16 avril 2012 |
Le 16 avril 2012, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Liu Weimin a tenu une conférence de presse. Liu Weimin : Sur l'invitation du Président Hu Jintao, le Président du Soudan du Sud Salva Kiir Mayardit effectuera une visite d'Etat en Chine du 23 au 28 avril. Durant cette visite, les deux parties mèneront des discussions sur le renforcement de la confiance politique mutuelle entre les deux pays et l'approfondissement de la coopération pragmatique sino-sud-soudanaise dans tous les domaines, et échangeront des vues sur les questions internationales et régionales d'intérêt commun. A part Beijing, le Président Salva Kiir Mayardit se rendra également à Shanghai. Q : Selon des sources, lors de leurs consultations qui ont eu lieu le week-end dernier, les membres du Conseil de Sécurité seraient parvenus à un premier consensus, estimant que la RPDC, en lançant son satellite, a violé les résolutions du Conseil de Sécurité. Quelle est votre position à ce sujet ? R : La Chine est en contact et concertation avec les autres membres du Conseil de Sécurité, y compris les Etats-Unis, sur cette question. Estimant depuis toujours que tout acte du Conseil de Sécurité doit être favorable à la préservation de la paix et de la stabilité dans la Péninsule coréenne et en Asie du Nord-Est, au maintien du contact et du dialogue entre les différentes parties et à la promotion du processus des pourparlers à six, nous insistons sur la nécessité de poursuivre ce principe et entendons rester en contact avec les parties concernées sur ce dossier. Q : Selon des sources, le Ministère philippin des Affaires étrangères aurait déclaré récemment qu'un navire philippin faisant des recherches archéologiques au large de l'île Huangyan avait été « harcelé » par la partie chinoise. Quelles sont vos réactions à cette déclaration ? R : Grâce aux efforts consentis, la situation à l'île Huangyan a connu une certaine détente, et les parties chinoise et philippine poursuivent leur concertation diplomatique sur cette question. Selon les conventions internationales concernées et la législation chinoise, aucune organisation ou aucun individu ne peut se livrer à ce genre d'activité sans l'accord du gouvernement chinois. Nous demandons donc que ce navire de recherche archéologique quitte immédiatement les eaux de l'île Huangyan. Q : Le nouveau tour du dialogue entre l'Iran et les Six qui a eu lieu à Istanbul, capitale de la Turquie, aurait abouti, selon certaines sources, à des résultats positifs. Quelle est votre appréciation sur ce dialogue ? R : Ce dialogue a été sérieux, utile et constructif. Grâce aux efforts des différentes parties, le processus d'un dialogue continu a été ouvert et a donné des résultats positifs. Les parties concernées sont convenues de procéder par étapes et de respecter le principe de réciprocité pour engager des dialogues et négociations sur la question nucléaire iranienne sur la base du respect mutuel, de l'égalité et des avantages réciproques, accumuler progressivement la confiance mutuelle et trouver finalement une solution globale, juste et adéquate à cette question. La Chine a beaucoup travaillé pour promouvoir la reprise du dialogue et le faire aboutir à des résultats positifs. Nous avons eu des contacts étroits avec les différentes parties pour les inciter à retourner à la table de négociations, et nous avons œuvré, une fois les discussions reprises, à pousser les parties concernées à se tourner vers l'avenir, à tenir compte des préoccupations de part et d'autre, à se montrer souples et sincères et à contribuer à l'avancement actif du dialogue. Tous ces efforts ont été hautement appréciés par les différentes parties. Le dossier nucléaire iranien est très compliqué, il est donc inévitable qu'il connaisse à l'avenir de telles ou telles difficultés et vicissitudes. Nous espérons que les parties concernées pourront, sur la base du consensus existant, garder leur patience en raffermissant leur confiance, coopérer avec sincérité en allant dans le même sens, et redoubler d'efforts pour résoudre pacifiquement la question nucléaire iranienne à travers le dialogue et les négociations, et nous entendons travailler avec les différentes parties pour poursuivre nos efforts pacificateurs et continuer à jouer un rôle constructif dans le règlement de cette question. Q : Les putschistes en Guinée-Bissau ont arrêté le Président intérimaire Raimundo Pereira et l'ancien Premier Ministre Carlos Gomes Junior, déclarant que leur soulèvement est une autodéfense contre l'accord secret conclu entre le gouvernement et l'Angola et qu'ils vont établir au plus tôt un gouvernement de transition et organiser de nouvelles élections. La communauté des pays de langue portugaise a proposé, il y a quelques jours, de mettre en place une « force d'interposition » sous les auspices des Nations Unies pour maintenir la paix en Guinée-Bissau, tandis que la CEDEAO a également fait savoir sa volonté d'y envoyer une mission de médiation. Quels sont vos commentaires là-dessus ? R : La Chine condamne le putsch qui a eu lieu en Guinée-Bissau, exprime sa préoccupation vis-à-vis de la situation sécuritaire dans ce pays et appelle les putschistes à libérer les dirigeants en détention et à rétablir au plus vite l'ordre constitutionnel et la stabilité sociale. Les problèmes internes de la Guinée-Bissau doivent être réglés à travers le dialogue et la concertation. Q : Selon des sources, le Ministre syrien des Affaires étrangères effectuera prochainement une visite en Chine. Veuillez le confirmer. R : La Chine est toujours en contact avec le gouvernement syrien et les autres parties concernées. Nous vous tiendrons au courant dès que j'aurai eu des informations à ce sujet. Q : Selon certaines sources, le siège du Parlement et le quartier des ambassades auraient été attaqués par des forces armées le 15 avril à Kaboul, capitale de l'Afghanistan, et les talibans ont revendiqué cette attaque. Quels sont vos commentaires là-dessus ? R : La Chine a pris note des reportages concernés. A ma connaissance, l'Ambassade de Chine et les institutions chinoises en Afghanistan de même que leurs personnels sont en sécurité. Nous qui sommes voisins et amis de ce pays souhaitons sincèrement qu'il retrouve au plus tôt la paix et la stabilité. Q : Quelles sont les raisons pour lesquelles la confrontation entre la Chine et les Philippines au large de l'île Huangyan persiste toujours ? Quels sont vos commentaires sur les manœuvres militaires commencées aujourd'hui par les Philippines et les Etats-Unis en Mer de Chine méridionale ? R : Concernant votre première question, l'île Huangyan fait partie intégrante du territoire chinois. Les harcèlements exercés par la partie philippine sur les bateaux de pêche et les pêcheurs chinois et l'atteinte qu'elle porte ainsi à la souveraineté de la Chine sont la cause principale de cette affaire. Actuellement, les efforts consentis ont permis de détendre dans une certaine mesure la situation, et les deux pays poursuivent par voie diplomatique leurs contacts sur cette question. S'agissant de votre deuxième question, nous souhaitons que les pays concernés agissent davantage dans l'intérêt de la confiance mutuelle entre les pays de la région en matière de sécurité ainsi que de la paix et de la stabilité dans la région. Nous estimons que la paix, le développement et la coopération constituent le courant principal de la région et que les peuples de la région souhaitent y faire plus de progrès. Le volet militaire n'est pas, et ne doit pas être, la tendance principale de la région. Q : Selon des sources, la Chine a envoyé une invitation de visite à Aung San Suu Kyi qui a été élue députée au Myanmar. Veuillez le confirmer. R : Je ne suis pas au courant d'une telle information. La Chine entend développer des échanges avec toutes les personnalités du Myanmar qui soutiennent l'amitié et la coopération entre les deux pays pour travailler ensemble avec elles au développement sain et régulier des relations bilatérales dans l'intérêt des deux peuples.
Source: Ministère chinois des Affaires étrangères
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