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Publié le 12/09/2008
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Yi Xianrong, chercheur à l'Institut de la finance et de la banque au sein de l'Académie chinoise des sciences sociales, est en désaccord avec les mesures prises par les gouvernements locaux. Dans un article publié sur son blog le 28 août, il affirme que la baisse actuelle des prix du logement et la contraction des ventes sont des phénomènes normaux et que le gouvernement ne devrait pas avoir à se « porter au secours » du marché.

Dans son article, Yi faisait remarquer qu'après 10 ans de développement et de prix du logement en forte hausse, le marché de l'immobilier en Chine entre dans une période d'ajustement cyclique. La baisse actuelle des prix est une tendance contre laquelle on ne peut rien et qui est inhérente au développement du secteur de l'immobilier. De ce fait, les tentatives des gouvernements locaux visant à secourir le marché resteront sans effet, écrit-il.

Il remarque en outre que les données du Bureau national des statistiques révèlent que de janvier à juillet, les investissements dans le développement immobilier à l'échelle nationale ont bondi de 30,9 % par rapport à l'année dernière à la même époque. L'essor du développement immobilier à l'échelle nationale se poursuit et l'afflux de capitaux en particulier s'est accru très rapidement, a encore ajouté Yi.

Depuis 1998, le gouvernement a adopté un grand nombre de mesures visant à soutenir le secteur immobilier et favoriser son développement rapide, observe Yi. Si le gouvernement souhaitait, par de telles mesures, promouvoir un développement sain de l'immobilier, celles-ci ont également incité les promoteurs à entreprendre de gros projets avec de faibles investissements, à amasser les terrains et à vendre avec réticence les logements, occasionnant par là-même une hausse des prix. Ces mesures se sont finalement traduites par des prix astronomiques du logement, un développement irrationnel du secteur de l'immobilier et une passivité du gouvernement en la matière, poursuit Yi.

Yi remarque par ailleurs que dans le contexte économique actuel du pays, un contrôle plus strict de la masse monétaire est un choix incontournable. C'est la seule façon pour le gouvernement de réguler la surchauffe de l'économie et de normaliser le marché. Dans de telles circonstances, le gouvernement ne devrait pas prendre de mesures pour soulager le marché immobilier, dit-il. L'état actuel du secteur de l'immobilier en Chine correspond plus particulièrement à un ralentissement rationnel par rapport à une époque antérieure de surchauffe ; la baisse des prix du logement n'a quant à elle aucun impact sur le système social, économique et financier du pays, conclut-il.

Liu, de l'Institut des études immobilières à l'Université de Tsinghua, pense également que la baisse actuelle des prix du logement est une baisse normale.

« Le marché du logement en Chine connaîtra une assez longue période d'ajustement suite aux bulles spéculatives qui se sont formées ces deux dernières années, avant de retrouver un niveau plus en accord avec la situation économique globale et la capacité financière de la population », explique Liu. « Si l'économie entre dans une période de croissance plus modérée, la période d'ajustement du marché de l'immobilier pourrait alors se prolonger. »

Un sondage réalisé en juillet par le site Soufun.com à Guangzhou, Beijing, Shanghai et Shenzhen montre que sur 8000 personnes interrogées, 87,5 % sont opposées à la prise de mesures par le gouvernement pour « secourir » le secteur immobilier. Trente-huit pour cent pensent que « les prix n'ont pas encore atteint un niveau raisonnable et que le gouvernement devrait accroître ses efforts de régulation. »

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