ont inauguré ensemble le Forum de coopération sino-africaine. Jusqu'à présent, quatre conférences ministérielles et un sommet ont eu lieu, et des mécanismes de dialogue et de coopération à divers niveaux ont été mis en place, notamment en ce qui concerne la conférence ministérielle, la conférence de hauts fonctionnaires et la conférence des entrepreneurs. Grâce aux efforts conjugués des deux parties, le Forum de coopération sino-africaine est devenu une plate-forme importante pour le dialogue collectif entre la Chine et l'Afrique et un mécanisme efficace pour une coopération pragmatique. Ce Forum a permis de renforcer la compréhension mutuelle des deux parties sur le plan politique, de stimuler leur coopération, économique et commerciale en particulier, d'enrichir leurs rapports et d'en élever le niveau.

Depuis la première conférence ministérielle du Forum de coopération sino-africaine, tenue en l'an 2000, la Chine, en tenant compte des opportunités et des défis auxquels font face son propre développement et celui de l'Afrique et en se basant sur les principes de coopération à long terme, de respect mutuel et de négociation sur un pied d'égalité, n'a cessé de prendre des mesures favorables au développement approfondi des relations économiques et commerciales entre la Chine et l'Afrique. Les mesures économiques et commerciales prises par la Chine répondent aux besoins du développement africain et témoignent du pragmatisme et de l'esprit innovateur du gouvernement chinois en matière de coopération sino- africaine.

Lors de la première conférence ministérielle, la Chine a déclaré, entre autres, qu'elle allait réduire les dettes de l'Afrique et encourager ses entreprises à investir en Afrique tout en formant du personnel qualifié pour ce continent. Lors de la deuxième conférence ministérielle tenue en 2003, la Chine a promis de multiplier ses aides vers l'Afrique, de renforcer sa coopération en matière de ressources humaines et d'exempter de tarifs douaniers certains produits des pays africains les moins avancés ayant établi des relations diplomatiques avec elle.

Lors du sommet de Beijing et de la troisième confé- rence ministérielle du Forum de coopération sino-africaine tenus en 2006, la Chine a prononcé huit mesures favo- rables à une coopération sino-africaine pragmatique et au développement africain. Elles concernent l'amplification des aides ; l'octroi de crédits préférentiels ; la construction, à titre d'aide, du Centre de conférences de l'Union africaine ; l'augmentation des produits exemptés de tarifs douaniers ; et la création du Fonds de développement sino-africain, de zones de coopération économique et commerciale, de centres de démonstration de techniques agronomiques et de centres de traitement du paludisme. Grâce aux efforts conjugués de la Chine et de l'Afrique, ces huit mesures ont été intégralement mises à exécution avant la fin 2009.

Lors de la quatrième conférence ministérielle du Forum de coopération sino-africaine tenue en 2009, la Chine a de nouveau annoncé huit mesures destinées à améliorer le bien-être africain, à renforcer la coopération agricole, à intensifier la coopération en matière de res- sources humaines et à augmenter la capacité de l'Afrique pour un développement autonome. Elles visent l'agricul- ture, la protection de l'environnement, la promotion des investissements, la réduction des dettes, l'élargissement de l'accès au marché, l'éducation, la médecine et l'hygiène. Ces mesures ont été prises pour aider les pays africains à résoudre concrètement leurs problèmes et à réaliser un développement durable, tout en consolidant davantage la base du développement économique et social de l'Afrique.

Toutes les mesures économiques et commerciales avancées par la Chine sur le Forum de coopération sino-africaine bénéficient à tous les pays africains ayant établi des relations diplomatiques avec elle et permettent aux pays et aux peuples africains d'obtenir de réels bénéfices. Dorénavant, le gouvernement chinois persistera dans les principes de profits réciproques, de négociations amicales, de pragmatisme et d'efficacité, renforcera, de concert avec les pays africains, la coopération économique et commerciale dans le cadre du Forum, et favorisera le développement approfondi du partenariat stratégique de type nouveau entre la Chine et l'Afrique. 

Conclusion

Aujourd'hui, la situation internationale se caractérise par une grande mutation et un grand ajustement ; la récession économique causée par la crise financière internationale règne encore ; les problèmes liés à la sécurité alimentaire, à l'approvisionnement énergétique, au changement climatique, à la prévention et au contrôle des maladies graves ainsi que d'autres problèmes à caractère mondial se font de plus en plus ressentir ; et les facteurs d'incertitude se multiplient sensiblement dans le milieu économique mondial. La Chine et le continent africain, tous deux en voie de développement, sont confrontés à la fois à de rares opportunités pour un développement accéléré et à des défis divers et complexes à caractère mondial.

La Chine et l'Afrique, qui disposent de supériorités complémentaires, voient leurs intérêts communs se multi- plier et leur coopération économique et commerciale s'amplifier. Fidèle aux principes d'égalité, de profits mutuels et de développement commun, la Chine fera progresser, comme toujours, les échanges économiques et commerciaux sino-africains dans les cadres bilatéraux et multilatéraux, élargira les domaines de coopération, innovera les formes de coopération et partagera les fruits du développement.

Avec l'approfondissement de la mondialisation éco- nomique et grâce aux efforts conjugués des peuples chi- nois et africain, la coopération économique et commer- ciale sino-africaine ne devrait cesser de se développer pour atteindre une plus grande envergure et un niveau plus élevé, dynamiser la coopération sino-africaine, et contri- buer à la mise en place d'un monde harmonieux carac- térisé par une paix durable et une prospérité commune.


Annexe I

Les huit mesures prononcées par la Chine

lors du sommet de Beijing

du Forum de coopération sino-africaine

1. Augmenter l'aide chinoise aux pays africains et la doubler jusqu'en 2009 par rapport à 2006.

2. Accorder des prêts préférentiels de trois milliards de dollars américains et des crédits acheteurs préférentiels à l'exportation de deux milliards de dollars aux pays africains au cours des trois prochaines années.

3. Créer un fonds de développement sino-africain dont le capital s'élèvera progressivement à cinq milliards de dollars pour soutenir et encourager les entreprises chinoises à investir en Afrique.

4. Construire, à titre d'aide, le Centre de conférences de l'Union africaine, en signe de soutien aux pays africains dans leurs efforts visant à accroître leur rôle à travers une unité accrue et à accélérer le processus de leur intégration.

5. Annuler les dettes gouvernementales liées aux prêts sans intérêt arrivés à échéance à la fin de 2005 pour les pays africains pauvres très endettés et les moins avancés ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine.

6. Ouvrir davantage le marché chinois aux pays africains et porter de 190 à plus de 440 le nombre des produits exemptés de droits de douane en provenance des pays africains les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec la Chine.

7. Créer, au cours des trois prochaines années, trois à cinq zones de coopération économique et commerciale dans des pays africains.

8. Former, au cours des trois prochaines années, 15 000 personnes compétentes, toutes catégories confon- dues, pour les pays africains ; envoyer 100 experts agro- nomes de haut rang chinois en Afrique ; créer 10 centres de démonstration de techniques agronomiques ; construire 30 hôpitaux et contribuer à la lutte contre le paludisme à hauteur de 300 millions de yuans, notamment pour l'achat d'artémisinine et la création de 30 centres de prévention et de traitement du paludisme ; envoyer 300 jeunes volon- taires chinois en Afrique ; aider à construire 100 écoles rurales et porter, avant 2009, de 2 000 à 4 000 le nombre des bourses accordées chaque année par le gouvernement chinois aux étudiants africains.


Annexe II

 Les huit nouvelles mesures promises par la Chine

lors de la 4e Conférence ministérielle

du Forum de coopération sino-africaine

1. Créer un partenariat sino-africain dans le but de faire face au changement climatique, d'organiser des consultations officielles non périodiques et de renforcer la coopération en matière de surveillance météorologique par satellite, de développement et d'exploitation des nou- velles sources d'énergie, de lutte contre la désertification et de protection de l'environnement urbain. La Chine financera la réalisation de 100 projets d'énergie propre (énergie solaire, biogaz, microcentrale hydroélectrique) en Afrique.

2. Intensifier la coopération scientifique et techno- logique ; mettre en place un programme de partenariat scientifique et technologique sino-africain pour la réalisa- tion de 100 projets pilotes en matière de recherche scientifique ; recevoir, en Chine, 100 chercheurs post- doctoraux africains et les aider financièrement à s'établir en Afrique après leur séjour en Chine.

3. Renforcer la capacité de financement africaine en accordant aux pays africains 10 milliards de dollars américains sous forme de prêts à taux préférentiel ; soutenir les institutions financières chinoises en vue de créer des systèmes de prêts spéciaux d'un montant d'un milliard de dollars, en faveur des petites et moyennes entreprises africaines ; annuler les dettes gouvernemen- tales liées aux prêts sans intérêt arrivant à échéance fin 2009 en ce qui concerne les pays pauvres très endettés et les pays africains les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec la Chine.

4. Ouvrir davantage le marché chinois aux produits africains en accordant un tarif douanier zéro en faveur de 95% des produits en provenance des pays africains les moins avancés ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine. Dès 2010, 60% des produits africains bénéficieront de ce traitement de faveur.

5. Intensifier la coopération agricole ; augmenter à 20 le nombre des centres pilotes de techniques agricoles construits bénévolement par la Chine en Afrique ; envoyer 50 missions agronomiques en Afrique ; former 2 000 techniciens agricoles pour les pays africains ; renforcer la capacité de l'Afrique à assurer sa sécurité alimentaire.

6. Approfondir la coopération médicale et sanitaire ; débloquer 500 millions de yuans pour la fourniture d'équipements médicaux et de médicaments contre le paludisme, en faveur de 30 hôpitaux et de 30 centres de prévention et de traitement du paludisme réalisés par l'aide chinoise en Afrique ; former 3 000 personnes en soins médicaux africains.

7. Renforcer la coopération en matière de ressources humaines et d'éducation ; construire bénévolement 50 écoles d'amitié sino-africaine dans les pays africains ; former 1 500 directeurs d'écoles et enseignants africains. En 2012, le nombre d'étudiants africains bénéficiant de bourses d'études du gouvernement chinois atteindra les 5 500. Par ailleurs, la Chine va former, au cours des trois prochaines années, 20 000 personnes qualifiées, toutes catégories confondues, pour les pays africains.

8. Multiplier les échanges humains ; mettre en œuvre un programme d'échanges et de recherche conjointe sino-africain, afin de promouvoir les rencontres et la coopération entre les chercheurs et les experts chinois et africains dans le domaine du développement ; apporter un soutien intellectuel pour la prise de meilleures politiques de coopération par les deux parties.

 


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Livre blanc : Coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique
La Chine est le plus grand pays en voie de développement, et l'Afrique, le continent avec la plus grande concentration de pays en voie de développement. Leur population réunie représente plus d'un tiers de la population mondiale. L'essor économique et l'avancement des progrès sociaux constituent, pour l'une comme pour l'autre, une tâche commune.
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