La fête des Bains (est célébrée à Lhassa à la fin de l'été ou au début de l'automne, soit dans la première moitié du septième mois. Elle commence le jour de l'apparition de l'étoile « Gamarigyi » (du rat sauvage), et dure jusqu'à sa disparition environ sept jours plus tard. Cette fête remonte à près de 800 ans. Selon une légende tibétaine, la peste s'était propagée un automne, menaçant la vie des hommes et des bêtes. Tout le monde se mit à bruler de l'encens et implorer la protection du boddhisattva de la Miséricorde, Guanyin (ou Avalokitesvara en sanscrit). Guanyin envoya sept « fées » verser de d'eau puisée dans son urne de jade dans tous les fleuves, rivières et lacs du Tibet. Cette nuit-là, tout le peuple rêva d'une jeune fille couverte d'ulcères qui se baignait dans le fleuve et en ressortait guérie. Le matin, les malades allèrent se laver dans le fleuve, et furent guéris.
La rivière attend les baigneurs.
Peu importe la fantaisie de cette légende, au début de l'automne, la température est propice pour un bain sanitaire. On dit que l'eau est alors fraiche, agréable, douce, légère, claire, inodore, favorable à la gorge et à l'estomac. S'y baigner à cette période peut éloigner en particulier le rhume pour les longs mois d'hiver qui viennent. On lave aussi ses vêtements dans le fleuve en cette période de la fête des Bains, et les étend à sécher sur la prairie. Les enfants nagent et s'amusent à cœur joie.
Les épreuves équestres sont de toutes les fêtes. Mais les courses de chevaux (sai ma) constituent des évènements en soi qui ont lieu du sixième au huitième mois sur les pâturages au moment où le climat est le plus clément. Chaque région a les siennes une fois l'an, ce qui permet aux cavaliers de se déplacer d'un endroit à l'autre pour prendre part aux compétitions. Les courses de grande importance n'ont lieu que tous les deux ou trois ans.
Un cortège de cavaliers en grande tenue défile avec leurs chevaux qui ont été choisis pour leur endurance, leur vigueur, leur rapidité et leur équilibre. Diverses épreuves sont au programme : course de 100 mètres, course de plusieurs kilomètres, tir à l'arc à dos de cheval, ramassage de hada. Plutôt que des compétitions à règles fixes, les épreuves se déroulent dans le plaisir et la fierté de montrer son habileté.
Arrivée des cavaliers pour la course. (Lisa Carducci)
Depuis une vingtaine d'années, les courses de chevaux au Tibet ont acquis de l'ampleur, une signification nouvelle et un contenu plus riche. Elles s'associent, entre autres activités, à des défilés de mode des diverses ethnies du pays et des divers sous-groupes de l'ethnie tibétaine. Des expositions de vulgarisation scientifique, juridique et médicale ont lieu. Comme cette fête attire de plus en plus de touristes, elle joue également un rôle dans les échanges culturels et économiques du Tibet avec le reste du pays et même au niveau international.
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