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Conférence de presse du MAE de Chine
Publié le 08/12/2010
Conférence de presse du 2 décembre 2010

Le 2 décembre 2010, la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Jiang Yu a tenu une conférence de presse.

Q : Quelles ont été les réactions des parties concernées à la proposition chinoise sur une consultation urgente des Chefs de délégation aux pourparlers à six ? La presse américaine y voit un « show de relation publique » de la Chine. Qu'en pensez-vous ?

R : Alors, celui qui utilise la force a raison tandis que la Chine, pays hôte des pourparlers à six, a tort de proposer le dialogue. Trouvez-vous cela juste ? !

Ce qui est réjouissant, c'est que les parties concernées ont toutes apprécié les efforts déployés par la Chine en faveur de la paix et de la stabilité de la région. La Russie a déjà exprimé son soutien à notre proposition.

Je voudrais aussi ajouter qu'une consultation des Chefs de délégation aux pourparlers à six, qui n'est pas une réunion formelle des pourparlers à six, ne devrait pas poser problème aux parties concernées. La Chine a fait cette proposition dans l'espoir de pousser les parties concernées à s'asseoir autour de la table pour échanger leurs points de vue sur les questions majeures qui les préoccupent à l'heure actuelle afin d'apaiser la situation dans la Péninsule.

En Asie du Nord-Est, les pourparlers à six restent la seule et unique plate-forme de dialogue et de communication entre les parties. Etant donné la situation actuelle, il faut faire jouer encore davantage le rôle du mécanisme des six pour trouver, par le dialogue et les consultations, une solution adéquate aux questions concernées.

La Chine espère que le dialogue et les consultations pourront donner des résultats positifs. Je voudrais souligner que pour obtenir des résultats positifs, il faut d'abord qu'on se mette à se parler, c'est cela le seul moyen de résoudre le problème. Nous espérons que les parties concernées tiendront compte de l'intérêt général de la paix et de la stabilité en Asie du Nord-Est et de la dénucléarisation de la Péninsule et réfléchiront favorablement à la proposition chinoise.

Q : Est-ce que des hauts officiels chinois, y compris le Conseiller d'Etat Dai Bingguo, envisagent de se rendre prochainement en RPDC ? Y a-t-il déjà eu des visites d'officiels chinois dans le pays ?

R : Certains reportages disent que des officiels chinois y sont déjà allés, et ce n'est pas exact. La Chine a entrepris récemment une série d'actions diplomatiques et reste par différents moyens en étroite communication avec les parties concernées. Et concernant votre question, je n'ai, pour l'instant, pas d'informations à vous donner.

Q : La manœuvre militaire américano-japonaise qui commencera demain sera six fois plus importante par son ampleur que celle organisée conjointement par les Etats-Unis et la République de Corée, et elle se déroulera dans les eaux limitrophes du Japon, y compris dans les eaux à l'Est d'Okinawa. Certaines sources parlent aussi de la participation d'un porte-avions américain. Quel est votre commentaire à ce sujet ? Par ailleurs, la République de Corée a fait savoir qu'elle mènerait, à partir du 6, un exercice d'artillerie qui durerait une semaine dans une région couvrant zone tout près des eaux disputées entre la RPDC et la République de Corée. Comment la Chine voit-elle cela ? Ces exercices accentueraient-ils la tension dans la Péninsule ?

R : Il y a déjà assez de manœuvres militaires de ce genre aujourd'hui. Dans la situation actuelle, les parties concernées devraient agir davantage en faveur de la préservation de la paix et de la stabilité dans la Péninsule et dans la région, au lieu de faire le contraire. La Communauté internationale ne soutiendra aucun acte susceptible de dégrader la situation. A l'heure actuelle, les parties concernées doivent faire preuve de sang-froid et de retenue pour apaiser la situation et résoudre le problème par le dialogue.

Je voudrais souligner que l'on ne règle pas la question de la Péninsule par des alliances militaires ou la menace de la force. Le dialogue et les négociations restent pourtant la seule issue du dossier.

Les alliances militaires bilatérales entre les pays concernés ne doivent pas affecter les intérêts des parties tierces, y compris ceux de la Chine. C'est une position constante et très claire de la Chine.

Q : La cérémonie de la remise du prix Nobel de la paix de cette année n'aurait probablement pas lieu du fait que Liu Xiaobo est toujours en prison. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

R : En octroyant le prix Nobel de la paix de cette année à un prisonnier qui violé la loi chinoise, le Comité Nobel norvégien a marqué publiquement son soutien aux infractions et actes criminels commis à l'intérieur de la frontière chinoise, défié ouvertement le système judiciaire chinois et s'est intervenu grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine.

Certaines personnes du Comité Nobel norvégien n'ont-ils pas dit publiquement que le prix Nobel de la paix de cette année était une « décision politique » et qu'en faisant cela elles espéraient favoriser les changements en Chine ? Cela montre parfaitement qu'ils sont animés de desseins politiques évidents, ce qui va à l'encontre de l'objectif de ce prix. Tous ceux qui défendent la justice sans aucun préjugé feront un jugement correct.

La communauté internationale ne doit pas adopter deux poids deux mesures en ce qui concerne l'Etat de droit et le respect de la loi. Il existe dans beaucoup de pays des lois contre le crime d'incitation. Je vous conseille de lire le Code des Etats-Unis et la Loi 1351 sur la Trahison de votre pays, le Royaume-Uni. Et après, vous verrez les choses différemment.

La question de Liu Xiaobo n'est pas une question de liberté d'expression ou de droit de l'homme, mais une question du respect de la souveraineté judiciaire des autres pays et du regard adopté sur la voie de développement et le système social de la Chine. Et sur ces questions, ce sont les 1,3 milliard de Chinois qui sont les mieux placés pour se prononcer, non pas les quelques membres du Comité Nobel. Les autres pays n'ont pas le droit de s'y ingérer. Nous poursuivrons inébranlablement notre voie de développement adaptée à la réalité nationale.

Q : L'Iran discutera avec les six pays dans les jours qui viennent à Genève. Quel est votre commentaire là-dessus ?

R : Actuellement, le dossier nucléaire iranien fait face à de nouvelles opportunités pour une solution diplomatique. Nous espérons que les différentes parties pourront saisir ces opportunités et œuvrer ensemble pour faire aboutir ce dialogue à des résultats positifs, afin de ramener ce dossier sur la voie du dialogue et des négociations. La Chine participera à ce dialogue avec une approche constructive.

Q : Comment voyez-vous le sommet de l'OSCE au Kazakhstan ?

R : Nous avons noté le sommet de l'OSCE à Astana, capitale du Kazakhstan. Le monde d'aujourd'hui fait face à des défis sécuritaires qui nous concernent tous, le renforcement du dialogue et de la coopération est donc très utile.

Q : Concernant l'échange de tirs entre la RPDC et la République de Corée, le Ministre des Affaires étrangères Yang Jiechi a fait savoir hier que la Chine déterminait sa position selon la réalité des faits en gardant une parfaite impartialité. J'aimerais bien savoir qu'au fond, la Chine est-elle du côté du provocant ou de la victime ?

R : Vous avez rappelé avec exactitude la position chinoise. En ce qui concerne cet échange de tirs, nous le considérons comme une affaire malheureuse et nous déplorons les pertes humaines qui en résultent. Cependant, cette affaire s'est produite dans un contexte complexe. Nous voyons maintenant que la RPDC et la République de Corée campent sur leur position et s'accusent mutuellement d'avoir ouvert le feu en premier. Dans ce cas-là, il ne faut pas forcer la communauté internationale à choisir son camp. Ce que nous avons fait, c'est d'appeler les protagonistes à faire preuve de sang-froid et de retenue, à atténuer l'hostilité et à trouver une solution par voie de dialogue. Nous espérons aussi que les parties concernées de la communauté internationale travailleront davantage en faveur de la réconciliation, des négociations et de la préservation de la paix et de la stabilité dans la Péninsule coréenne.

Q : Ces derniers jours, la Chine a entrepris une série d'actions diplomatiques de haut niveau, telles que la visite du Conseiller d'Etat Dai Bingguo en République de Corée et celle du Chef du Département international du CC du PCC Wang Jiarui aux Etats-Unis. Quel responsable chinois visitera la RPDC ?

R : Je crois que vous avez tous remarqué que ces jours-ci, la Chine restait, par différents moyens, en communication et concertation étroites avec les parties concernées, par la voie bilatérale ou multilatérale, pour trouver une solution pacifique et négociée.

Concernant votre question, comme ce que j'ai dit tout à l'heure, je n'ai, pour l'instant, pas d'informations à vous donner.

Q : Cette semaine, les Etats-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions contre l'Iran. Quel est votre commentaire en la matière ?

R : Nous ne sommes pas favorables à des sanctions unilatérales contre l'Iran. Dans la situation actuelle où de nouvelles opportunités s'offrent pour une solution diplomatique au dossier nucléaire iranien, les parties concernées devront intensifier leurs efforts diplomatiques pour ramener ce dossier sur la voie du dialogue et des négociations, en vue de trouver ensemble une solution globale, durable et adéquate au problème nucléaire iranien.

Q : La rencontre des Représentants spéciaux pour les questions frontalières sino-indiennes s'est achevée il y a quelques jours avec la publication d'une déclaration conjointe. Veuillez nous présenter les nouveaux progrès obtenus.

R : La 14e rencontre des Représentants spéciaux pour les questions frontalières sino-indiennes s'est tenue il y a peu de temps à Beijing. Y ont participé le Conseiller d'Etat chinois Dai Bingguo et le Conseiller indien à la sécurité nationale Shivshankar Menon. Nous avons déjà publié des informations détaillées sur cette rencontre. Les deux parties ont convenu, partant des intérêts fondamentaux des deux peuples et conformément aux principes directeurs politiques définis par elles, d'œuvrer à faire avancer les négociations frontalières pour trouver une solution juste, raisonnable et mutuellement acceptable. Les dirigeants chinois et indien ont réitéré à maintes reprises que les questions frontalières ne devaient pas affecter le développement des relations sino-indiennes.

Q : La Chine a suspendu sa coopération bilatérale avec la Norvège. Cette décision a-t-elle un lien avec le prix Nobel de la paix ?

R : Le Comité Nobel norvégien a octroyé cette année le prix Nobel de la paix à un prisonnier qui a violé la loi chinoise. Le gouvernement norvégien, quant à lui, a exprimé ouvertement son soutien à cet égard. Je pense que dans ce cas-là, il serait difficile de préserver la qualité des relations sino-norvégiennes, et que si certains départements chinois ont des doutes sur les échanges et coopération bilatéraux normaux avec la Norvège, cela est légitime et compréhensible.

Q : Les parties concernées sont-elles intéressées à la proposition chinoise sur une consultation urgente des Chefs de délégation des pourparlers à six ? Quand et où sont-elles prêtes à tenir la consultation ? Veuillez présenter les récents développements en la matière.

R : Nous avons proposé de tenir une consultation urgente des Chefs de délégation des pourparlers à six dans le but d'apaiser la situation dans la Péninsule et d'offrir une plate-forme de contact et de dialogue aux différentes parties concernées. Nous espérons que ces dernières réfléchiront sérieusement à notre proposition.

Beaucoup de problèmes qui se sont produits récemment dans la Péninsule sont liés à la déclaration conjointe du 19 septembre 2005. Adoptée à l'unanimité par les six, cette déclaration est un texte important qui traduit les consensus des différentes parties. Sa mise en œuvre intégrale, à laquelle appellent les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité, est non seulement une volonté commune des six, mais aussi une attente de l'ensemble de la communauté internationale. Dans la situation actuelle, toutes les parties aux pourparlers à six ont à déployer des efforts constructifs pour mettre en œuvre intégralement la déclaration.

Source: Ministère chinois des Affaires Etrangères

 



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