Conférence de presse du 13 octobre 2011 |
Le 13 octobre 2011, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Liu Weimin a tenu une conférence de presse. Q : Ce matin, le Vice-Ministre des Affaires étrangères Song Tao a convoqué en urgence les ambassadeurs de Thaïlande, du Laos et du Myanmar pour faire des représentations sur l'attaque contre les marins chinois sur le fleuve Mékong. Veuillez nous donner plus d'informations. R : Ce matin, le Vice-Ministre des Affaires étrangères Song Tao a convoqué le Chargé d'affaires a. i. de Thaïlande en Chine Warawudh Chuwiruch, l'Ambassadeur du Laos en Chine Somdy Bounkhoum et l'Ambassadeur du Myanmar en Chine Tin Oo pour faire auprès d'eux une représentation d'urgence sur l'attaque contre des cargos transportant des marins chinois, attaque qui a tué plusieurs marins chinois. M. Song Tao a fait savoir que le gouvernement chinois était stupéfait devant cet incident et profondément affligé par la mort des citoyens chinois, et condamnait vivement ces atrocités commises par les criminels. Attachant un grand prix à la vie et à la sécurité de chaque citoyen chinois, le gouvernement chinois exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les auteurs du crime soient traduits en justice. La partie chinoise demande aux trois pays concernés de lui accorder des assistances actives dans les domaines suivants : Premièrement, intensifier les efforts d'enquêtes pour éclaircir rapidement cette affaire, en informer sans tarder la partie chinoise, et arrêter et punir sévèrement les auteurs du crime ; Deuxièmement, aider et protéger les marins et bateaux chinois qui restent toujours à Chiang Saen, assurer leur sécurité, et fournir des facilités et concours aux patrouilleurs de la police chinoise qui vont sur place pour les rapatrier et les protéger ; Troisièmement, prendre des mesures effectives et efficaces pour renforcer la protection des bateaux et marins chinois navigant dans les eaux du Mékong et de sorte que de tels incidents ne se reproduisent plus jamais. La partie chinoise va étudier conjointement avec les parties concernées les moyens pour renforcer la sécurité de la navigation sur le Mékong. Et nous espérons que les parties concernées pourront soutenir nos efforts et coopérer activement avec nous pour préserver ensemble la sécurité de cette voie de navigation internationale importante. Les chefs de mission diplomatique des trois pays ont exprimé leurs condoléances pour le décès des marins chinois et la haute importance qu'ils accordent à la représentation faite par la partie chinoise. Ils ont dit qu'ils rendraient immédiatement compte à leur gouvernement et coopéreraient entièrement avec la partie chinoise pour mener activement les enquêtes et aider à la gestion adéquate des conséquences de cette affaire. Q : Qu'attend la partie chinoise du prochain sommet du G20 à Cannes ? R : La Chine entretient toujours d'étroites concertations avec les parties concernées au sujet du sommet du G20 à Cannes. Il y a peu, le Vice-Ministre des Affaires étrangères Cui Tiankai a eu des concertations avec les coordinateurs des pays membres concernés du G20. A notre avis, le sommet du G20 a joué un rôle majeur dans la coopération internationale pour lutter contre la crise financière et favoriser la reprise de l'économie mondiale. Le sommet du G20 qui se tiendrait en novembre à Cannes sera une réunion importante. La Chine approuve les thèmes de discussion établis et apprécie le travail de préparation efficace de la France pour ce sommet. Nous allons continuer à soutenir et à participer aux différents travaux du sommet, et travailler ensemble avec les autres pays membres pour contribuer à sa réussite. Nous estimons que ce sommet revêt une signification particulièrement importante à un moment où la perspective de la reprise de l'économie mondiale est morose. Nous espérons que les pays pourront se montrer coopératifs et relever ensemble les défis majeurs de l'économie et de la finance mondiales. Q : Selon certaines sources, une cérémonie de remise aurait été organisée hier à Mogadiscio, capitale somalienne, pour l'aide alimentaire chinoise accordée à Somalie. Pourriez vous nous dire plus sur ce qu'a fait la Chine pour aider la « Corne de l'Afrique » ? R : La Corne de l'Afrique connaît actuellement une grave sécheresse qui a provoqué la famine dans de nombreuses régions et attiré une grande attention de la communauté internationale. La Chine a déjà annoncé des aides alimentaires d'urgence et des aides budgétaires d'un montant total de 443,2 millions de yuans RMB pour les pays sinistrés. Maintenant, la Chine travaille activement pour honorer ses engagements. Depuis l'acheminement de la première aide alimentaire chinoise au Kenya fin septembre, les aides alimentaires bilatérales accordées par la Chine sont arrivés successivement dans les pays sinistrés. Les nourritures achetées par la Chine à travers la FAO pour Somalie sont aussi successivement acheminées et distribuées à la population locale. Les aides alimentaires d'urgence que la Chine accorde à la Corne de l'Afrique sont vivement saluées par les gouvernements et les populations locaux. La Chine continuera à suivre attentivement à l'évolution de la calamité et à aider les pays sinistrés dans la mesure de ses possibilités. Lors de la Conférence ministérielle des pays donateurs sur la famine dans la Corne de l'Afrique tenue en marge du débat général de l'Assemblée générale de l'ONU de cette année, le Ministre Yang Jiechi a annoncé de nouveau que la Chine envisagerait favorablement de nouvelles aides sous forme de matériels médicaux et de produits pharmaceutiques aux pays sinistrés en fonction de leurs besoins. Nous avons la conviction que grâce aux aides de la communauté internationale, les pays et populations sinistrés pourront certainement surmonter les difficultés. Q : Récemment, les Etats-Unis ont accusé l'Iran de participer à l'orchestration d'un attentat contre l'Ambassadeur d'Arabie saoudite aux Etats-Unis. Cela a fait monter la tension dans la région. Le dossier pourrait être porté devant le Conseil de Sécurité, et les Etats-Unis pourraient également imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran. Quels sont vos commentaires là-dessus ? Deuxième question, la Russie et la Chine ont voté contre le projet de résolution du Conseil de Sécurité sur la Syrie, et l'opposition syrienne a exprimé leur mécontentement à cet égard. Quels sont vos commentaires là-dessus ? R : Sur la première question, nous avons pris note des informations concernées et les positions des différentes parties. Nous allons continuer à suivre l'évolution de ce dossier. Quant à la deuxième question, la Chine estime que le projet de résolution sur la Syrie présenté par les pays concernés au Conseil de Sécurité, projet qui ne cherche qu'à faire pression sur la Syrie et menace de recourir aux sanctions ne favorise pas l'apaisement de la situation en Syrie. Nous espérons que les actions du Conseil de Sécurité pourront aider à l'apaisement de la tension en Syrie, au dialogue politique pour régler les divergences et à la préservation de la paix et de la stabilité dans la région, et être engagées dans le respect de l'esprit de la Charte des Nations Unies et du principe de non ingérence. A l'étape suivante, nous espérons que le gouvernement syrien concrétisera rapidement ses engagements de réforme et les parties syriennes concernées engageront sans tarder un processus politique inclusif en vue de régler les problèmes par voie de dialogue et de concertation. Q : Veuillez nous donner des informations sur les rencontres qu'ont eues le représentant spécial américain pour le Pakistan et l'Afghanistan Marc Grossman lors de sa visite en Chine. Deuxième question, un responsable du Ministère indien de la Défense a affirmé récemment avoir découvert des troupes chinoises dans les régions du Cachemire sous contrôle pakistanais, ce qui était pourtant nié par la partie pakistanaise. Quels sont vos commentaires là-dessus ? R : Sur la première question, le représentant spécial américain pour le Pakistan et l'Afghanistan Marc Grossman et le représentant spécial allemand pour le Pakistan et l'Afghanistan Michael Steiner ont visité la Chine les 9 et 10 octobre. Ils ont été reçus par le Vice-Ministre des Affaires étrangères Zhang Zhijun, et ont eu un entretien avec le Directeur général d'Asie du Ministère Luo Zhaohui. Les deux parties ont échangé de manière approfondie leurs vues sur l'Afghanistan et la situation régionale. La Chine estime que la situation en Afghanistan met en jeu la paix et la stabilité internationales et régionales et le déroulement favorable de la lutte internationale contre le terrorisme. Actuellement, ce pays a réalisé des progrès encourageants dans la réconciliation politique et la reconstruction économique, mais il rencontre en même temps des difficultés et défis. Le pays lui-même et la communauté internationale doivent tous faire encore des efforts pour la réalisation de la paix, de la stabilité et du développement en Afghanistan. Quant à la deuxième question, la Chine a déjà exposé à maintes reprises sa position sur la question du Cachemire qui est une question léguée par l'histoire entre l'Inde et le Pakistan. En tant que voisin et ami de ces deux pays, la Chine est toujours d'avis que cette question doit être réglée adéquatement par l'Inde et le Pakistan à travers le dialogue et les concertations. Les allégations qui disent que des troupes chinoises font des travaux de construction dans les régions du Cachemire sous contrôle pakistanais sont sans aucun fondement et tout à fait absurdes. Q : Le Président de la Commission de l'UE José Manuel Barroso a présenté une « Feuille de route » sur la crise de la dette européenne. Comment la Chine voit-elle cette crise ? R : En tant que partenaire global stratégique et principal partenaire commercial de l'UE, la Chine suit de près l'évolution de la situation économique en Europe et de la crise de la dette européenne et accorde des soutiens et aides sincères à l'UE et aux pays concernés. Confiante dans l'économie européenne, la Chine soutient les efforts et actions des pays européens pour lutter contre la crise financière globale et renforcer la gouvernance économique, et elle croit en la capacité et la sagesse de l'Europe de surmonter les difficultés actuelles et de sortir de la crise. Pour aider l'UE et les pays européens concernés à surmonter la crise financière et la crise de la dette, la Chine a pris des mesures pour accroître la coopération avec l'Europe dans les domaines commercial, financier et d'investissement. Nous sommes prêts à poursuivre cette coopération pour faire face ensemble avec l'Europe à la crise de la dette européenne et aux défis de l'économie globale. Dans l'actuel contexte économique international, les différentes parties doivent faire preuve de solidarité et travailler en coopération. En même temps, la Chine espère que la partie européenne pourra prendre des mesures effectives pour assurer la sécurité des investissements chinois en Europe et fournir plus de facilités aux entreprises chinoises qui investissent en Europe. Q : Qu'attend la Chine du 14e Sommet Chine-UE qui se tiendra prochainement ? R : Actuellement, nous préparons intensivement le 14e Sommet Chine-UE. Le responsable du Ministère des Affaires étrangères en charge de l'affaire vient de visiter l'Europe pour mener des consultations avec la partie européenne sur le dossier. Les deux parties ont toutes affirmé leur volonté de travailler ensemble pour assurer la réussite de cette rencontre afin d'envoyer le signal positif que la Chine et l'Europe ont toutes les deux la forte volonté de faire avancer le partenariat global stratégique sino-européen et de renforcer la coopération dans l'actuel contexte international pour relever ensemble les défis. Nous espérons que grâce aux efforts conjoints des deux parties, ce sommet permettra de renforcer la confiance mutuelle entre la Chine et l'Europe, de promouvoir la coopération sino-européenne dans les affaires bilatérales et multilatérales, et d'envoyer le signal positif que la Chine et l'Europe travaillent la main dans la main pour relever les défis. Cela est non seulement dans l'intérêt des deux parties, mais aussi contribuera à la reprise de l'économie mondiale et au renforcement de la confiance de la communauté internationale. Q : Selon certaines sources, un conseiller du Président du Myanmar aurait récemment affirmé que la Chine et le Myanmar sont tombés d'accord sur le projet de la centrale Myitsone, et le Myanmar paierait des dommages-intérêts à la Chine. Le projet sera-t-il relancé ou suspendu éternellement ? Combien de dommages-intérêts réclamerait la Chine au Myanmar ? R : Récemment, l'envoyé spécial du Président, le Ministre des Affaires étrangères du Myanmar U Wunna Maung Lwin a visité la Chine. Il a été reçu par le Vice-Président chinois Xi Jinping et s'est entretenu avec le Ministre Yang Jiechi. Il a affirmé que son pays attachait un grand prix à son amitié avec la Chine, accordait une grande attention aux préoccupations exprimées par la partie chinoise, et est disposé à coopérer étroitement avec la Chine pour renforcer la coopération bilatérale mutuellement bénéfique et faire progresser les relations entre les deux pays. La Chine et le Myanmar ont mené des concertations approfondies sur le projet de la centrale Myitsone et ont convenu de régler adéquatement les problèmes dans un esprit de concertations amicales. A l'heure actuelle, les départements et entreprises concernés des deux parties sont en train de mener des contacts et consultations dans cet esprit pour trouver une solution adéquate.
Source: Ministère chinois des Affaires étrangères |