« Les trente années de réforme et d'ouverture ont ouvert une voie de plus en plus large. Aujourd'hui, grâce à ce choix la Chine est parvenue à s'acheminer vers la prospérité, la puissance et le développement durable et harmonieux », a déclaré Pierre Picart, chercheur dans une université de Paris et spécialiste de la Chine, qui venait d'effectuer une visite en Chine.
M. Picart se dédie à l'étude des questions chinoises depuis plusieurs décennies. Depuis 2000, en particulier, il effectue chaque année quatre visites en Chine et a pu parcourir de nombreuses régions du pays. Il connaît bien les divers aspects de ce pays asiatique et publié plusieurs ouvrages à ce sujet. Selon ce chercheur, la politique de réforme et d'ouverture constitue une voie adéquate. Par ailleurs, les changements que cette mesure apporte au pays se reflètent dans la vie quotidienne de ses habitants.
Il a évoqué le déplacement des locaux : La Chine était autrefois surnommée « royaume de la petite reine », de très rares et anciennes automobiles roulaient dans la rue tandis que les installations de transport en commun restaient archaïques. A cette époque-là, la bicyclette était un moyen de transport important pour les Chinois. Chaque jour, aux heures de pointe, un flot de bicyclettes écumait toutes les rues. Aujourd'hui, l'automobile est entrée dans les classes moyennes chinoises. La plupart des constructeurs automobiles mondiaux ont pénétré le marché chinois ; le pays est devenu le plus grand marché mondial pour ce secteur et l'un de ceux qui affichent les meilleures perspectives. Afin de pallier à l'augmentation du parc automobile et au manque d'infrastructures, la Chine a accéléré le rythme de construction des autoroutes. Au début de la politique de réforme et d'ouverture, on ne dénombrait aucune véritable autoroute en Chine, tandis qu'à présent, le pays dispose de plus de 50 000 km de voies rapides. A l'occasion de ses divers voyages au cours desquels l'universitaire a emprunté les autoroutes chinoises, celui-ci a pu profiter d'une large gamme de voies rapides de qualité, d'un imposant maillage d'échangeurs et dotées d'une superbe architecture paysagère.
Ce spécialiste s'émerveille de la priorité que la Chine accorde au développement des transports en commun. Selon lui, la construction d'à peine 200 km de lignes de métro a pris une centaine d'années à la capitale française, ce à quoi Beijing est parvenue en 25 ans. Pendant les JO de Beijing, il a eu l'occasion de prendre les nouvelles rames du métro de Beijing, modernes, novatrices et confortables. Celles-ci sont mêmes dotées d'écran de télévision. En plus, de vastes autobus roulant au GPL et à l'énergie électrique, et propres, desservent toutes les rues. Les taxis sont disponibles à chaque coin de rue, ce qui a fortement facilité le déplacement de la population.
Au regard de son expérience, M. Picart a reconnu que jadis les voyages interurbains en Chine relevaient du parcours du combattant. En raison du peu d'itinéraires de trains et d'avion, les gares et les aéroports grouillaient de monde. Il était très difficile d'obtenir un billet. Le train ne roulait en moyenne qu'à 50 ou 60 km/h. La profusion de voyageurs et les carences des règlements reportaient souvent départs et arrivées. La situation était similaire dans le domaine de l'aviation. A cette époque la Chine ne disposait pas d'un aéroport international digne de ce nom, à présent les choses ont radicalement changé.
A l'image de l'économie chinoise, les trains ont augmenté leur rythme. Sur de nombreux tronçons, leur vitesse dépasse 200 km/h. La navette qui relie Beijing et Tianjin atteint 300 km/h. Le premier train à sustentation magnétique du monde, le Maglev, construit à Shanghai, dépasse 400 km dans le tronçon qui a été mis en service. En 2006, la Chine a achevé la construction de la plus haute ligne de chemins de fer au monde, reliant le Qinghai au Tibet. Au niveau du transport aérien, le maillage des lignes intérieures et internationales, les aéroports de vaste envergure et la simplicité des formalités de commande de billets orientent de plus en plus de Chinois vers le transport aérien.
A l'occasion du trentième anniversaire de la mise en application de la réforme et de l'ouverture de Chine, la navette spatiale Shenzhou VII a été lancée avec succès. Ce fut le troisième vol habité du programme spatial chinois et la première sortie extra-véhiculaire d'un taïkonaute chinois. « Qui aurait pu imaginer que la réforme et l'ouverture apportent un développement aussi rapide ? », a indiqué M. Picart.
Ce spécialiste des questions chinoises a dressé la conclusion suivante : « Trente ans de réforme et d'ouverture ont radicalement changé la Chine. La formation et le développement du transport à plusieurs niveaux en Chine ont témoigné de ces changements. » Selon lui, la Chine poursuivra la voie de la réforme et de l'ouverture, de même que celle du dialogue, de l'échange et de la coopération avec les autres pays. Il a fait remarquer que les regards se tournent vers le modèle chinois, un modèle qui consiste à associer la réalité du pays avec la pratique, le passé avec l'avenir et le développement de la Chine avec le progrès mondial.
Beijing Information
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