8 décembre 2011 |
Le 8 décembre 2011, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Hong Lei a tenu une conférence de presse. Q : Nous avons noté que récemment, des médias occidentaux, en citant des officiels sud-africains, ont laissé comprendre que la Chine pratiquait le « néocolonialisme » et la renclôture en Afrique. Quelles sont les réactions de la Chine à cet égard ? R : Effectivement, une « nouvelle forme du colonialisme » est apparue en Afrique, mais cela non à cause de la Chine. Voici un large consensus des pays africains. Le Président sud-africain Jacob Zuma a lui-même indiqué qu'il n'existait aucune relation coloniale entre la Chine et l'Afrique et que les reproches à la Chine de pratiquer le « néocolonialisme » en Afrique étaient injustifiés. Selon lui, la Chine est un partenaire stratégique important qui a apporté une grande contribution au développement économique et à l'amélioration du bien-être de son pays. La Chine s'attache depuis toujours à compter sur la production domestique pour s'assurer une autosuffisance alimentaire. Elle n'a jamais enclos des champs en Afrique. Bien au contraire, elle a accordé, dans la mesure de ses possibilités, des aides technologiques agricoles aux pays africains pour les aider à développer la production agricole et à renforcer leurs capacités d'exploiter et d'utiliser de manière autonome les ressources naturelles du pays, de lutter contre le changement climatique et de résoudre les problèmes de sécurité alimentaire, et ses actions sont très favorablement accueillies par les nombreux pays africains. Des entreprises chinoises ont, conformément aux modes commerciaux internationaux, mené avec des pays africains des coopérations agricoles de petite envergure, dont les produits sont principalement fournis aux marchés locaux pour enrichir les nourritures de la population africaine. Et cette année, nous avons octroyé aux pays de la Corne de l'Afrique et à d'autres pays souffrant d'une pénurie céréalière une aide alimentaire qui est la plus importante que nous ayons jamais accordée à l'étranger depuis la fondation de la Chine nouvelle. L'Afrique est victime du « néocolonialisme agricole ». Promouvoir le développement durable de l'agriculture sur ce continent est une responsabilité commune à la communauté internationale. Nous exhortons les pays qui occupent de facto d'importantes terres en Afrique et qui y pratiquent une exploitation destructrice à écouter les voix de l'Afrique et à entreprendre des actions concrètes pour contribuer au règlement définitif de la question de sécurité alimentaire en Afrique. Q : Le gouvernement de réconciliation nationale du Yémen a été créé le 7 dernier. Quels sont vos commentaires là-dessus ? R : La Chine salue la mise en place d'un gouvernement de réconciliation nationale au Yémen et espère que les parties concernées yéménites continueront à mettre consciencieusement en œuvre l'initiative du Conseil de Coopération du Golfe et les contenus concernés de son mécanisme d'application, règleront les divergences par des moyens pacifiques tels que le dialogue et les consultations, et rétabliront au plus vite l'ordre social pour réaliser la stabilité et le développement du pays. Q : Le trafiquant de drogue philippin a-t-il déjà été exécuté à Guilin ? Selon des reportages, le Vice-Président philippin Jejomar Binay avait souhaité venir en Chine pour demander une réduction de peine en sa faveur, mais cela a été refusé par la Chine. Veuillez le confirmer. R : Le trafic de drogue est, aux yeux de tout le monde, un crime grave. La Chine est un Etat de droit. Les juridictions chinoises ont jugé le trafiquant de drogue philippin en vertu de la loi, tout en lui garantissant le droit d'agir et les traitements qui lui sont dus et en remplissant leurs obligations vis-à-vis des conventions internationales concernées. La Chine et les Philippines ont toujours maintenu des contacts sur ce procès, et leurs canaux de contacts sont fluides. Q : Selon des reportages, la Commission européenne a décidé de réduire à partir de 2014 ses aides aux 19 pays émergents, dont la Chine, l'Inde et le Brésil. Quels sont vos commentaires à cet égard ? R : Nous avons noté les reportages concernés. La Chine estime que développer sa coopération avec l'Europe, composante importante des relations sino-européennes, a permis aux deux parties d'élargir sans cesse leurs échanges dans tous les domaines, de relever ensemble les défis planétaires et d'obtenir des résultats mutuellement avantageux. L'application des politiques d'aide au développement actives et souples en faveur de la Chine contribuera à une coopération plus large entre les deux parties, ce qui correspond à leurs intérêts et besoins communs.
Source: Ministère chinois des Affaires étrangères |